Elon Musk n’est pas seulement le milliardaire à l’origine des empires Tesla et SpaceX. L’homme est aussi co-fondateur de la startup neurotechnologique Neuralink, spécialisée dans le développement d’implants cérébraux d’interfaces neuronales. Mais à en croire une partie de l’équipe fondatrice, le grand patron userait de méthodes de management contreproductives, quand elle ne sont pas carrément basées sur la terreur.
Elon Musk de nouveau dans le viseur
Sur le papier, la promesse faite par Neuralink est aussi impressionnante qu’inquiétante. Suscitant de vives réactions du côté de la communauté scientifique, la startup n’ambitionne rien de moins que de développer des composants électroniques en mesure d’être intégrés dans le cerveau, pour entre autre augmenter la mémoire ou piloter des terminaux. Le challenge est des plus sérieux, mais il semblerait pourtant que les envies de Musk soient freinées par des contraintes technologiques. Et d’après une enquête menée par Fortune, le milliardaire ne prendrait pas cette frustration à la légère. Son management au sein de l’entité est ainsi qualifié de toxique par d’anciens co-fondateurs ayant depuis quitté le navire.
Les témoignages recueillis par le média offrent une tout autre image de Musk, aux antipodes de cette allure joviale qu’il arbore habituellement lors de ses sorties en public : « De nombreux employés affirment que la politique de l’entreprise, dictée par Musk, interdisait aux collaborateurs de rejeter la faute d’un retard sur des fournisseurs ou des vendeurs tiers ; la personne qui gérait cette relation devait assumer la responsabilité des délais non respectés, même ceux qui échappaient à son contrôle. Cette culture du blâme et de la peur, selon d’anciens employés, a contribué à un taux de turnover élevé. […] Pour ajouter au dysfonctionnement, Musk a encouragé les employés subalternes à lui envoyer directement leurs problèmes et leurs plaintes par email, en contournant la hiérarchie établie. »
Un tableau peu reluisant, ayant conduit à de très nombreux départs au sein de Neuralink, et donnant la forte impression que les promesses formulées concernant la révolution à venir pourraient bien prendre plus de temps que prévu pour être matérialisées.
