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40 anecdotes inédites sur la Dream Team, la meilleure équipe de basket de tous les temps

40 anecdotes inédites sur la Dream Team, la meilleure équipe de basket de tous les temps

1. Avant les Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, la Fédération internationale de basket-ball (la FIBA) interdisait aux joueurs évoluant en NBA de participer à la compétition.

La règle a été changée en 1989 suite à vote interne (56 voix pour, 13 voix contre)… et ce malgré l’opposition des représentants des États-Unis !

2. La raison principale qui a motivé cette évolution fut l’humiliation subie par la précédente sélection américaine lors des Jeux Olympiques de Séoul en 1988.

Défaite en demi-finale par l’URSS (82-76) en pleine Guerre froide, elle avait alors dû se contenter d’une piètre médaille de bronze, laissant échapper pour la seconde fois seulement depuis 1936 la médaille d’or.

3. Il a fallu deux ans pour sélectionner les 12 membres de la Dream Team.

Sous la houlette de C.M. Newtonn, directeur athlétique de l’université du Kentuchy et ancien assistant de coach de la sélection olympique de 1984, un comité a été formé constitué de cadres de la NBA (Rod Thorn et Jack McCloskey), d’entraîneurs universitaires (Mike Krzyzewski et P.J. Carlesimo), et d’un représentant des joueurs (Charles Grantham).

Le comité a ainsi passé en revue les saisons 1990-91 et 1991-92 avant de rendre ses recommandations.

4. Les noms des joueurs sélectionnés ont été dévoilés en direct lors d’une émission de télévision spéciale diffusée sur la chaîne NBC.

Sur les 12 places disponibles, seules 10 ont toutefois été annoncées.

5. Clin d’œil aux olympiades passées, choix a été fait de réserver la douzième place à un joueur universitaire.

Si avec le recul, le fait que Christian Laettner ait été préféré à Shaquille O’Neal paraît aberrant, à l’époque, sa sélection ne souffrait d’aucune contestation. 4 Finals Four, 2 titres de champions NCAA, record du plus grand nombre de points marqués, de lancers-francs et de matchs joués lors de la March Madness, il était (et est toujours) un sérieux prétendant au titre de meilleur basketteur universitaire de l’histoire.

Ce fut la toute dernière fois qu’un joueur NCAA participa aux JO.

6. Christian Laettner traîne depuis la réputation d’être le joueur le plus mal-aimé de la NBA.

Blanc, beau gosse, cadet de la bourgeoise, compétiteur pas toujours correct… sa personne cristallisait un peu malgré lui rancœur et jalousie – voir à ce sujet le documentaire : I Hate Christian Laettner produit par ESPN en 2012.

7. C’est peu dire que la lutte pour la dernière place a été disputée.

Face à Dominique Wilkins, Kevin Johnson, Tim Hardaway et l’étoile filante Michael Adams (26,5 points de moyenne et 10,5 passes décisives par match en 91/92), c’est Clyde Drexler qui remporté la mise suite à saison monstrueuse avec Portland (25 points assortis de 6.6 rebonds et 6,7 passes, il ne tient qu’à Jordan de l’avoir privé du titre de MVP et d’une bague de champion),

8. Michael Jordan a dans un premier temps refusé de rejoindre la sélection américaine.

Pas franchement emballé à l’idée de faire une croix sur ses vacances d’été, il était en sus épuisé par sa dernière saison.

De son propre aveu, il a essayé du mieux qu’il pouvait de « trouver une manière gracieuse de décliner l’invitation ».

9. Une fois embarqué, Jordan n’a cependant pas pris à la légère le tournoi olympique : contrairement à tous ses coéquipiers, il tenait à étudier chacun de ses adversaires en vidéo avant les matchs.

10. Autre gros nom au départ réticent à prendre part à l’aventure : Larry Bird.

Sérieusement handicapé par une blessure au dos, il souhaitait initialement partir à la retraite à l’issue de la saison 91/92.

