Sneazzy, le rappeur de Paris Sud a connu une impressionnante métamorphose qui s’avère déjà payante…
Il change de veste sans la retourner… Personnage à part au sein d’un game qu’il méprise autant qu’il vénère, Sneazzy pourrait parfaitement être le prochain méchant de la saga DBZ tant son évolution augmente sa force de frappe. Sorti en octobre dernier, le projet Dieu bénisse Super Sound est arrivé de nulle part comme une claque à l’arrière du crâne de ceux qui lui avaient tourné le dos. Un EP de transition qui pourrait bien marquer le début de l’ascension d’un artiste qui a toujours revendiqué sa vocation à jouer les premiers rôles. A la fois clivant et insaisissable, le jeune homme avance avec une assurance qui flirte avec l’insolence. La sortie surprise de Dieu Bénisse Super Sound 2 en témoigne. Et si au final, c’était lui qui avait raison ?
Lui contre eux
Comme bien d’autres, Sneazzy a un temps été dans l’ombre d’un Nekfeu dont le talent a souvent fait passer ses acolytes au second plan… Une période en passe d’être révolue. Longtemps resté cet élève arrogant aux capacités non exploitées, Sneazzy a pris son temps pour donner la pleine mesure de son talent. Membre du groupe 1995 au sein duquel il a fait ses premières armes avec succès, il laissait alors déjà paraître un véritable potentiel. Pas vraiment du genre à faire preuve d’humilité, Sneazzy s’est (trop?) rapidement construit un personnage à la fois singulier et provocateur lui offrant d’entrée une cargaison de haters et son traditionnel lot de rumeurs. Visiblement, le rappeur n’en a cure…
L’OVNI Super
Indifférent face aux critiques, méfiant vis à vis des médias, l’homme a par la suite tracé sa route en solitaire à travers son propre label Super Sound et un premier album nommé Super. Un projet dont la forme ressemblait fort à un énorme pari qui, s’y l’on se fie uniquement aux chiffres de ventes, ne s’est pas avéré payant. Mais il faut peut-être aller chercher plus loin… A la manière d’un Kanye West dont il admet s’inspirer, Sneazzy a, toutes proportions gardées, laissé libre court à son inspiration, faisant sauter toutes les barrières que son statut de rappeur lui conférait. A défaut d’être un succès, cette entreprise lui a probablement permis de se remettre en question et d’engranger de l’expérience.
On ne se refait pas
On dit qu’on devient un homme seulement après être tombé et avoir su se relever. A seulement 25 ans, Sneazzy a su digérer le succès et encaisser les échecs… Etant donné qu’il ne laisse pas indifférent, beaucoup l’ont annoncé mort il y a quelques mois, sans avoir assisté à l’autopsie ni à la mise en terre. Bien mal leur en a pris, leur sourire n’ayant pas duré longtemps… L’arrivée de Dieu bénisse Super Sound et sa suite semblent marquer la fin d’une époque et le début d’une autre. Apparence, style, artistique, tout a changé ou presque… Finalement, la seule chose qui n’a jamais bougé est cette condescendance assumée qui lui colle à la peau. Il paraît qu’on ne se refait pas…
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