Ex-futur grand du football mondial, Alexandre Pato a d’abord impressionné le monde entier à l’AC Milan, alors qu’il n’avait qu’une vingtaine d’années. La suite de la carrière de l’international brésilien aura été plus que compliquée, avec des passages en Chine et au Brésil. Aujourd’hui joueur d’Orlando City en MLS, le natif de Pato Branco est revenu sur sa carrière dans un texte diffusé sur The Player’s Tribune. Morceaux choisis.
« Dans ma tête, j’avais déjà le Ballon d’Or dans la main »
Sur sa période faste au Milan : « Il y avait tellement de rumeurs sur moi, surtout à Milan. J’ai trop fait la fête. Je n’en avais pas envie. Je vivais dans un monde imaginaire. Mais quand je voulais parler, on me disait de me concentrer sur mon football. J’étais trop jeune pour écouter. J’ai commencé à trop rêver. Même si je travaillais encore dur, mon imagination m’emmenait dans toutes sortes d’endroits. Dans ma tête, j’avais déjà le Ballon d’Or dans la main. C’est très difficile de ne pas y penser. De plus, j’avais tant souffert pour y arriver. Je me remettais d’un problème musculaire, puis je me faisais une entorse à la cheville et je continuais à jouer. Je voulais plaire à tout le monde. C’était l’un de mes défauts. Les gens s’attendaient à ce que je marque 30 buts par saison, mais je ne pouvais même pas monter sur le terrain. »
Sur le moment où il a compris qu’il faisait fausse route : « J’ai fait fausse route. Après la Chine, j’étais toujours célibataire, alors j’ai décidé de profiter de ma liberté. Je suis allé à Los Angeles. Je voulais le meilleur hôtel, la meilleure voiture, les meilleures soirées. Je me suis retrouvé dans cet endroit où un mec était en train de sniffer de la coke, à côté de moi. Soudain, je me suis dit : « Qu’est-ce que je fais ici ? » Ce n’était pas ce que je voulais. C’était un autre monde. »
Sur une fois où il a logé dans une maison close avant un essai, à onze ans : « Le grand jour est arrivé et nous sommes partis pour l’essai à l’Internacional. La chance de notre vie. On va de Pato Branco à Porto Alegre, soit neuf heures de route. On arrive et mon père se rend compte qu’il ne peut pas se payer un hôtel correct. Que fait-il ? Il nous inscrit dans un chambre […] Mec, je n’en avais aucune idée ! J’étais trop jeune pour comprendre. Je crois que notre chambre avait un petit lit, c’est tout. L’hôtel était en face du Beira-Rio, donc les gens faisaient l’amour en regardant le stade de l’Inter. »