Un appel relayé.
La sortie du remake de Mulan est décidément chaotique à plus d’un titre. Déjà critiqué pour son mode de distribution, le long-métrage fait désormais l’objet d’un appel au boycott, lancé par des militants pro-démocratie.
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Quand ça ne veut pas. Sa sortie annulée dans les salles obscures, Mulan est uniquement accessible sur la plateforme Disney+ aux Etats-Unis, moyennant un surcoût de 29,99 dollars, en plus du prix de l’abonnement au service vidéo. En France, il est attendu sur le même Disney+ dès le 4 décembre prochain. Et cette fois sans aucun surcoût à régler. En attendant, le film n’est pas épargné. Pas forcément par les critiques, mais plutôt par des militants pro-démocratie établis à Hong Kong, mais également en Taiwan et en Thaïlande.
Relançant activement le hashtag #BoycottMulan sur les réseaux sociaux, ils rappellent et condamnent les propos tenus à l’été 2019 par l’actrice principale du film Liu Yifei, qui affirmait soutenir la police de Hong Kong. Une sortie remarquée, au moment même où les manifestations antigouvernementales se voyaient lourdement réprimées par les forces de l’ordre là-bas. Pour préciser la démarche engagée, l’activiste hongkongais Joshua Wong a pris Twitter à parti : « Puisque Disney s’incline devant Pékin, et parce que Liu Yifei confirme son soutien aux brutalités de la police à Hong Kong, j’invite toutes les personnes qui croient aux droits de l’homme à #BoycottMulan. » Yifei n’est d’ailleurs pas épargnée par Wong, qui la décrit comme « une icône de l’autoritarisme qui trahit les valeurs prétendument défendues par Hollywood. »
Mulan, un film déjà très piraté
Du fait de son mode de distribution pour le moins inattendu, Mulan décroche un titre dont Disney se serait bien passé : celui du film le plus piraté en cette rentrée 2020, comme le rapporte le site TorrentFreak. Une version française du film aurait d’ailleurs fuité sur les réseaux alternatifs, comme pour ne rien arranger aux histoires de la firme américaine.
