Jean-Luc Bideau se lâche sur ses ex-collègues de la sitcom H…et ça vaut le détour !
Diffusée entre 1998 et 2002, puis multi-rediffusée par la suite en raison de son succès, la sitcom H a fait les beaux jours d’une génération et encore aujourd’hui. Dans une interview pour le site Streetpress.com, Jean-luc Bideau qui incarnait le « Professeur Strauss » a accepté de revenir sur cette période de sa carrière d’acteur. Une expérience qui, semble-t-il, ne lui a pas laissé d’excellents souvenirs.
Les mecs étaient impossibles !
Les tournages des épisodes de H n’étaient pas si funs et agréables qu’on le pensait : « Vous savez ils étaient très durs les trois infirmiers. Ils venaient de la banlieue et tout… Pas Eric ! Eric c’est un mec assez littéraire qui a une licence d’anglais et d’allemand. Mais sinon… Ce qui m’a le plus tué c’est : « T’es une caillera, j’vais te fonceder ». Pendant une semaine, ils me disaient ça. Je ne comprenais pas et ils étaient morts de rire ! »
Et ça continue, Jean-Luc Bideau ne s’est pas mal lâché : « Mon autre souvenir, c’est que je me demandais comment faisaient les réalisateurs pour les supporter. Les mecs étaient impossibles. Ils arrivaient le lundi et jetaient leurs feuilles en l’air : « Merdique, merdique, merdique, merdique. » On voyait les mecs qui avaient passé la nuit à écrire les scénarios qui blêmissaient… Terrifiant. On a eu énormément de réalisateurs. Ils se cassaient car ils n’en pouvaient plus. Et les invités aussi ! Ils ne comprenaient rien ! Les pauvres ! Les acteurs de boulevard d’habitude très habiles, face aux trois, ils devenaient incapables ! J’étais sidérés de les voir marmonner… « Heuuuu … » Ils n’y arrivaient pas ! Et on perdait du temps, merde ! On était tendus ! »
C’était insupportable
« Moi j’ai demandé à réduire mon nombre d’épisodes. Je n’en pouvais plus, c’était insupportable. Ça commençait vraiment à être chiant. Ils déconnaient les trois ensembles avec un univers qui est à eux et qui n’est pas le mien. A un moment donné, ça va ! Et puis le rythme…. Tout allait tellement vite, il y avait 5 caméras. Pour gagner du pognon et faire chaque épisode au plus vite ! » a t-il expliqué avant d’en rajouter au sujet de Jamel Debbouze, Eric Judor et Ramzy Bedia.
« Le problème c’était d’être au même niveau d’énergie que les trois. Terrible ! Ils sont terribles ces gars ! Mais tout le temps, tout le temps ! Ça instaure un climat… Et puis Jamel avait pris sa sœur pour être habilleuse, mais elle était incapable de coudre… Il avait un autre frère, Momo, qu’il avait nommé producteur qui ne faisait que des conneries… »
Ce mec Sy, nul avec ses téléphones à canal ! nul !
En revenant sur le succès rencontré par la sitcom, l’acteur de 72 ans a égratigné un peu plus Jamel mais également Omar Sy qui en prend lui aussi pour son grade. « On a fait un pilote qui a été un bide absolu. Personne ne s’attendait à un succès pareil. Il était inconnu Jamel ! D’ailleurs depuis, les 3 ne font plus de tabac. Jamel fait encore un peu de films mais ce sont des trucs qui sont tellement chers… « Le Marsupilami » par exemple, ça n’a pas été remboursé. La « H mania » est un phénomène incompréhensible. Comme pour « les Ch’ti ». Et « Intouchables » ! Ce mec, Sy… nul avec ses téléphones à Canal ! Nul ! J’ai un copain réalisateur qui l’a eu en casting… il a fait une impro et il s’est fait jeter ! Et là, tout d’un coup il est magnifique. Et maintenant, il est habillé en X-Men aux Etats-Unis ! »
les gens me font chier
Et quand on lui demande ce que H a changé dans sa vie, il répond : « Rien ! A part que les gens me font chier dans la rue et veulent des photos. Ça ne m’a pas apporté plus. Je suis ravi que ça ait été un succès. Le tiroir-caisse marche toujours. » À noter que dans son livre J’y étais : Les coulisses de mon théâtre, édité en février 2013, Jean-Luc Moreau, l’un des réalisateurs de la série, qualifie Jamel, Eric et Ramzy de « sales gosses » qui « rivalisaient de caprices » durant le tournage de H.
En fin de compte, l’interprète de l’inoubliable Professeur Strauss a fait savoir qu’il n’était pas en froid avec ses anciens acolytes, loin de là. Mais de là à revoir toute la bande de l’hôpital à nouveau réunie…
L’interview dans son intégralité ici.