En théorie oui, en pratique rien n’est moins sûr…
Dans nuit de samedi soir, c’est peu dire que les amateurs de boxe ont eu pour leur argent : le combat entre Tyson Fury et Deontay Wilder a tenu toutes ses promesses.
De la trempe des affrontements qui ont participé à construire la légende du noble art, cette revanche a vu le Gipsy King corriger dans les grandes largeurs le Bronze Bomber pourtant donné légèrement favori par les parieurs.
À aucun moment en mesure d’inquiéter son adversaire, envoyé à trois reprises au tapis, léché de son sang à la nuque, Wilder a vu son clavaire prendre fin quand son équipe a demandé l’arrêt du combat durant la septième reprise.
Contrairement donc à leur précédent affrontement en décembre 2018 qui s’était soldé par un nul controversé, aucune place n’a été ici laissée à l’interprétation : Tyson Fury est bel et bien le nouveau champion du monde WBC.
Toujours est-il qu’en accord avec ce que les camps des deux boxeurs ont convenu par contrat en amont, Deontay Wilder est en droit d’exiger la tenue d’un troisième combat s’il active la clause prévue à cet effet dans les 30 jours.
D’ailleurs si l’on croit Jay Deas, l’un de ses entraîneurs, l’Américain n’aurait rien contre (« Le connaissant comme je le connais, il voudra sa revanche (…) Le public la réclamera ») tandis que son co-manager Shelly Finkel aurait déjà confirmé en off la nouvelle.
Si la perceptive d’une trilogie n’est pas dénuée d’intérêt, force est toutefois de constater que la démonstration a été telle que sportivement Fury a peut-être d’autres priorités.
Tous les regards tournés vers Anthony Joshua
Sitôt Fury-Wilder II terminé, Eddie Hearns le promoteur d’Anthony Joshua s’est empressé de teaser « un combat de réunification des titres 100% britannique ».
Joshua, 30 ans, détenteur des ceintures WBA, IBF et WBO, serait d’ailleurs selon lui très intéressé par cette éventualité : « J’en ai déjà parlé à AJ et il veut que ce soit son prochain combat. Il faut que ce combat se fasse. Nous n’aurons plus jamais l’occasion d’avoir deux britanniques dans un combat de réunification des titres de champions du monde des poids-lourds. »
Et le promoteur d’ajouter : « Je vous promets que je vais faire tout ce que je peux pour monter ce combat. Il doit avoir lieu ! »
Évidemment tout ceci est prendre avec des pincettes. D’une part parce que Hearns est coutumier des annonces chocs suivies d’aucun effet (cf. l’époque des négociations pour un combat entre Joshua et Wilder), et de l’autre parce que son poulain dont la réputation souffre encore de sa défaite surprise en contre Andy Ruiz Jr. en juin 2019 risque vraisemblablement de ne pas de faire le poids face à un Tyson Fury au sommet de sa forme…
Autant dire que la guerre de l’intox ne fait que commencer.
