En plein conflit avec Saint-Étienne, Stéphane Ruffier se confie. Dans un entretien dévoilé il y a peu, l’ancien gardien des Verts a violemment taclé Claude Puel ainsi que le duo Roland Romeyer/Bernard Caïazzo.
« J’ai vécu un an de harcèlement de la part d’un homme qui a monté une entreprise de démolition contre ma personne »
En procès depuis de longs mois avec les Verts, Stéphane Ruffier réclame sept millions d’euros de réparation à son ancien employeur, après son licenciement pour faute grave à la fin de l’année 2020. Cela faisait alors plusieurs longs mois que l’ancien gardien international n’avait plus joué un match. Alors que le verdict sera rendu le 15 janvier prochain, l’homme de trente-sept ans s’est confié dans un entretien accordé à So Foot.
À propos de Claude Puel, qui a entraîné l’ASSE entre 2019 et 2021, Ruffier déclare : « Ce que je veux, c’est uniquement que les dégâts soient réparés, que justice soit faite, car j’ai vécu un an de harcèlement de la part d’un homme qui a monté une entreprise de démolition contre ma personne […] Des gens à la tête du club ont décidé de le nommer au directoire et donc de quasiment lui donner la main sur le club. Ils ont fait un choix, et ça a eu les conséquences que l’on connaît. Dès qu’il est arrivé, cet individu a voulu dégraisser et a choisi de taper dans le gros. En dégageant Stéphane Ruffier, il s’est offert de la crédibilité pour la suite, sauf qu’il a décidé d’employer la manière très forte, en me faisant passer pour un moins que rien, un mec qui n’avait rien à faire dans un groupe et qui semait la terreur dans un vestiaire. Mais est-ce que je dois rappeler que j’ai joué plus de 400 matchs de Ligue 1, que je n’ai eu de problème dans aucun groupe, que je suis resté longtemps à l’AS Monaco, dix ans à l’ASSE, que j’ai eu plusieurs entraîneurs et que ça s’est toujours bien passé ? »
Le natif de Bayonne conclut en s’en prenant au duo de dirigeants Romeyer/Caïazzo : « Pendant dix ans, Roland Romeyer m’a appelé fils tous les matins et me faisait la bise. Et bah, j’espère qu’il ne se comporte pas comme ça avec son propre fils. Il ne m’a jamais soutenu, mais je n’ai pas pas été totalement surpris, vu comment je l’ai parfois entendu parler d’anciens joueurs qui avaient fait de belles choses au club. Bernard Caïazzo, lui… Il faut savoir qu’il a un jour envoyé un message à des journalistes en écrivant : « Quand est-ce que ce vous allez le détruire, lui ? » Sauf que dans les destinataires, malheureusement, il y avait mon agent. Comment un président peut faire ça ? »