Il a alors fallu toute l’obstination de son pote Magic pour le faire changer d’avis. Non content de l’avoir appelé des dizaines de fois, il a fini par lui dire qu’il s’il ne ventait pas, il n’irait pas lui non plus.

11. Âgé de 35 ans, Larry Bird était non seulement le joueur le plus âgé de l’équipe, mais il reste encore à ce jour le joueur le plus âgé ayant évolué au sein d’une sélection nationale américaine de basketball.

12. John Stockton est passé à deux doigts d’être remplacé par Joe Dumars.

Blessé au tibia, le meneur des Utah Jazz était incertain jusqu’au dernier moment. S’il a réussi à se remettre d’aplomb à la surprise générale, il n’a cependant joué que quatre matchs de tout le tournoi.

13. Grand absent de la sélection, Isiah Thomas n’a pas été retenu raison extra-sportives.

Seul joueur de l’histoire à pouvoir se targuer d’avoir battu Magic Johnson, Larry Bird et Michael Jordan au sommet de leur art, il avait beau être l’un des meilleurs meneurs de la ligue, pas mal de membres de la Dream Team ont catégoriquement refusé qu’il intègre la sélection (Jordan, Pippen et Barkley en tête).

Leader des fameux Bad Boys, la cuvée des Detroit Pistons tristement célèbre pour son jeu défensif ultra-agressif, il était cordialement détesté sur les parquets et en dehors.

14. Contre toute attente, Chuck Daly, l’entraîneur des Bad Boys, et Michael Jordan se sont entendus à merveille.

Partageant une passion commune pour le golf, les deux hommes se sont retrouvés autant de fois qu’ils ont pu sur les parcours de la région.

15. Les membres de la Dream Team cumulent 15 titres de MVP de la saison régulière.

Jordan en a glané six, Bird et Magic trois chacun, Malone deux et Robinson et Barkley un chacun.

À l’exception d’Hakeem Olajuwon en 1994, ils se sont adjugés le trophée de 1983 à 1999.

16. Les membres de la Dream Team cumulent 23 bagues de champion NBA.

Jordan et Pippen en ont six chacun avec les Bulls, Magic cinq avec les Lakers, Bird trois avec les Celtics, Robinson deux avec les Spurs, et Drexler un avec Houston.

17. Les 12 membres de la Dream Team combinent au total 117 apparitions au All-Star Game !

Michael Jordan et Karl Malone sont ceux qui cumulent le plus grand nombre d’apparitions au match des étoiles (14 sélections chacun).

18. Lorsqu’en 1997, la NBA a dévoilé sa liste des 50 meilleurs joueurs de tous les temps (la seule, la vraie), dix des douze Dream Teamers y figuraient.

Seuls Chris Mullin et Christian Laettner ont été omis.

19. Quand il a été demandé à Charles Barkley ce qu’il savait de l’Angola, le premier adversaire de la Dream Team à Barcelone, le futur Sun a répondu : « Rien, si ce n’est que l’Angola était dans de beaux draps » (« I don’t know anything about Angola, but Angola’s in trouble »).

Visonnière, les Américains leur ont infligé 68 points de différence (116-48), le plus gros écart du tournoi.

20. La Dream Team a remporté les huit rencontres du tournoi olympique avec 43,8 points d’écart en moyenne.

21. Avec 117,3 points par match, la Dream Team détient encore à ce jour la moyenne de points marqués la plus haute de l’histoire des Jeux olympiques.

Si l’on considère les six autres matchs internationaux disputés par la Dream Team, cette moyenne se porte même à 118, 9 points par match !

Pas une seule fois, la Dream Team n’a marqué moins de 100 points dans un match.

22. Tandis que la Dream Team a rentré 57,8% de ses paniers lors des JO, face à elle ses adversaires se sont contentés d’un maigre 36,5% de réussite.

