A peine la saison terminée, c’est déjà l’heure de découvrir le calendrier de la suivante. Joueurs, dirigeants , supporters …tous partent à la recherche des deux dates qui enflammeront la Ligue 1. Lorsque le calendrier 2012/2013 fût dévoilé fin mai, l’OM se débattait encore avec des conflits internes et affichait déjà le drapeau de la rigueur budgétaire. De son côté, le Paris SG n’avait pas les mêmes préoccupations et planchait déjà sur le recrutement galactique à venir. Qui pouvait alors se douter qu’à quelques jours de leur premier face à face de la saison, le rapport de force entre le leader et son dauphin serait aussi équilibré?
Le recrutement
S’il y a bien un facteur où tout oppose l’OM et le PSG cette saison, c’est bien au niveau de leur comportement sur le marché des transferts. En dépensant pas moins de 150millions d’euros cet été, le PSG est le club européen à avoir le plus investit lors de l’intersaison. Six recrues de niveau international ont rejoint les rangs du club de la capitale faisant encore un peu plus du PSG, l’ogre du championnat de France. La stratégie Qatari consiste à renforcer régulièrement l’effectif du club de manière significative, même aux dépends d’une certaine continuité.
Côté Phocéen, la problématique n’a pas du tout été la même. Il a d’abord fallu régler les conditions du départ de Didier Deschamps afin de rétablir un semblant de sérénité au club avant de lui choisir son successeur. Une fois Elie Baup arrivé, un autre problème s’est posé aux dirigeants marseillais et à José Anigo en particulier: le manque de moyens. Conséquence, l’OM a du dégraisser pour alléger sa masse salariale. Azpilicueta, Diarra et M’Bia partis, l’OM perd 3 de ses cadres de la saison dernières. Des départs partiellement compensés par les arrivées de joueurs en devenir, plus abordables financièrement. Néanmoins, par cette stratégie, l’OM a permis de maintenir une certaine stabilité au sein de son effectif, là où le PSG a privilégié le grand chamboulement.
L’entraineur
Si les deux effectifs n’ont qualitativement et quantitativement rien à voir, le profil de ceux qui les dirigent est lui aussi diamétralement opposé. Carlo Ancelotti est une star, comme peu d’entraineur le sont. Son palmares et son expérience internationale en font l’un des meilleurs entraineur du monde. Son arrivée en France est uniquement due au changement de dimension du Paris-Saint Germain, qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des clubs au potentiel économique le plus important du monde.
Elie Baup est loin d’avoir la même carte de visite que l’Italien, mais possède une grande expérience du championnat de France. Passé par Bordeaux, Toulouse, Saint-Etienne et Nantes avant de poser ses valises à l’OM, l’homme est un routard, habitué de la Ligue 1. Réputé pour être un excellent formateur, son statut semble coller parfaitement à la stratégie de l’OM qui visent à compenser le manque de moyens par l’intégration de jeunes talents.
Les incontournables
A peine arrivé, il est déjà devenu le symbole du nouveau PSG. Zlatan Ibrahimovic n’a pas perdu de temps pour prendre ses marques en France. Meilleur buteur avec 7 buts inscrits en Ligue 1, le suédois est LA Star du championnat, les guignols ne s’y sont pas trompés, l’attaquant a déjà « zlataner » la france entière. L’ancien Milanais est l’avant-centre complet par excellence. Grand et puissant, il n’en perd pas pour autant en agilité et en vitesse. Face à lui la défense olympienne aura certainement beaucoup de travail.
Moins impressionnant par son gabarit et ses statistiques mais tout aussi essentiel, Mathieu Valbuena est devenu la pièce maitresse du système offensif de l’OM. Replacé au coeur du jeu depuis le départ de Lucho en hiver dernier, « petit vélo » ne cesse de faire croître son influence sur le terrain. Toujours engagé à 100%, l’international abat un énorme travail à chaque match. Son explosivité et sa vision risquent de poser des problèmes à l’arrière garde parisienne.
La défense centrale
Probablement ce qui se fait de mieux actuellement en France. Chacune des deux paires est composée d’un joueur de niveau international. En recrutant Thiago Silva, le PSG s’est doté d’un joueur hors norme, considéré comme le meilleur du monde à son poste. Les larmes des tiffosis milanais lors du départ du brésilien en disent long. Moins connu mais tout aussi exceptionnel, Nicolas N’Koulou a pris une nouvelle dimension depuis son arrivée à Marseille, au point que l’OM peut s’estimer chanceux de ne pas avoir vu le camerounais partir pour un cadors européens dès cet été, ce n’est que partie remise.
Pour accompagner les deux phénomènes, chaque club a misé sur d’anciens internationaux revanchard. Compatriote auriverde de Silva, Alex n’est plus appelé en Seleçao depuis de longs mois, mais le « tank » espère toujours participer au mondial 2014 grâce à ses performances. Rod Fanni a lui aussi réussi son début de saison, et souhaite retrouver une sélection qu’il n’a plus fréquenté depuis plusieurs années. Capable d’évoluer dans l’axe ou sur le côté droit, sa polyvalence est précieuse pour l’OM.
Le rôle des supporters
Bien qu’en travaux, le stade vélodrome semble avoir retrouvé l’âme qu’il avait perdu en cours de saison dernière suite aux défaillances répétées de son équipe. Réduit d’un tiers, pour faire peau neuve d’ici fin 2013, le stade vibre à nouveau pleinement pour son club qui réussi un début de saison canon. Outre les résultats, les virages semblent apprécier les valeurs et l’état d’esprit inculqués par Elie Baup à son équipe. Conscient de la période difficile que traverse leur club, ils paraissent plus que jamais enclin à tenir leur rôle de douzième homme. Ce sera évidemment encore un peu plus le cas dimanche.
Pour la première fois depuis trois ans, les déplacements sont à nouveau permis lors des « classico ». Néanmoins, les conditions de déplacement offertes aux supporters parisiens ne semblent pas avoir séduit. Principale problème évoqué, le coup du déplacement. Environ 300e sont nécessaires pour se rendre au vélodrome par avion encadré par le club. Depuis le plan Leproux, les conditions des supporters parisiens se sont compliquées aussi bien à domicile qu’à l’extérieure. Le taux de remplissage du coin visiteur dimanche reste donc une inconnue.