Dossiers

40 anecdotes crapuleuses sur « Get Rich Or Die Tryin’ » de 50 Cent

40 anecdotes crapuleuses sur Get Rich Or Die Tryin’ de 50 Cent

1. La sortie de Get Rich Or Die Tryin’ a été avancée de cinq jours au dernier moment.

L’attente autour du projet était en effet telle qu’Interscope Records a préféré avancer sa sortie du 11 au 6 février 2003 pour profiter au maximum de ce buzz sans précédent.

2. 50 Cent doit d’avoir été découvert par Eminem grâce à son manager Paul Rosenberg qui lui avait fait passer sa compilation Guess Who’s Back?

« Au bout de quelques chansons à peine, je trouvais ça dingue. Il n’y avait rien à jeter ! »

3. Bon nombre des instrumentales de Get Rich Or Die Tryin’ composées par Dr. Dre et son équipe (Heat, Back Down…) étaient à la base destinées à Rakim. Signé quelques années auparavant sur Aftermath, le dieu emcee n’avait cependant pas réussi à s’accorder avec Dre sur la direction artistique à prendre.

En 2014, Statu Quo, autre artiste Aftermath déchu, a révélé sur HipHopDX que Rakim avait beaucoup de mal avec les refrains.

« C’était son problème. Il n’arrivait pas à poser un truc qui claque… Et pour Dre, la mélodie c’est capital.»

4. Get Rich Or Die Tryin’ a essentiellement été enregistré dans un sous-sol.

Tandis que le soutien de Shady/Aftermath/Interscope aurait pu laisser penser que 50 choisisse le confort matériel d’un studio moderne, il a opté pour le sous-sol de la cave de Sha Money XL.

« Un mois après qu’il se soit fait tirer dessus, j’ai acheté ma maison. Nous étions tous les deux de Queens. Quand je l’ai revu, je lui ai dit que j’avais quitté le ghetto, que je vivais désormais à Long Island et que j’avais un studio en bas de chez moi. C’est comme ça qu’il a commencé à venir tous les jours bosser sur l’album. Il ne restait pas la nuit, mais il venait tous les jours. »

5. La voix de 50 Cent a changé au cours de l’enregistrement de Get Rich Or Die Tryin’.

Sa popularité allant en grandissant, en dehors des heures de studio il multipliait les showcases, allant jusqu’à se produire deux à trois fois par soir. Sa voix est alors devenue plus grave.

À la réécoute des morceaux les plus anciens comme U Not Like Me, la différence de tessiture est d’ailleurs assez flagrante.

6. Autre différence de taille dans sa voix avec ses projets précédents : sa balle prise dans la bouche a rendu son flow beaucoup plus lancinant et a donné à ses refrains chantonnés une nouvelle tonalité.

7. Les toutes premières paroles de l’album dédicacent les gangs des Crips et des Bloods« What up, blood? (What?)/What up, cuz? (What?) »

8. L’intru de Patiently Waiting a été composée par Eminem pour rendre comme « une musique de film ».

« Je voulais que ce soit cinématographique. C’était une façon pour moi de montrer à 50 le respect que j’avais pour lui en tant que parolier. »

9. Le nombre de coups de feu entendus en intro de Many Men est tout sauf un hasard : on en entend neuf, soit le nombre de balles que 50 Cent a pris dans le buffet lors de la fusillade dont il a été victime trois ans plus tôt.

10. De tout l’album, Many Men est la chanson préférée de 50.

En 2009, il est revenu plus en détails sur ce choix dans VIBE, en expliquant notamment que le titre révélait son côté humain.

« La plupart des rappeurs n’écrivent pas sur leurs peurs ou sur les situations où ils n’ont pas été à la hauteur. Many Men a pour moi été une première. Je montrais ma souffrance (‘Blood in my eye dawg and I can’t see’), je montrais que j’étais vulnérable. »

Ce contenu n’est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.

Paramétrer mes cookies

11. 50 a toutefois failli ne jamais rapper sur l’instru de Many Men, cette dernière ayant été tout d’abord proposée à Nas.

Si l’on en croit l’ancien directeur artistique Lenny ‘Linen’ Nicholson, Nasty aurait même commencé à poser des bribes de couplets.

« Nas bossait avec un jeune artiste du nom de Nashawn. Ce dernier voulait l’impressionner. Genre quand Nas commençait un truc, il venait rajouter ses vocaux pour voir s’il kiffait assez pour les garder. Là Nas n’a même pas fini… »

12. Dans le troisième couplet de Many Men, 50 name droppe Darryl ‘Hommo’ Baum, l’homme qui lui a supposément tiré dessus : « Hommo m’a shooté/Trois semaines plus tard il s’est fait shooter (…) Il s’est fait tirer dessus comme moi je me suis fait tirer dessus/Sauf que lui ne respire put*in de plus. »

Ancien garde du corps de Mike Tyson et ex-petit ami de Lil Kim, Hommo (le diminutif de Homicide) a été retrouvé le 10 juin 2000 à Brooklyn une balle dans le dos et une balle dans la tête. Selon les rapports de police, ce meurtre serait dû à son implication dans un trafic de drogue.

