Champion du monde.
A la façon d’un Bobby Shmurda désormais derrière les barreaux pour avoir listé ses activités illégales en chanson, c’est au tour du rappeur Nuke Bizzle d’emprunter la même voie. Pour un résultat similaire.
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Quand les rappeurs s’accusent
A croire que c’est une discipline certes en marge mais toujours existante dans le hip-hop : celle qui consiste à s’auto-balancer. Il y a 15 ans de cela, la légende MF Doom se moquait de ces artistes ne trouvant rien de mieux à faire que de dérouler un inventaire à la Prévert de leurs méfaits (sur le titre Rap Snitches Knishes). Difficile de lui donner tort. Depuis, Tay-K a pris 55 ans de prison pour s’être lui-même accusé d’un meurtre dans le titre The Race. Même chose, ou presque, pour YNW Melly évoquant un meurtre dans le morceau Murda on my Mind. Plus cocasse encore, le morceau Hot N**** de Bobby Shmurda, dans lequel l’artiste va carrément balancer ses activités illégales, mais aussi celles de son entourage.
Du grand art, ni plus, ni moins
Désormais, c’est Fontrell Antonio Baines, connu sous le nom d’artiste de Nuke Bizzle, qui a choisi d’emprunter le chemin tracé par ses trop nombreux prédécesseurs. Le jeune homme s’est publiquement vanté d’avoir fraudé les allocations chômage durant la crise du coronavirus, ce qui lui aura mine de rien permis d’empocher un pactole estimé à 1,2 million de dollars. Le rappeur a détaillé ses activités dans un clip, ce qui n’aura pas manqué d’attirer l’attention des autorités. Résultat : il a été arrêté vendredi dernier, et son cas est jugé sérieux. Accusé de fraude, de vol d’identité aggravé et de transport inter-États de biens volés, il risque jusqu’à 22 ans de prison si jamais il était reconnu coupable. Ce qui risque effectivement d’arriver, étant donné toutes les billes livrées à la justice. Du grand art donc.