23. De tout le tournoi, la Dream Team n’a été menée qu’une seule fois, lorsqu’à l’entame de son match contre l’Espagne, ils ont encaissé un 4-0. Les Américains sont cependant vite revenus et ont défait les Espagnols 122-81.

24. Chuck Daly n’a pas demandé un seul temps mort du tournoi.

25. Charles Barkley a terminé meilleur marqueur du groupe avec une moyenne de 18 points par match à 71,1 % de réussite.

C’est face au Brésil qu’il a réalisé sa plus grosse performance en marquant 30 points (12 sur 14 aux shoots).

26. À la fin de chacun de leurs matchs, les joueurs des équipes adverses leur demandaient systématiquement de leur signer des autographes et de prendre des photos avec eux.

27. L’équipe qui a donné le plus de fil à retordre à la Dream Team fut la Croatie. En finale, elle ne s’est incliné « que » de 33 points d’écart (103-70).

28. Lors de la finale, Michael Jordan et Scottie Pippen se sont acharnés du mieux qu’ils pouvaient sur Tony Kukoc.

L’histoire commence en 1990 quand le Croate est drafté par les Chicago Bulls. S’il n’a rejoint l’équipe qu’en 1994, durant ce laps de temps, Jerry Krause, le General Manager des Bulls, lui tresse des lauriers publiquement à chèque fois que l’occasion se présente.

En bisbilles avec Krause sur les plans personnel et professionnel, Jordan et Pippen décident de se venger indirectement en s’attaquant au pauvre Kukoc, 22 ans.

« Je voulais l’éteindre complètement. L’embarrasser. » expliquera Pippen qui, avec MJ, passent le match à défendre au plus près du Croate.

Complètement asphyxié, ce dernier termine la rencontre avec quatre petits points et un très pauvre 2 sur 11 aux tirs.

29. Michael Jordan a bien failli ne pas monter sur le podium lors de la cérémonie de remise des médailles.

Par fidélité envers Nike, il refusait en effet de se montrer en survêtement Reebok, le sponsor officiel de la Dream Team.

Présent dans l’assistance, Phil Knight, le PDG de la marque au swoosh, est intervenu pour suggérer un compromis : que Michael porte le drapeau des États-Unis sur ses épaules pour cacher le logo de l’équipementier britannique.

30. Karl Malone a inscrit le tout premier panier de la Dream Team, ainsi que le tout dernier.

Tout d’abord contre l’Angola, après 11 secondes de jeu, puis à 4,1 secondes du terme de la finale contre la Croatie.

31. Contrairement à tous les autres athlètes, les basketteurs de la Dream Team ne logeaient pas au village olympique, mais dans un hôtel quatre étoiles à Barcelone.

Un choix motivé par des raisons de sécurité.

« Personne n’était plus protégé qu’eux lors des Jeux » se souvient Horace Balmer, le chef de la sécurité. « Aucun véhicule n’était autorisé à stationner à deux rues à la ronde. Des hélicoptères surveillaient les lieux. »

32. Tout ce luxe n’a pas empêché Charles Barkley de pester auprès du personnel que les World Series de baseball n’étaient diffusées sur aucune chaîne.

33. De tous les membres de la Dream Team, John Stockton était le seul à pouvoir déambuler incognito dans les rues espagnoles – voir cette vidéo hilarante où il tombe sur une touriste US vêtue d’un t-shirt aux couleurs de la sélection américaine et qui ne le reconnait même pas.

34. La quinzaine olympique a donné lieu à des parties de poker endiablées entre les membres de la Dream Team.

Si l’on en croit Magic Johnson, le soir venu, lui, Jordan, Pippen et Barkley passaient des nuits à jouer aux cartes.

Compétiteur obsessionnel, Jordan refusait d’aller se coucher tant qu’il ne gagnait pas, quitte à ne pas dormir de la nuit quand bien même il y avait match le lendemain. Magic raconte même qu’il a une fois enchaîné deux nuits blanches d’affilée, avant d’aller jouer au golf au petit matin, puis d’aller jouer l’après-midi la demi-finale contre la Lituanie.