Rancunier, 50 le mentionnera à nouveau dans Ski Mask Way en 2005 via la ligne « You wanna spray at me? Go ‘head; the last nigga that tried/Got hit, keeled over, and bled ’til he died »/« Tu veux me canarder ? Vas-y, le dernier renoi qui a essayé s’est fait shooter et a saigné jusqu’à en crever ».

13. Autre figure des rues new-yorkaises citée : Charles ‘Chaz’ Williams, alias Slim – « Slim m’a trahi, a laissé des renois s’en prendre à moi/Je pensais qu’on était cool, pourquoi tu veux me voir mourir ? »

Proche du gangster Kenneth ‘Supreme’ McGriff avec qui 50 était en beef, Williams aurait tenté d’endiguer le beef entre les deux hommes en organisant des pourparlers. Fiddy aurait alors très mal pris la chose, voyant là une trahison.

14. N’arrivant absolument pas à décider si le premier single de l’album devait être If I Can’t ou In Da Club, Eminem a révélé en 2015 sur Genius qu’il s’est réuni avec Jimmy Iovine, Paul Rosenberg et Chris Lighty pour jouer ça à pile ou face !

15. L’instrumentale de In Da Club a été refusée par les D12. À leur décharge, les potos d’Eminem n’arrivaient pas à trouver la bonne approche pour poser.

16. La ligne de basse si addictive qui rythme In Da Club n’a pas été composée par Dr. Dre, mais par Mike Elizondo, l’un de ses principaux collaborateurs depuis sur 2001.

17. Sans DJ Quik, In Da Club n’aurait pas sonné pareil : bien qu’absent des crédits, on lui doit d’avoir aidé Dre à composer les batteries.

Ou pour citer la légende de Compton : « Aujourd’hui c’est un truc qu’il reconnaît. Pendant des années, quand je me vantais de ça, on me répondait ‘Mais oui, bien sûr’. Maintenant, quand je suis en studio avec Dre, il est le premier à en parler à ses gars. Pour moi, cela vaut toutes les royautés du monde. »

18. À en croire Sha Money XL qui a officié comme producteur et ingénieur du son sur Get Rich Or Die Tryin’, le refrain de In Da Club a été emprunté à Lloyd Banks.

« La vérité c’est que la ligneFind me in the club, bottle full of Bubb’ vient d’un de ses morceaux. Fif l’a entendue et l’a intégrée au refrain. »

19. La ligne où 50 raconte que c’est sur les conseils de Lloyd Banks qu’il s’est laissé aller à changer son style de rap pour se faire plus d’oseille (« I’ma tell you what Banks told me: ‘Cuz, go ‘head, switch the style up/If niggas hate, then let them hate, and watch the money pile up’ ») a été reprise en 2007 par Kanye West sur son single Good Life.

L’histoire ne dit pas si Kanye s’est trompé à dessein, mais il mentionne alors Curtis Jackson comme étant l’auteur de ce précieux conseil (« 50 told me, go ‘head, switch the style up… »).

Invité trois ans plus tard sur Start It Up dudit Lloyd Banks, Ye, qui considère ce dernier comme « l’un des 5 meilleurs rappeurs du game », en a profité de son couplet pour corriger son erreur.

20. Le clip de In Da Club marque la toute première apparition publique de The Game affilié au G-Unit.

21. Suge Knight s’est pointé à l’improviste sur le tournage du clip In Da Club entouré de ses gars afin d’intimider son monde.

À en croire Fiddy, beaucoup ont d’un coup d’un seul pris leurs jambes à leurs cous : « Quand il s’est pointé on entendait ‘Suge est dehors ! Suge est dehors !’ Ça courrait dans tous les sens en faisant tomber des trucs. Moi j’étais là-devant la caméra et il n’y avait plus personne ! »

22. En 2013, Irv Gotti, le patron de Murder Inc., a révélé que la toute première fois qu’il a écouté In Da Club, il a compris qu’il avait du souci à se faire.

« Dès les premières notes, je me suis dit ‘Oh mon Dieu ! Putain de Dre’. Puis je me suis laissé à espérer que peut-être les paroles n’étaient pas au niveau… Sitôt le morceau terminé, j’ai dit à tout le monde autour de moi d’attacher sa ceinture, parce que nous étions face à un immense problème. »

23. Il existerait une première version de Back Down, le morceau clash dirigé contre tout le Murder Inc., beaucoup plus violente que celle entendue sur la tracklist finale.

Selon Sha Money XL, « cette version serait tellement brutale que Dre a forcé 50 à la modifier ».

24. Toujours est-il que Back Down rompt un tabou majeur en matière de clash en désignant Ja Rule par son « government name », Jeffrey Atkins, et non pas par son pseudonyme de rappeur.

25. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le texte de Wanksta n’est pas adressé au Murder Inc., même si le clip joue de cette confusion en mettant en scène Fiddy jeter à la poubelle une figurine à l’effigie de Ja Rule.

26. Si sur Wanksta 50 clame avoir écopé d’un « three-to-nine » (une peine de prison de trois à neuf ans pour vente de stupéfiants), il n’a en réalité jamais mis les pieds en cellule.

Il a en revanche passé sept mois dans un centre correctionnel pour adolescents.

27. Bien que sur High All the Time 50 Cent évoque les joies des paradis artificiels, tout cela relève de la pure fiction, lui qui ne fume pas et ne boit que très rarement.

S’il a abordé ce thème, c’est parce qu’il voyait « d’autres artistes vendre 500 000 disques en abordant ce sujet ».

28. Les bruits de coups de feu qui rythment Heat ont été réalisés en studio avec de vraies armes à feu.

« Les clics et les détonations sont réels. Nous avions le matos avec nous. Et plutôt que d’utiliser des effets sonores, on a ramené tout ça en studio » a confié 50 Cent sur MTV.

29. Sur ce même Heat, Fifty met au défi le procureur d’utiliser les paroles du morceau comme pièce à conviction en cas d’homicide.

30. Blood Hound était à la base un son de Young Buck.

« Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans le bus de tournée de UTP. Blood Hound tournait et 50 a direct voulu me l’acheter. Moi je n’avais jamais vendu un son de ma vie. Je n’avais aucune idée de combien lui demander, mais bon j’étais chaud. »

31. Composée par Mr. Porter des D12, l’instru de P.I.M.P. était déjà vieille de deux ans avant que 50 Cent ne pose dessus.

Intitulée initialement BAMBA, Mr. Porter l’avait envoyée en 2001 à Dr. Dre dans un lot.

« Je crois que 50 l’a choisie en pensant que c’était une prod de Dre. »

32. Il existe une suite de P.I.M.P..

Intitulée P.I.M.P. Pt. II, il était question un temps qu’elle figure sur The Massacre.

33. 21 Questions a été inspiré par LL Cool J.

« Une de ses chansons tournait dans ma caisse, et la fille qui était avec moi semblait particulièrement l’apprécier. C’était une chanson douce, mais elle lui faisait tellement d’effet que je me suis dit qu’il me fallait un titre qui accroche le public féminin de la même façon. »

34. Choqué par cette orientation, Dre a dans un premier temps refusé d’inclure 21 Questions dans la tracklist par crainte de ternir l’image gangsta de son poulain avec « cette chanson d’amour à l’eau de rose ».

50 lui rétorquera alors qu’il est ces « deux personnes », à la fois thug et lover.

35. Petite amie à la scène de Fiddy dans le clip de 21 Questions, Meagan Good a également été sa petite amie à la ville pendant un an.

« Notre relation est restée secrète car ma carrière décollait au même moment et je ne voulais pas que l’on pense que c’était à cause de ça. »

Apparemment, à l’entendre, cette idylle est plutôt un bon souvenir.

« Les gens seraient surpris de savoir ô combien il est une personne humble. Il faut se rappeler qu’il a été élevé par sa grand-mère. Ce que l’on voit de lui n’est pas nécessairement ce qu’il est au fond de son cœur. Avec moi, il était vraiment affectueux. »

36. À la suite de sa collaboration sur Get Rich Or Die Tryin’, Sha Money XL s’est fait tatouer sur le bras le lettrage « Get Rich Or Die Tryin’ ».

« C’est ma devise en tant qu’Haïtien-Américain. Nous avons traversé un paquet d’épreuves, de quoi nous rendre plus forts. 50 avait vraiment une histoire à raconter sur cet album. »

37. À la sortie de GRODT, le quotidien britannique The Guardian enjoignait ses lecteurs à « acheter le CD avant que 50 Cent ne se fasse tuer ».

Et de poursuivre : « Ce sera en soi toujours plus exaltant que de vous farcir les avalanches de menaces qui truffent Get Rich Or Die Tryin’. »

38. Si Get Rich Or Die Tryin’ évite soigneusement tout sujet un brin personnel, c’est voulu

« Je ne pensais pas que le public serait intéressé par ma personne à ce stade. Les gens me connaissaient pour mon côté provocateur,  je ne crois pas qu’ils voulaient entendre parler de moi dans les détails. »

39. GRODT a établi le record du plus gros démarrage jamais enregistré pour un premier album avec 872 000 copies vendues en première semaine, détrônant là Doggystyle de Snoop Doggy Dogg sorti dix ans plus tôt.

40. Get Rich Or Die Tryin’ sera très certainement le prochain disque de rap certifié diamant.

Vendu sur le sol américain à six millions d’exemplaires dès le mois de décembre 2003 (soit moins de dix mois après sa sortie !), selon la très officielle Recording Industry Association of America, le 24 février dernier il a franchi le cap des 9 millions.

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT