Samedi soir Gennady Golovkin et Saul Alvarez vont en découdre sur le ring. L’enjeu ? Une couronne de nouveau roi de la boxe mondiale…
Oubliez le « money fight » entre Mayweather et McGregor il y a trois semaines, le combat entre Gennady Golovkin et Canelo Alvarez est celui dont le monde risque de se souvenir pendant longtemps.
Dans la nuit de samedi à dimanche s’affronteront en effet à Las Vegas deux des meilleurs boxeurs de leur époque au sommet de leur forme. Invaincu en 37 combats professionnels (dont 33 KO) le Kazakh âgé de 35 ans va mettre en jeu deux de ses trois titres de champion des poids moyens (le WBA et l’IBF) face au Mexicain dont le palmarès compte à 27 ans 49 victoires (dont 34 avant la limite) et une seule petite défaite concédée aux points en septembre 2013 face à un Floyd Mayweather alors au sommet de son art.
Attendue depuis deux ans, cette confrontation sera l’occasion d’assister à une opposition de style avec un Golovkin toujours porté sur l’offensive tandis qu’Alvarez est lui maître dans l’art de la contre-attaque. Les deux hommes étant également dotés d’une force de frappe assez dévastatrice, le spectacle promet d’être au rendez-vous.
Un combat surnommé « Supremacy »
Le battage médiatique n’a cependant pas été assourdissant, les deux boxeurs (qui se connaissent bien puisque Canelo a fait office de sparring-partner pour son aîné en 2011) se contentant même du strict minimum en conférence de presse.
« Ce combat n’a pas besoin de hype ou que ce soit » est même allé jusqu’à déclarer le promoteur Oscar De La Hoya en charge des intérêts du mexicain et qui sait tout l’attrait qu’exerce son poulain dans son pays natal.
Si GGG n’a jamais été réputé pour être un gros vendeur de tickets, Alvarez peut lui en revanche se targuer d’avoir attiré en mai dernier plus d’un million d’acheteurs en PPV à l’occasion de son combat contre son compatriote Julio Cesar Chavez Jr. – une première depuis Mayweather-Pacquiao en 2015.
Ce n’est donc absolument pas un hasard si l’évènement se tient pendant le Grito de Dolores, le jour de l’indépendance mexicaine.
Un enjeu sportif avant tout
Légèrement favori des parieurs, l’expérimenté Golovkin défendra ici pour la 19ème fois de suite sa ceinture (soit un combat de moins que le légendaire record établi par Bernard Hopkins). Fidèle à son habitude, ce dopé de taf n’a rien laissé au hasard durant sa préparation, allant jusqu’à manquer l’accouchement de son second fils afin de ne pas interrompre une séance d’entraînement.
Et pour cause, le Kazakh sait que la partie s’annonce relevée : « C’est dangereux et tout le monde en est conscient. Ce ne sera pas facile pour lui et moi. La deuxième moitié du combat sera sûrement très folle. »
« Nos deux styles donnent des ingrédients pour faire en sorte que ce combat soit historique pendant plusieurs années », a quant à lui fait valoir Alvarez.
Le combat sera diffusé aux alentours de 2 heures du matin sur beIN Sports.
