Opposé à un monument du football européen, l’AS Monaco avait rendez-vous avec son histoire. Booska-P propose son résumé !
Ce soir, le programme télévisé nous a donné le choix. C’était soit ballon rond, soit débat. Si certains ont préféré parler politique, nous sommes restés les yeux rivés sur le match opposant l’AS Monaco à la Juventus pour vous en proposer un résumé. Il faut dire qu’on ne crache que rarement sur une demi-finale de Ligue des Champions, la plus prestigieuse des compétitions. Surtout quand un représentant du foot hexagonal se glisse parmi les prétendants.
Justement, le football français faisait grise mine juste avant la fameuse rencontre. Quelques minutes plus tôt, l’Olympique Lyonnais se prenait une jolie gifle sur la pelouse de l’Ajax Amsterdam, autre entité historique du continent. Un score net et sans bavure en faveur des ajacides, 4 buts à 1. Pas de quoi ébranler un ASM qui a de sacrées certitudes cette saison, leader d’une ligue 1 que Lyon est loin de maîtriser.
Une première mi-temps frustrante
La maîtrise, pour reprendre le terme employé plus tôt, est cependant du côté de la Juve. Il faut dire que la vieille Dame a un passé qui plaide pour elle. Au tour d’avant, elle a éliminé le FC Barcelone de la MSN sans faire de détail, le tout grâce à un défense de fer et une pépite nommée Paolo Dybala. Durant les dix premières minutes, les monégasques sont crispés et peinent à emballer la partie. Bonucci, Barzagli et Chiellini mènent tranquillement la barque derrière pendant que Pjanic et Marchisio font circuler la balle avec talent. Plusieurs fois, Daniel Alves parvient à s’échapper sur son côté droit, des avertissements que Monaco feraient bien d’enregistrer…
Le quart d’heure de jeu sonne le moment de la révolte pour les locaux. C’est alors au tour du gamin de Bondy, le talentueux Kylian Mbappé de se mettre en évidence. Trouvé dans la surface par un Nabil Dirar en forme, il carde un tir du gauche mais l’immense Buffon fait la dif’. Un sacré duel entre deux générations que l’aîné italien remporte dans son style, en toute décontraction. Dans les minutes qui suivent, Falcao se démène et place une tête. Une nouvelle fois, le gardien turinois s’interpose avec classe. A la 20ème Bonucci reçoit un carton jaune après un vilain tacle par derrière, de quoi satisfaire le public de Louis II. L’équipe du prince Albert a de l’envie à revendre, mais en C1, cela ne suffit pas forcément.
Une chose que sait parfaitement le franco-argentin Gonzalo Higuain. Celui qui se fait surnommer « pipita » ne se fait pas prier pour la mettre au fond. Profitant d’une magnifique passe du talon signée Daniel Alves, il loge le ballon dans les cages de Subasic avec un sang-froid déconcertant (28e). On sait d’ores et déjà que la tâche sera compliquée pour le club de la principauté. Qu’importe, car même si le rocher tremble, il reste prêt à faire mal. Mbappé, encore lui, multplie les courses pour offrir des solutions. Pas de quoi bouculer une Juventus sûre d’elle, qui paraît prendre un malin plaisir à défendre… Sans doute une histoire d’ADN, pour un club qui aura toujours su miser sur une belle défense pour réussir.
Gonzalo Higuain au rendez-vous !
Dès le retour des vestiaires, Monaco débarque avec de belles intentions. Les attaquants se montrent disponibles mais l’arrière garde turinoise veille au grain. Ni le colombien Falcao ni son camarade Mbappé ne font mouche. Disposés à prendre tous les risques, les joueurs de Jardim osent. Du feu dans les jambes, Mbappé martyrise son monde et se fait sécher par un adversaire. Mateu Lahoz, arbitre du soir, ne daigne pas siffler grand chose en faveur des locaux, dommage pour le spectacle et les supporters de l’ASM. Les premiers instants de la deuxième mi-temps sont faciles à résumer. Si l’équipe du rocher parvient à retrouver peu à peu son assurance, Turin reste diablement hermétique.
Moqué par la presse française pour ses absences dans le grands rendez-vous, Higuain répond pourtant présent. Trouvé à l’heure de jeu par un Daniel Alves toujours aussi tranchant dans ses centres, l’ancien attaquant du Napoli signe un doublé d’un tacle rageur. Au tableau d’affichage, le score est de 0-2, Gonzalo a fait danser le tango à la principauté en deux touches de balle. Enzo Dong, rappeur napolitain qui avait annoncé vouloir la mort du joueur dans un de ses morceaux doit rire jaune ce soir.
Au fil des minutes, on sent que l’impossible ne viendra pas. La Juventus paraît sûre de sa force, techniquement au-dessus, trop bien huillée tactiquement. Son bloc coulisse à la perfection, le vice de ses joueurs fait le reste quand les situations sont plus difficiles à aborder. L’espoir est mince pour le retour tant les italiens semblent déterminés. Après la claque donnée au Barça, Turin ne tremble pas, ou très peu. Pas franchement de quoi rêver pour le match retour. Ancien de l’Olympique de Marseille, Mario Lemina rentre sur la pelouse. Valère Germain oblige Buffon à la parade à la 90ème. Voici les derniers fait marquant d’un match où Monaco a plié sous l’expérience de son rival pour une défaite deux buts à zéro qui fait très mal.
