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Coupe du monde 98, comment ça s’est vraiment passé… [VIDEOS]

Coupe du monde 98, comment ça s’est vraiment passé… [VIDEOS]

A l’occasion du 19ème anniversaire de l’évènement, revivez comme si vous y étiez le parcours des bleus menant jusqu’au sacre du 12 juillet 1998…

Beaucoup en parlent mais combien l’ont véritablement vécu ? Aujourd’hui, voilà 19 ans jour pour jour que la France a décroché son premier et unique sacre en Coupe du monde de football. Un titre obtenu à domicile au terme d’une compétition globalement maîtrisée de bout en bout mais où l’émotion et le suspense étaient au rendez-vous. Si le bouquet final face au Brésil reste aujourd’hui un souvenir impérissable, les étapes qui l’ont précédé sont devenues un peu plus floues avec le temps. Pour rafraîchir la mémoire des uns et informer les autres, Booska-P vous propose de revenir en détails sur le plus grand évènement de l’histoire du football français.


Le fruit de quatre ans de travail

Cet exploit trouve son essence bien avant le 12 juillet 1998. Adjoint de Gérard Houiller jusqu’à la désillusion d’un certain France – Bulgarie qui coûte la qualification pour le mondial 1994 à l’équipe de France, Aimé Jacquet est promu sélectionneur national à titre provisoire en 1993, son aventure finira par durer 5 ans. En 1996, l’homme surprend en ne retenant pas les icônes Cantona, Ginola et Papin pour l’Euro en Angleterre. L’objectif est alors de construire le groupe qui sera amené à disputer la Coupe du Monde 98 en France deux ans plus tard. Des choix critiqués qui n’ont pas empêché les bleus de se hisser dans le dernier carré avant d’être sortis aux tirs au but par la République Tchèque. Pour un rodage, on a connu pire.

Une préparation tumultueuse

La campagne de préparation qui suit sera particulièrement laborieuse aussi bien par les résultats que par le jeu proposé. Peu populaire auprès des spécialistes, Aimé Jacquet est la cible d’attaques de plus en plus virulentes de la part de la presse. Lorsqu’il annonce une pré-liste de 28 joueurs pour la Coupe du Monde, la rupture est consommée, encore d’avantage lorsque les noms des 22 retenus sont enfin donnés. Les choix Dugarry, Boghossian ou Pires sont notamment contestés. C’est donc dans une ambiance délétère que se déroule le stage de Tignes puis le tournoi Hassan II au Maroc. Finaliste malheureux de la Ligue des Champions avec la Juventus, Zinedine Zidane est déjà celui sur qui reposent tous les espoirs de la nation, ce qui lui vaut des premiers signes de nervosité.

Tout en douceur…

Après avoir séjourné à Clairefontaine, les bleus entament la compétition au Vélodrome de Marseille face à l’Afrique du Sud en phase de poule, une équipe de moindre calibre vu comme idéale pour une entrée en matière en douceur. Après une première demie-heure assez brouillonne, les bleus ouvrent le score par l’intermédiaire de Dugarry dont la célébration restera dans les annales. Suivront un but contre son camp de Pierre Issa et une réalisation de Thierry Henry en seconde période. Victoire 3-0, tout en douceur…


Zidane à la faute !

Pour son deuxième match, direction le Stade de France avec en ligne de mire une victoire synonyme de qualification pour les huitièmes de finale. Une nouvelle fois, l’Arabie Saoudite, leur adversaire, semble à la portée des bleus. Cette rencontre sera une formalité avec une victoire spectaculaire 4-0 qui confirme que les bleus de Jacquet ne sont pas uniquement une équipe défensive. Seule ombre au tableau, l’exclusion de Zidane pour avoir marché sur un adversaire qui lui vaudra deux matches de suspension. A cette heure-ci, il pourrait avoir disputé son dernier match du mondial…

Le banc répond présent

Le troisième et dernier match de poule oppose la France, 1er du groupe, au Danemark, son dauphin. Déjà qualifié, Aimé Jacquet fait tourner son effectif et offre du temps de jeu à ses remplaçants (Candela, Pires, Leboeuf…). Dans la difficulté, les bleus décrochent un précieux succès 2 buts à 1 qui leur permet de terminer à la première place de leur poule.


