La plus grande série de tous les temps s’expose dans la capitale…et ses acteurs se confient.
Un jour peut-être, l’oeuvre de George R.R Martin s’offrira une place permanente dans le plus grand musée du monde…En attendant, c’est au sein du Carrousel du Louvre que la saga Game Of Thrones vient prendre place à travers une exposition ouverte à tous du 8 au 12 septembre. Organisé en partenariat avec les chaine HBO et OCS, ce projet débarque dans la capitale après avoir réalisé un véritable tour du monde (Londres, Berlin, Tel-Aviv…).
Expositions et attractions
Au programme, des dizaines de personnages, costumes et accessoires jamais dévoilés (armes en tous genres, oeufs de dragons, couronnes…) tout droit sortis de l’univers Game Of Thrones. Bien évidemment, le trône de fer est l’une des pièces les plus spectaculaires, malgré la concurrence d’un marcheur blanc au réalisme un peu destabilisant. Enfin, de nombreuses animations interactives sont également proposées parmis lesquelles figurent devoir faire front au feu des dragons ou se transformer en marcheur blanc. Néanmoins, l’ascension du célèbre Mur grâce à l’Oculus Rift reste le clou du spectacle. (personnes sensibles au vertige s’abstenir)
La saison 5 déjà disponible
A n’en pas douter, septembre sera définitivement le mois de Game of Thrones dans l’hexagone puisque la saison 5 est disponible en version VOST en téléchargement direct et diffusée en version multilingue depuis le 5 septembre sur OCS City Génération HBO. L’intégrale des saisons 1 à 4 sont quant à elles disponibles sur OCS GO. La chaine OCS disposant depuis 2011 des droits de diffusion de la série en France.
Présents en tant qu’ambassadeurs de l’évènement, les acteurs Liam Cunningham (Ser Davos Mervault) et Ian Beattie (Ser Meryn) ont répondu à nos questions :
Que pouvez-vous nous dire sur ce qui se passera dans la prochaine saison ?
– Liam Cunningham (Davos Mervault) : « Ce que je peux vous dire c’est que John Snow et Stannis Baratheon sont morts ! Morts, morts, morts ! (rires) Dans cette série, les épisodes sont tournés dans l’ordre de diffusion. On ne sait pas ce qui va arriver aux personnages…C’est très plaisant parce qu’on joue le moment présent, un peu comme dans la vie. Lorsque Stannis et Shireen Baratheon meurent, on comprend que l’on ne travaillera plus avec les acteurs qui jouent leur rôle et c’est comme une petite mort pour moi. Nous sommes désormais à mi-parcours du tournage de la saison 6, j’ai lu tous les scripts et je ne vous dirais rien ! La question est de savoir comment mon personnage de Davos va réagir à la mort de Stannis…Je sais que dans ce show, des choses terribles arrivent aux personnages dôtés de bonté, donc j’essaye d’être très gentil avec les producteurs pour qu’on épargne Davos !»
– Ian Beattie (Ser Meryn) : « Lorsque votre personnage meurt au cours d’une saison, les producteurs vous appellent en amont et vous disent Valar Morghulis ! (tout homme doit mourir). Les deux choses qu’ils m’ont indiqué avant le tournage de la saison 5 sont que mon personnage allait montrer une facette particulièrement sombre de sa personnalité et qu’il aurait une mort très spectaculaire ! Lorsque j’ai reçu le script, j’ai été horrifié par la scène finale. Je tiens à indiquer qu’aucun enfant n’est réellement maltraité lors des tournages de Game of Thrones ! Moi qui ai 3 enfants, le tournage de la scène avec les fillettes a été très perturbant, j’en ai pleuré. Tout comme j’ai fondu en larmes à la fin du tournage de ma mise à mort. Ca a été la pire expérience professionnelle de ma vie parce qu’elle coïncidait avec l’arrêt de mon aventure dans Game Of Thrones. Cela signifiait que je ne verrai plus cette grande famille. De manière plus générale, le fait d’intégrer quelques changements par rapport aux livres permet de surprendre à tout moment n’importe quel spectateur, qu’il ait lu ou nom les livres avant de se plonger dans la série ! Une des raisons de la popularité de Game Of Thrones est que vous ne savez jamais ce qui va se passer et que les chocs émotionnels sont nombreux ! Je pense que le fait que le livre 6 ne soit pas encore sorti promet de grandes surprises dans la prochaine saison.»
Vos proches suivent-ils la série et cherchent-ils à vous soutirez des informations concernant la suite ?
– Liam Cunningham (Davos Mervault) : « Tout le monde chez moi regarde la série. Je sème le trouble au sein de ma famille en laissant trainer des scripts à la maison. Je marche dans la maison en disant : ‘Tu n’imagines pas ce qui se passe dans l’épisode 7 ‘. J’ai également une anecdote : J’ai offert a ma fille de 22 ans la figurine du cerf que je donne à Shireen à la fin de la saison 5…Quand on a vu ce qui arrivait par la suite à Shireen, ça a créé un malaise familial ! »
Dans Game Of Thrones, lorsque l’on est une bonne personne, on meurt…Lorsque l’on est mauvais, on meurt aussi ! Y’a-t-il une morale dans cette histoire ?
– Ian Beattie (Ser Meryn) : « Malgré toutes les controverses qu’il peut y avoir, il y a profondément une morale dans cette histoire. C’est une allégorie de ce qui se passe dans le monde d’aujourd’hui, ce n’est pas une histoire de bons et de méchants, c’est la vrai vie. C’est un miroir de la société. Peu importe la virulence des scènes, c’est au spectateur de se faire son propre jugement moral sur ce qui se passe sous ses yeux. L’interprétation dépend ensuite de l’éducation de chacun. Mais le choc que l’on vit devant l’écran, on le vit aussi avec les informations quotidiennes. »
– Liam Cunningham (Davos Mervault) : « J’aime la moralité présente dans ce show…On a une tendresse pour Arya qui est pourtant une meurtrière, mais on espère le meilleur pour elle…Cersei de son côté est un personnage particulièrement haït et pourtant lors de la marche de la honte, on ressent de l’empathie par rapport à sa situation. Les spectateurs sont investis émotionellement grâce à la complexité des personnages en tant qu’êtres humains. Evidemment, la scène où Shireen est brulé vive est choquante mais elle a pour vocation de l’être. Elle reflète l’extrémisme religieux qui existe aujourd’hui dans notre monde. Si quelqu’un est persuadé que pour le bien il faut faire ce genre de choses, c’est un problème d’acte et non de religion car toute religion qui permet d’infliger du mal à autrui n’en est pas une mais simplement un culte de la mort »
