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Niska : « La Trap ne s’essouffle pas, elle évolue ! »

Niska : « La Trap ne s’essouffle pas, elle évolue ! »

Le Charo sort Zifukoro, son premier album solo, le 3 juin. L’occasion de s’entretenir avec l’équipe de Booska-P…

Il s’agit désormais de concrétiser… Véritable révélation de l’année 2015, Niska est, à seulement 22 ans, l’un des grands espoirs du rap hexagonal. Après avoir sorti un premier projet nommé Charolife en automne dernier, le boug du 91 arrive cette fois avec un premier album nommé Zifukoro qui sera disponible à compter du 3 juin. Un événement qui a mené l’artiste à s’entretenir avec bonne humeur et sincérité devant les caméras de Booska-P.

Chez moi, je reste le petit Stany de la maison

En deux ans seulement, Niska est passé du statut de parfait anonyme à celui de star du hip-hop français, une évolution pas forcément évidente à digérer : « Il faut savoir gérer tous les facteurs qu’il y a autour de la célébrité… Quand tu viens d’un milieu normal, ça peut sembler bizarre ! Je suis toujours au quartier avec les miens, chez mes parents, c’est important pour moi afin de rester solide… Chez moi, il n’y a pas de Niska, je reste le petit Stany de la maison, j’en ai besoin… Il y a des haineux qui peuvent dire des choses mal sur nous mais ce n’est pas parce qu’on passe à la radio que l’on n’est plus comme avant… Depuis que je suis dans le rap, j’ai vu la réalité du milieu, ça a changé mon regard… Comme partout, il y a des requins. » explique-t-il.

Les gens ont oublié que Charolife était mon premier projet

Dôté d’un buzz impressionnant avant la sortie de Charolife, Niska a réalisé une première semaine que certains ont décrit comme décevante en terme de ventes, ce n’est pas son avis : « Quand tu sors de rien, que ton premier cd street a fait 500 ventes dans le quartier et que là tu en écoules 8000 en une semaine à l’échelle nationale, tu es forcément content ! Les gens ont du oublier que c’était mon premier vrai projet ! La musique a changé, on est dans l’ère du streaming, des showcases, on est un peu les premiers à connaître ce modèle américain. Il n’y a plus de lois, on a plus de liberté, on fait ce qu’on veut. Tu peux tourner en showcase avec un freestyle ! On ne va pas se plaindre ! » ajoute-t-il.

Sapés comme jamais m’a installé à l’échelle nationale

Véritable tube de l’année 2015, le morceau Sapés comme jamais réalisé en featuring sur l’album de Maitre Gims a également été un accélérateur de carrière pour le rappeur d’Evry (91) :  » Ca m’a permis de m’installer à une certaine échelle dans la musique. On était très axé ‘street’ jusque là, donc ce son m’a permis de me faire connaître à l’échelle nationale par un public qui ne me connaissait pas forcément de base. Avec Gims, on a un autre morceau en commun sur mon album : Elle avait son djo. » décrypte-t-il.

Les gens qui disent que je suis terminé me font rire

De buzz du moment au statut d’artiste confirmé, le chemin à arpenter est parfois sinueux, mais Niska s’y aventure sans véritable crainte et avec motivation :  » Les gens qui disent que je suis terminé me font rire. Ca me permet d’aller au combat, de me rendre en studio. L’essentiel, c’est que les gens parlent de moi. Il y a visiblement un manque puisqu’ils se sont rendu compte à un moment donné de mon absence… Selon moi, la Trap ne s’essoufle pas, elle évolue… » argumente-t-il.

Bellek a su canaliser et orienter mon énergie

Alors que l’album Zifukoro a été réalisé par Bellek, Niska raconte l’influence que ce dernier a eu sur sa musique : « Il y a sa patte, la différence avec Charolife se sent ! Il a fait un énorme travail sur les prods, il a aussi su canaliser et orienter mon énergie. Je continue également à faire les choses de manière instinctive, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai sorti 3 freestyles qui ont reçu un bel accueil (ndlr : Maitre Chien, Boug en plus, J’suis dans le truc). On a également travaillé l’image, c’est important. » raconte-t-il.

Booba est très humain, très respectueux et très bon délire

Parmi les titres attendus de Zifukoro, le morceau M.L.C (Ndlr : Manu le Coq) en featuring avec Booba a fait l’objet d’un clip tourné à Miami, un grand souvenir pour l’artiste :  » On n’a pas enregistré ensemble parce qu’il vit à Miami. Il a ensuite proposé de faire le clip mais je ne voulais pas le faire en France. J’avais envie de changer alors je lui ai proposé de venir à Miami où j’avais très envie de découvrir Little Haïti. L’accueil de Booba était excellent, dans le relationnel c’est comme si c’était un grand de mon quartier alors qu’on ne se connaissait pas ! C’est quelqu’un de très humain, très respectueux et bon délire… C’était lourd ! » se souvient-il.

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