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Instagram aiderait les adolescents à acheter de la drogue

Instagram aiderait les adolescents à acheter de la drogue

Les algorithmes d’Instagram inciteraient-ils les jeunes à acheter de la drogue ? C’est ce qu’avance Tech Transparency Project qui se base sur une expérience aux conclusions préoccupantes.

Une expérience inquiétante

L’association américaine Tech Transparency Project s’est intéressée aux algorithmes d’Instagram auprès des comptes des utilisateurs les plus jeunes. Elle a créé sept profils d’adolescents de 13 à 17 ans afin d’évaluer comment réagit l’application lorsqu’un jeune cherche à se procurer de la drogue. Non seulement Instagram n’empêche en rien ces recherches mais il les encourage, a conclu l’association.

Tech Transparency Project cite l’exemple du terme « buyfentanyl » (pour acheter du fentanyl, un puissant analgésique opioïde qui fait des ravages outre-Atlantique). Avant même d’avoir fini d’inscrire ce mot-clé, l’application suggérait des comptes de dealers et plusieurs autres mots-clés permettant d’acheminer l’utilisateur vers des publications illicites.

De plus, lorsque les comptes test créés par l’association se sont abonnés aux dealers, ils ont reçu des appels audio de ces derniers ainsi que des messages avec des grilles tarifaires et des suggestions d’achats. Bien qu’Instagram interdise des mots-clés comme « MDMA » (une drogue de synthèse), son algorithme proposait d’autres mots-clés permettant de contourner sa propre interdiction.

Les abonnements à des comptes de dealers ont conduit les algorithmes d’Instagram à suggérer d’autres comptes de vendeurs de drogues. Parmi les drogues vendues, on pouvait notamment retrouver de l’Adderall, un psychostimulant que l’on retrouverait dans certaines compétitions d’esport.

Tim Mackey, professeur à l’Université de Californie et fondateur de S-3, une entreprise spécialisée dans la traque de ventes de drogues en ligne, juge sévèrement Instagram sur NBC News : « Je dirais qu’Instagram est l’un des pires endroits en ce qui concerne l’exposition à ce type de contenus. »

De son côté, Instagram défend sa politique d’interdiction de vente de drogues sur son réseau social par la voix de son porte-parole. « Nous interdisons la vente de drogues sur Instagram. […] Nous continuerons à nous améliorer dans ce domaine dans le cadre de nos efforts pour la sécurité d’Instagram, en particulier pour nos utilisateurs les plus jeunes. »

Reste que sur les 50 publications signalées à l’application par Tech Transparency Project, seulement 14 d’entre elles ont été supprimées.

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