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Rimk : « On est des gens modestes et humbles »

Rimk : « On est des gens modestes et humbles »

Le tonton du rap français est de retour devant les caméras de Booska-P…

L’appétit vient en mangeant… Fort d’une carrière de près de 20 ans dans le monde du rap, Rimk continue de se montrer particulièrement productif. Un an après la sortie de sa mixtape Monster, sacrée disque d’or, le membre du groupe 113 est de retour avec un nouveau projet solo intitulé Fantôme qui sera disponible dès ce vendredi 3 mars. L’occasion pour l’artiste de prendre rendez-vous avec l’équipe de Booska-P pour un entretien réalisé dans son quartier à Vitry (94). Il y retrace à la fois son parcours et son actualité…

Avant, les mecs qui rappaient, on les prenait pour des fous !

Devenue connue dans toute la France, la rue Camille Groult revêt une importance particulière pour le rappeur : « C’est ici que tout démarre, les grands ensembles d’où l’on vient et où on a commencé à rapper bien avant Mafia K’1 Fry, tout part d’ici. Avant, les mecs qui rappaient, on les prenait pour des fous, il n’y avait pas de ventes et de disques d’or, le rap n’était pas valorisé, c’était un hobby, une passion. La réussite de la Mafia K’1 Fry a détendu et décomplexé les gens. » se rappelle-t-il. Une version confirmée par Sadek :  » Une identité banlieusarde comme ça, ça nous a tué ! On a été marqué, ça résumait bien nos vies, ça collait au quartier. Rimk est une figure emblématique ».

Le rap, c’est ce qui nous fait manger

Après avoir entendu plusieurs têtes d’affiches du milieu mais aussi lui-même expliquer les différentes raisons de sa longévité dans le monde du rap, on apprend que l’artiste possède de nombreux projets en cours hors de la musique : « Ca met du temps à se mettre en place, même si on a une renommée et une vraie carrière, on reste un rebeu ou un renoi donc pour faire tomber les masques, ça prend du temps. On a des projets dans le cinéma etc.. mais pour l’instant on continue de faire du rap parce que c’est ce qui nous fait manger. Je suis en indépendant et je m’en sors bien. Même si on est pas tout en haut de l’affiche, on mange mieux que 80% des rappeurs qui sont sur Booska-P ! Les gens nous voient fumer, genre on est perchés mais attention ! Les premières sommes prises, on était gamins ! Aujourd’hui, on en a 38, on a rentré des sous depuis, on a été bien encadrés et conseillés. » explique-t-il.

Des histoires comme celle de la Mafia K’1 Fry, il n’y en a pas deux…

Après avoir évoqué certains côtés difficiles de la vie de businessman, Rimk revient sur ses déceptions :  » Je fais partie des rappeurs qui exposent le moins leur vie privée. Si je commençais à faire comme les autres, à montrer ce qu’on possède, il y en a qui vont mal dormir. On est des gens modestes et humbles, on préfère rester en retrait. L’une de mes plus grosses déceptions c’est de ne pas pouvoir être avec tous mes potes du début au niveau où je suis aujourd’hui. Il y a tellement de choses à faire, on n’a pas coché toutes les cases… Des histoires comme celle de la Mafia K’1 Fry, il n’y en a pas deux dans le rap français… » conclu-t-il.

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