Sacré Chilavert…

Une première phase convaincante et voilà les bleus en huitièmes de finale de leur mondial face au Paraguay d’un certain José Luis Chilavert. Le portier est dôté d’une réputation de véritable mur, il va la confirmer… Sans Zidane toujours suspendu, les bleus dominent outrageusement de valeureux paraguayens acculés dans leur camp. Auteur de parades sensationnelles, Chilavert emmène les siens en prolongations, on redoute alors sa présence lors d’éventuels tirs au buts… Il n’y en aura pas puisque Laurent Blanc trouve la faille à la 114e minute. Les bleus sont en quarts de finale et pourront à nouveau compter sur Zidane.

https://www.youtube.com/watch?v=wIwOzaF8Km0

Il va tirer au-dessus !

Pour accéder au dernier carré, les bleus devront passer leur premier gros test de la compétition face à l’Italie. De nombreux bleus évoluant en Serie A, les deux équipes se connaissent par coeur et se craignent énormément. La rencontre, tendue et fermée, ne parviendra pas à les départager. Vient alors la redoutée séance de tirs au but. Agés de 19 ans, Henry et Trezeguet prennent leurs responsabilités avec réussite. Finalement, la tentative de Di Biagio renvoyée par la barre transversale propulse les bleus en demie-finale.


Je pense donc je suis

En demi-finale les bleus ont rendez-vous avec la surprise du tournoi, la Croatie du goleador Davor Suker, une nation dont c’est la première participation à la Coupe du monde. Fébriles en première période, les bleus prennent une soufflante mémorable de leur sélectionneur à la mi-temps. Les craintes de Jacquet prennent vie lorsque Suker, meilleur buteur du mondial, ouvre le score. Le reste appartient à l’histoire avec le doublé d’un Lilian Thuram en état de grâce, ses deux seuls buts en 142 sélections ! Responsable sur le but croate, le latéral se rattrappe et envoie les bleus en finale grâce à une victoire 2-1.

De Zidane à Zizou

Reste donc l’ultime marche à franchir, celle menant au Graal suprême face à l’adversaire attendu, le boss de fin, la référence ultime, le Brésil, tenant du titre et quadruple vainqueur de l’épreuve. Avant la rencontre, tous les regards sont tournés vers Ronaldo, le prodige brésilien, totalement hors de forme et un temps incertain, finalement, ce sera son fantôme qui sera sur le terrain. Côté français, on a parfaitement ciblé les lacunes de la seleçao. Par deux fois, les bleus trouvent la faille sur coups de pied arrêtés, par deux fois c’est Zidane qui place sa tête. Auteur d’une compétition plutôt timide jusqu’ici, le marseillais sort de sa bulle pour écrire sa légende. 2-0 à la mi-temps, les bleus gèrent tant bien que mal leur avance en seconde période avant d’enfoncer le clou grâce à Petit dans les arrêts de jeu.

https://www.youtube.com/watch?v=CKxVaD-9yKw

La cosmopolitanie

Et 1 et 2 et 3-0, de quoi faire sortir de son costume de commentateur Thierry Rolland, ivre de bonheur tout comme 60 millions de français unis pour une France black-blanc-beur dans la victoire. Ce succès sera fêté par des millions de personnes dans les rues de l’hexagone et portera l’espoir d’une société cosmopolite et solidaire durant un temps avant que la liesse du succès se dissipe et laisse à nouveau place aux divisions et tensions habituelles. A travers l’exploit sportif de son équipe, la France a tout de même vécue l’une des plus belles pages de son histoire d’après-guerre, un moment où tous les espoirs étaient permis vu qu’on venait d’en coller 3 au Brésil…

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