Depuis le 12 décembre 1971, date de la première confrontation entre le PSG et l’OM, plus de 40 ans ont passé, laissant sur leur chemin quelques rencontres qui sont entrées dans l’histoire. Retour sur les 10 plus belles affiches entre le PSG et l’OM.
Parc des Princes, 20 décembre 1992, « La boucherie »
Surement le point de départ de la véritable rivalité entre les deux entités. A l’approche du match, plusieurs petites phrases rendent l’atmosphère électrique, voir tendue. »On va leur marcher dessus » annonce l’entraineur parisien Artur Jorge, « Ca va être la guerre » renchérit Ginola. Afin de motiver ses joueurs, Bernard Tapie affiche les articles dans le vestiaire. Le coup d’envoi est donné dans un Parc des Princes en ébullition, la rencontre restera à jamais comme étant la plus violente entre les deux équipes. Di Meco, Boli, Colleter, Llacer… c’est un festival de gestes tous aussi dangereux les uns que les autres. Marseille l’emporte finalement 1-0 grâce à un but d’Alan Boksic.
Stade Vélodrome, 29 mai 1993, « L’apogée »
Marseille vient de remporter la Coupe d’Europe et rencontre le PSG dans la foulée pour un match décisif pour l’acquisition du titre de champion de France. Encore sur leur nuage, les marseillais survolent la partie malgré l’ouverture du score parisienne par Vincent Guérin. Les ciel et blanc remportent la rencontre sur le score de 3-1 avec un but exceptionnel de Basile Boli qui, au terme d’une action collective à une touche de balle de toute beauté, expédie un boulet de canon de la tête depuis l’extérieur de la surface de réparation. L’OM s’envole vers le titre, avant que l’affaire VA-OM ne le rattrape.
Parc des Princes, 8 novembre 1997, « La Ravanelli »
Les deux équipes sont en course pour les places européennes à l’heure de s’affronter. La rencontre est quelconque, tous rejoignent les vestiaires à 1-1, Jérôme Leroy répondant à Xavier Gravelaine, deux joueurs ayant évolué dans les deux clubs. Mais un personnage, Fabrizio Ravanelli, va donner une toute autre dimension à ce match. L’italien de l’OM, poursuivi par Eric Rabesandratana, s’effondre dans la surface, l’arbitre siffle penalty. Pourtant, il n’y a jamais eu contact sur l’action, l’italien a bel et bien simulé. Pas d’états d’âmes pour Laurent Blanc qui transforme le penalty et offre la victoire à l’OM sur le score de 2-1.
Parc des Princes, 4 mai 1999, « La chute »
A quelques journées de la fin du championnat, l’OM se déplace à Paris en leader, pour de nombreux spécialistes, en cas de victoire au Parc, les phocéens seront quasiment assurés d’être sacrés champions. De son côté le PSG vît une saison noire, 2 présidents et 3 entraineurs se succèdent en moins d’un an. Décidés à ne pas rater l’occasion de prendre une avance conséquente sur Bordeaux, son concurrent direct dans la course au titre, l’OM débute fort et ouvre le score par Florian Maurice. Les olympiens gèrent tranquillement la rencontre jusqu’à la 90ème minute, où Marco Simone les glace en égalisant. K.O l’OM encaisse un nouveau but par Bruno Rodriguez dans les arrêts de jeu. Une défaite qui remet Bordeaux dans la course, des bordelais qui seront sacrés trois semaines plus tard…au Parc des Princes.
Stade Vélodrome, 15 février 2000, « La chaussure »
Encore groguis du titre perdu dans les dernières secondes la saison précédente, les marseillais connaissent une période très difficile à l’heure de recevoir une équipe de Paris qui se bat pour une place en Ligue des Champions. Au coup d’envoi, tout porte à croire que le PSG se dirige vers une victoire facile. C’est pourtant l’inverse qui se produit. Marseille qui lutte pour sa survie en première division, est survolté aussi bien dans les tribunes que sur le terrain, laissant rapidement les deux équipes à 10 après l’expulsion des deux Leroy (Laurent et Jérôme). Marseille finît par l’emporter largement 4-1. L’image de la rencontre étant Florian Maurice jetant sa chaussure dans le Virage Nord pour célébrer son but. Paris finira sur le podium, Marseille sera sauvé de la relégation à la différence de but.
Stade Vélodrome, 26 Octobre 2002, « Ronaldinho »
Ce soir là, le public marseillais sera ébloui par le talent d’un gamin âgé de 22 ans : Ronaldinho. Déjà grandiose lors du la victoire 3-0 du PSG au match aller, l’international auriverde remet ça au match retour sous les yeux ébahis du Stade Vélodrome. Le Brésilien, auteur d’une prestation gigantesque (2 buts et une passe décisive) humilie à lui tout seul l’OM et permet au Paris Saint-Germain de l’emporter 3-0 en terre marseillaise. Une première depuis plus de 15 ans. A l’issue de la rencontre, le PSG et son prodige sont leaders du championnat.
Stade Vélodrome, 10 Novembre 2004, le K.O
Trois jours après avoir perdu au Parc des Princes en championnat, l’OM reçoit le PSG en 16ème de finale de Coupe de la Ligue et promet de prendre sa revanche. Face à une équipe bis du PSG, l’OM parvient à mener 2-0 grâce à des réalisations de Benoît Pedretti et d’Habib Bamogo et est en passe de tenir sa promesse. C’était sans compter sur les ressources mentales des remplaçants parisiens et de Branko Boscovic qui réduit le score avant la mi-temps, plongeant les marseillais dans le doute. Fragiles psychologiquement, les olympiens encaisseront un second but avant le coup de grâce venu de Bernard Mendy dans les arrêts de jeu, qui offre une victoire 3-2 au Paris Saint-Germain en terre marseillaise.
Parc des princes, 5 mai 2006, « Les minots »
En signe de protestation contre les mesures de sécurité mises en place et le non respect des quotats de place au Parc des Princes, les supporters marseillais décident de ne pas monter sur Paris. Solidaire de ses supporters, le président de l’OM Pape Diouf envoie une équipe essentiellement composée de joueurs de CFA, « L’OM ne se déplace pas sans son public » explique-t-il. Cette équipe dites des « minots » tient le choc face au PSG et ramène un point inespéré de son déplacement, 0-0.
Stade de France, 29 avril 2006, « La finale »
Pour la première et unique fois, l’OM et le PSG se rencontrent en finale d’une compétition. Réunis au Stade de France afin de disputer la finale de la coupe de France, les supporters des deux camps se font face dans chaque virage. La rencontre ne tarde pas à s’emballer. Taye Taiwo, trop sur de lui, perd un ballon dans ses 16 mètres, Bonaventure Kalou reprend de volée et ouvre le score. L’OM ne se remettra jamais de ce coup du sort et encaissera un second but d’une frappe lointaine de Vikash Dhorasoo. La réduction du score de Toifilou Maoulida pour l’OM ne changera rien, Paris remporte le trophée.
Parc des Princes, 28 févier 2010, « En champion »
A l’heure d’affronter le PSG, l’OM vient de trouver son équilibre, l’idée de Didier Deschamps est en train de prendre forme. Largement supérieurs tout au long de la rencontre, les marseillais s’imposent largement 3-0 au Parc des Princes, s’ouvrant la route qui les mènera jusqu’au titre de champion de France 3 mois plus tard. En parallèle, cette rencontre est aussi marquée par les échauffourées ayant eu lieu aux alentours du Parc des Princes entre supporters des virages Auteuil et Boulogne, provoquant le décès d’un membre du Kop Of Boulogne.
