Sans briller, l’équipe de France a rempli la première partie du contrat…
Et sinon, il commence quand l’Euro ? Voilà maintenant 10 jours que le coup d’envoi de la compétition a été donné sans pour autant que le spectacle n’ai manifesté un quelconque signe de vie. En terminant première de son groupe, la France a décroché, sans la manière, sa qualification pour les huitièmes de finale. Deux victoires (Roumanie et Albanie) et un nul (Suisse) qui lui permettent d’affronter un 3ème de groupe au prochain tour, et d’éviter un poids lourd en quarts de finale. C’est toujours ça de pris… Sérieux à défaut d’être géniaux, les bleus avancent dans le tournoi en suscitant plus d’interrogations que d’enthousiasme. Booska-P vous propose de découvrir les 10 choses que l’on a apprises des tricolores lors de ce début d’Euro.
We’ve got Payet !
Unique éclaircie dans un ciel ombrageux, le hammer est la principale satisfaction de ce début de compétition. Et dire que celui qui est aujourd’hui le nouveau héros national était encore un paria il y a seulement quelques mois… Métamorphosé depuis maintenant 2 saisons, Payet s’est imposé en véritable chef d’orchestre d’une équipe en manque d’inspiration. Double buteur, c’est par le réunionnais que vient pour l’instant la lumière du côté des bleus. Attention à ne pas devenir dépendant de son rayonnement…
Kanté a fait oublier Diarra
Tout aussi indispensable que son coéquipier, le joueur de Leicester s’est parfaitement fondu dans le collectif tricolore au point de devenir un incontournable du onze de départ. A l’aise dans son rôle de sentinelle, il n’a pas ménagé ses efforts à travers une activité intense que ce soit à la récupération ou dans la construction. A seulement 23 ans, il est devenu l’homme fort d’un milieu de terrain qui tatonne encore quelque peu.
Pogba à gauche, c’est mieux !
Jouer à son poste, c’est quand même mieux non ? Habitué à évoluer sur le côté gauche du milieu de terrain sous les couleurs de la Juventus, Paul Pogba doit occuper le côté droit en équipe de France en raison de la présence de Blaise Matuidi à son poste de prédilection. Un changement de position couplé à de plus grandes responsabilités défensives qui semblent brider l’expression de son potentiel. Replacé à gauche avec plus de liberté tactique face à la Suisse, sa prestation a immédiatement été bien moins indigeste… Cela mérite réflexion.
Les latéraux sont le point faible
Ils sont là faute de mieux… Particulièrement pauvre en matière d’arrières latéraux, le football français voit ces deux postes être aujourd’hui la grande faiblesse de l’équipe nationale. Si Sagna et Evra occupent sans grande contestation leurs couloirs, c’est que la concurrence est loin d’être dense. Pas vraiment rassurants défensivement, les deux joueurs brillent par leurs absences offensivement. La nécessité de passer par les côtés face à des équipes regroupées a mis en avant leurs lacunes. Il faudra visiblement faire avec…
Attention aux coups de pieds arrêtés !
C’est un mal récurrent que Didier Deschamps ne parvient pas à régler, pas aidé qu’il est par les incessants changements de charnière centrale depuis son arrivée au poste de sélectionneur. En danger permanent sur corners ou coups francs, les bleus payent leurs manques de communication et d’agressivité mais aussi de récurrentes fautes de concentration et de placement. Cela leur avait été fatal lors du mondial 2014, l’histoire pourrait malheureusement se répéter…
Le banc a de la ressource
A défaut de prendre les meilleurs joueurs du moment, Didier Deschamps a misé sur l’esprit de groupe pour réaliser sa liste des 23… A ses yeux, un Euro ne se gagne pas à 11 et pour l’instant, ses joueurs lui ont donné raison. Très clairement destinés à assurer un rôle de remplaçant, Yohan Cabaye et Moussa Sissoko ont montré qu’ils pouvaient prétendre à mieux. C’est légèrement moins le cas pour Gignac, Martial et Coman mais leurs différents profils offrent quoi qu’il en soit de nombreuses solutions à Deschamps pour résoudre ses équations.
Des cadres cherchent un second souffle
Eléments indispensables au bon fonctionnement collectif de l’équipe de France, Blaise Matuidi et Antoine Griezmann semble payer l’addition d’une saison particulièrement chargée. Méconnaissable depuis le début de l’Euro, Blaise Matuidi n’a pas son activité et son impact habituels, un regain de forme serait le bienvenu sous peine de voir son statut être remis en cause. Annoncé comme l’arme fatale des bleus depuis l’absence de Benzema, Griezmann a vu Payet assumer ce rôle à sa place. Il s’agirait désormais de récupérer son bien.
Les français sont toujours des « Footix »
Si la France était un véritable pays de football, ça se saurait… Le ballon rond n’ayant jamais réellement fait partie de la culture populaire, les français, en opportunistes plus ou moins assumés, attendent souvent que leur équipe brille pour véritablement devenir supporters. Spécialistes du retournement de vestes, ils ne sont pas avares en analyses maladroites et en commentaires douteux. Les murs des bars PMU peuvent en témoigner…
Les médias jouent contre les Bleus
Vu la qualité du public, on a logiquement les médias que l’on mérite. Non contents de devoir se restreindre à un rôle informatif, de nombreux médias se veulent être à la fois juges et partis. Souvent à l’origine de controverses plus ou moins infondées, une pratique presque devenue traditionnelle, ils n’hésitent pas à déstabiliser leur propre équipe pour obtenir de l’audimat. Et sinon, quand est-ce que l’on parle football ?
Les pelouses hexagonales sont dégueulasses
Preuve de l’amateurisme existant à presque tous les étages du football français, le pays s’est offert à coups de millions de nouveaux stades flambants neufs pour accueillir le public mais a oublié l’essentiel. Si le football est un spectacle, la scène doit donc permettre aux acteurs d’exprimer pleinement leurs qualités. Pas aidés par une météo catastrophique, les pelouses françaises sont, dans une grande majorité, indignes d’un évènement de cette ampleur. Et on s’étonne de la piètre qualité des rencontres…