35. Durant les entraînements, Michael Jordan chambrait tellement Clyde Drexler que ses coéquipiers lui ont demandé de lever le pied.

Quelques semaines plus tôt, MJ avait en effet trouvé Drexler sur sa route en finale NBA Passablement agacé de la comparaison qui était faite entre lui et l’arrière des Portland Trailblazers, il avait tenu à mettre les choses au clair dès le Game1 en plantant six paniers à trois points lors de la première mi-temps, un record.

Visiblement toujours pas calmé, Jordan a ainsi passé son temps à remuer le couteau dans la plaie en lui remémorant dès qu’il le pouvait son petit exploit (« Tu te souviens comme je t’ai botté le cul Clyde ?… Tu as cru que tu pouvais m’arrêter Clyde ?… Tu feras gaffe à ces trois points cette fois Clyde ?… »).

36. Ce pauvre Clyde Drexler a en plus dû subir les railleries de ses petits camarades toute la quinzaine pour ses supposés « deux pieds gauches ».

Au cours d’un des premiers entraînements de la Dream Team à Monte Carlo, Drexler avait dû s’habiller en urgence et avait enfilé par mégarde deux chaussures destinées au pied gauche.

Pas de chance pour lui, Charles Barkley s’est empressé de le faire remarquer au reste de l’équipe. L’incident a alors très vite fait office de running gag.

37. La Dream Team a affronté la Dream Team.

Lors de la préparation à Monte Carlo, la rivalité entre Michael Jordan et Magic Johnson était telle qu’au cours d’un entrainement, un match a été improvisé pour crever l’abcès.

Jordan s’est ainsi allié à Malone, Pippen, Ewing et Bird. Magic à Barkley, Robinson, Mullin et Laettner.

Si la team Magic a rapidement pris l’avantage (16-7), le meneur des Lakers a ensuite eu le malheur de chambrer le Bull un peu trop fort (« Hey, the Jordanaires are down »). Conséquence, le match s’est fini sur un 40-36 en faveur desdits « Jordanaires ».

MJ a un jour qualifié ce match de « meilleur match de sa vie ».

« Le gymnase était fermé, nous n’étions là que pour le basket. »

38. Oui, la Dream Team a connu la défaite.

Pire, ce fut contre une équipe composée d’universitaires qui pour la plupart n’ont ensuite jamais brillé en NBA, Grant Hill et Chris Webber exceptés.

Désireux de faire comprendre à ses joueurs qu’ils ne sont pas aussi invincibles qu’ils le croyaient, et qu’ils devaient faire l’effort de travailler leur cohésion, Chuck Daly avait mis sur pied ce match sans les prévenir.

Pris de court, les futurs Hall of Famers se sont inclinés 88-80.

Une revanche a alors été organisée le lendemain. Piqués au vif, ces messieurs les pros ont cette fois collé une raclée aux écoliers.

« Je crois qu’on leur a mis 100 points » racontera plus tard Charles Barkley. « On les a battus comme s’ils avaient volé quelque chose ».

39. Bien que la Dream Team soit largement considérée comme la meilleure équipe de basket de tous les temps, Shaquille O’Neal a affirmé à plusieurs reprises que la Drema Team 2 aurait pu venir à bout de la bande à Jordan, Magic & Co.

Idem pour Kobe Bryant et LeBron James qui ont prétendu que la Team USA de 2012 aurait pu l’emporter.

40. L’épopée Dream Team marque le début de la mondialisation des effectifs NBA.

Tandis qu’en 1992 seuls 23 joueurs évoluant dans la ligue n’étaient pas américains, ce sont désormais plus d’une centaine d’internationaux qui sont décomptés chaque année.

Ce sont ainsi pas moins de 39 nationalités qui se côtoient sur les parquets.

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