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Suge Knight n’était pas si méchant selon un ancien de Death Row

Suge Knight n’était pas si méchant selon un ancien de Death Row

Un gars tendre ?

Qu’importe les nombreux témoignages rapportant les coups de sang de l’ex-mogul de Death Row. Selon un ancien cadre du label, Suge Knight ne mérite pas franchement sa réputation de «croque-mitaine du rap.»

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Suge Knight, une légende tronquée ?

Fut une époque où Death Row générait plus de 100 millions de dollars de revenus par an. Grâce à 2Pac, Dr. Dre et Snoop Dogg, le label aura réussi à façonner un véritable empire, tenu d’une main de maître par un Suge Knight alors intouchable. La mort de Pac en 1996, les départs de Snoop, Dre, mais aussi l’incarcération de Knight, porteront des coups successifs à un label qui finira par se déclarer en faillite en 2006. Tout ou presque a déjà été dit sur Death Row, mais cet éclairage apporté par l’ancien vice-président de l’entité John Payne est intéressant à plus d’un titre, ne serait-ce parce qu’il dépeint un Suge très différent de la légende : «Quand on a commencé, on faisait la bande originale de Deep Cover et tout allait bien jusqu’à ce que l’argent commence à rentrer. Quand on a lancé Death Row, beaucoup n’avaient jamais été à Hollywood et c’est là que se trouvait le studio. Ils venaient d’une culture différente, passant de presque rien à tout d’un coup, bam, tout. […] Mais en même temps, même si vous écoutez toutes les choses négatives qui se passaient prétendument, la musique sortait toujours, les artistes écrivaient toujours.» L’image de Suge Knight aurait-elle été exagérée ? Sans doute, d’après Payne : «Il n’y a jamais eu d’embrouille entre nous, donc je ne l’ai jamais craint. Beaucoup de gens n’avaient pas peur de lui. Souvent, les gens ne regardaient pas les choses positives qu’il faisait, comme lorsqu’il organisait la fête des mères et tout ça. Pour moi, le personnage était impliqué dans beaucoup de choses négatives, et il s’est laissé prendre au jeu. Mais pour sa défense, il a montré aux gens une autre façon de vivre. C’est similaire à ce que Barry Gordy a fait avec Motown, donc beaucoup de ces choses arrivent avec. Mais non, Suge n’était pas le croque-mitaine. Le fait que je le connaisse depuis qu’il est jeune, il n’était pas ce type que les gens évoquent. Je suis de Detroit, et il n’était certainement pas le genre de gangster que je connaissais. Death Row n’était pas comme ça, mais Suge était un point de mire parce qu’il est au sommet du label.»

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