Après une petite escapade sur le petit écran avec la série évènement Braquo, le réalisateur Olivier Marchal revient au cinéma avec Les Lyonnais, un film de gangsters inspiré des mémoires d’Edmond Vidal dit Momon, qui appartenait au fameux gang de braqueurs qui a sévi dans la région lyonnaise dans les années 60-70…
Un film de gangsters qui sur le papier paraît classique
Après le succès de Braquo, le retour d’Olivier Marchal au cinéma était évidemment attendu et c’est un retour remarqué que ce dernier réalise avec Les Lyonnais. Un film de gangsters qui sur le papier paraît classique mais qui est magnifié et se démarque par une réalisation dynamique qui ne laisse jamais redescendre la pression. On est littéralement happé par cette histoire mêlant amitié, haine, trahison et nous transportant entre le passé et le présent à l’instar du second volet du Parrain, ce qui confére au film une profondeur particulière.
A l’heure où LE véritable polar se perd, parce que trop souvent dilué dans des films qui laissent plus de place aux scènes d’actions spectaculaires qu’à autre chose, Les Lyonnais ne fait jamais dans la surenchère, avec quelques scènes d’action bien senties, toujours mises au service de l’histoire et qui n’altèrent en rien le propos principal du film.
La prestation de Lanvin est magistrale!
Si le casting des Lyonnais est l’une des grandes réussites du film, il est indéniable que Gérard Lanvin tire son épingle du jeu au milieu de tous. La prestation de Lanvin est magistrale! Il campe ici Edmond Vidal, un voyou à l’ancienne, au vécu douloureux, doté d’un grand sens des valeurs et qui se retrouve rattrapé par ses vieux démons. Lanvin crève l’écran dans le rôle de Momon. Ses répliques sont de véritables punchlines plus percutantes les unes que les autres. Le personnage de Momon s’inscrit clairement dans la pure tradition des grands voyous au cinéma, qui ont tant fasciné. A ce propos, le réalisateur Olivier Marchal n’a pas hésité à comparer le charisme de Lanvin à celui de Lino Ventura lors d’une récente interview.
Alors bien sûr on notera quelques clichés devenus inévitables dans ce genre de polar et quelques incohérences ici et là qui cependant n’entachent en rien la qualité première du film. Olivier Marchal a affiné son style, apposé sa marque de fabrique avec ce polar humaniste qui représente la quintessence de ce qu’il sait faire de mieux et s’impose clairement comme l’une des références du french-polar…
Note Booska-p: 8/10
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