Tunechi se confie.
Face aux caméras d’Uncomfortable Conversations, un podcast vidéo présenté par l’ancien joueur de NFL Emmanuel Acho, Lil Wayne a tenu à revenir sur sa tentative de suicide, alors qu’il n’était âgé que de 12 ans.
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L’histoire est connue : en 1994, alors qu’il est âgé de 12 ans, Dwayne Carter Jr. se tire dans la poitrine à l’aide d’un 9mm. Si le policier Robert Hoobler ne s’était pas rendu sur les lieux à temps, Wayne aurait sans doute succombé à ses blessures, dans l’appartement de sa mère. Des années durant, Lil Wayne affirmera que cet épisode n’était rien d’autre qu’un accident, avant d’apporter un autre éclairage, sur Tha Carter V entre autre. Cette fois, c’est face à Emmanuel Acho que le rappeur a tenu à adresser cet appel à l’aide :
«Quand j’avais 12 ans, l’année scolaire touchait à sa fin. L’école nous donnait des demi-journées le jeudi et le vendredi… Mais ce que je faisais, c’était de dire à ma mère que je n’avais qu’une demi-journée de libre. Alors je traînais dehors. Quand je suis rentré à la maison… j’ai reçu un appel de ma tante. Elle m’a dit : «Elle a tout découvert. Mon garçon, tu vas te faire botter le cul. Tout ce rap, elle va le prendre, elle va le jeter.» Alors tout ça s’est accumulé en moi. J’ai raccroché le téléphone, j’ai eu plein de pensées différentes. La pensée principale était : «Je vais te montrer.» Alors j’ai décroché le téléphone, j’ai appelé la police… Je suis allé dans sa chambre, j’ai pris le pistolet et j’ai déjà passé le coup de fil. Le titre One More Chance de Biggie passait… Je regardais [dans le miroir] genre «Tu sais quoi ?.» J’ai commencé à penser que je devais me mettre en colère et j’ai remarqué que je n’avais pas à le faire. C’est ce qui m’a fait peur. J’ai su que j’avais des problèmes de santé mentale en appuyant sur la gâchette.»
Bien qu’il se soit tiré une balle près du cœur, Lil Wayne affirme n’avoir ressenti aucune douleur. Les policiers arrivés sur place auraient ignoré son corps gisant pour plutôt fouiller les lieux à la recherche d’armes et de drogues. Heureusement, un policier qui n’était pas en service, le fameux «oncle Bob» a emmené Wayne à l’hôpital, lui sauvant très certainement la vie : «La police m’a vu, m’a enjambé et a traversé la maison en disant : «J’ai trouvé la drogue ! J’ai trouvé une arme !». Et donc il a fallu un gars nommé «oncle Bob», il a couru là-haut. Quand il est arrivé en haut des marches et qu’il m’a vu là, il a refusé de m’enjamber. L’un d’eux a crié : «J’ai la drogue !». C’est là qu’il est devenu fou. Il a dit : «Je me fous de la drogue ! Vous ne voyez pas le garçon par terre ?!». [Il] m’a pris dans ses bras et n’arrêtait pas de me dire des trucs comme, «Tu ne vas pas mourir», et il m’a emmené à l’hôpital. […] Je l’ai rencontré des années plus tard. Il était genre : «Je ne veux rien. Je veux juste dire que je suis heureux de voir que j’ai sauvé une vie qui comptait.» Wayne expliquera ne plus avoir reconnu sa mère après sa tentative : «La maman que je connaissais avant ce jour… [Je] n’ai plus jamais rencontré, vu ou entendu cette dame de ma vie. De toute évidence, cela lui a ouvert les yeux. Ce qu’elle a décidé de faire, c’est de laisser pousser sa fleur. Cela a changé sa vie, la mienne, et celle de toute notre famille.»
