Officiellement il ne s’agit pas d’une nouvelle pique adressée à Drake, mais bon…
Si vous vous demandiez pourquoi ces dernières années la grande majorité des albums de rap sont de plus en plus longs, la réponse repose en grande partie dans le streaming.
Les ventes d’albums de rap reposant de plus en plus sur ce nouveau mode de consommation (notamment en raison d’un public qui du fait de son plus jeune âge s’est adapté sans difficulté à cette évolution technologique), les artistes et leur maisons de disques se sont adaptés en fonction.
Outre une course aux tubes toujours plus accrue, l’idée est ici de proposer un maximum de titres par album afin de booster les chiffres d’exploitation sur des plateformes comme Spotify ou Apple Music cf. Culture II des Migos (24 titres) ou SR3MM des Rae Sremmurd (27 titres).
Dernier exemple en date : Lil Wayne et son Carter V. Long de 90 minutes pour un total de 23 morceaux, l’opus s’est écoulé à 480 000 unités en première semaine, dont seulement 140 000 en physique.
« De la triche de bas niveau »
Cette évolution du marché ne plaît pas à Pusha T, lui dont le dernier album Daytona sorti au mois de mai dernier se limitait à sept pistes seulement. Interrogé sur ce parti-pris au micro de la Red Bull Music Academy, l’actuel président de GOOD Music a ainsi fait clairement savoir ce qu’il en pensait.
« Kanye sait que je suis contre cette idée de sortir des albums de 25 morceaux simplement pour faire des streams. Pour moi c’est vraiment de la triche de bas niveau. Ce n’est pas mon truc. Du coup j’ai dit à Kanye : ‘Tu sais quoi tu as raison. Nous devons être absolument contre tout, et nous devons établir notre propre standard face à ce mouvement’. »
Évidemment les observateurs les plus attentifs auront noté que si Drake n’est pas explicitement mentionné ici, son dernier essai en date Scorpion contenait exactement « 25 titres », tandis que tous ses projets depuis VIEWS proposent au moins 20 titres…
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