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Niro : « Je ne suis pas un buzz, je ne vais pas disparaître… »

Niro : « Je ne suis pas un buzz, je ne vais pas disparaître… »

Découvrez la première partie de l’interview de Niro, à l’occasion de la sortie de l’album « Si je me souviens ».

Après une trilogie (Paraplégique, Rééducation et Miraculé), Niro va encore étoffer sa discographie avec la sortie de Si je me souviens, le 6 novembre prochain. Au début de son entretien avec Yago, le rappeur originaire de Blois (41) revient sur les ventes mitigées de son dernier projet. « Le succès ne peut pas être au rendez-vous à chaque fois, constate-t-il. Mais c’est vrai que ça méritait de faire beaucoup plus de ventes. » Une chose est sûre, Niro compte bien exister sur la longueur. « Comme je dis souvent, je ne suis pas un buzz, je ne vais pas disparaître l’année prochaine. Je suis fait pour durer, j’ai envie d’avoir une vraie carrière. A chaque sortie, je vends de plus en plus. Espérons que sur le prochain, je vende un peu plus que « Miraculé ». Mais je ne me suis jamais dit que j’allais faire disque de platine. »

C’est difficile de passer du jour au lendemain de l’ombre à la lumière

Même si cela ne fait que 4 ans qu’il a mis un pied dans le « game », Niro rappe depuis près d’une quinzaine d’années. Son expérience lui a appris qu’il fallait « vraiment bosser ». Son regard sur le milieu du rap a beaucoup changé au fil des années. « Aujourd’hui, plus que jamais, je pense à moi et à ma famille. J’ai arrêté de regarder dans l’assiette des autres. » A un moment donné, le Blésois a failli arrêter le rap. « C’est difficile de passer du jour au lendemain de l’ombre à la lumière, explique-t-il. Tu passes d’un symbole d’échec à un symbole de réussite. Ta famille ne te regarde plus de la même façon. Je n’ai pas voulu arrêter que par rapport au rap… J’en avais marre d’être vu uniquement comme un rappeur, même au niveau de mes proches. J’avais envie de passer à autre chose et retourner à la vie. Après, je n’ai pas dit que je voulais arrêter le rap définitivement. J’ai juste douté. J’ai un petit garçon maintenant, je suis plus déterminé désormais. Je suis serein, je sais où je vais et je suis prêt pour la guerre. »

Avant, j’étais anti-auto-tune…

Pendant longtemps, Niro a refusé d’utiliser l’auto-tune. Finalement, il a cédé à l’utilisation de ce procédé. « Avant, j’étais anti-auto-tune, reconnaît-il. Mais il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. A un moment donné, il faut savoir se renouveler. Comment tu veux ne pas tourner en rond si tu ne tentes pas autre chose ? Moi, je suis fier de tout ce que je fais. Je prends des risques, qui peuvent être synonymes de victoire ou de défaite. Aujourd’hui, on peut utiliser l’auto-tune sans passer pour celui qui vend son âme pour passer à la radio. Je ne vais pas faire toujours la même chose, j’essaie de ne rien faire comme les autres. » Par ailleurs, Niro estime avoir été l’un des précurseurs de la trap en France, avant même de connaître l’appellation de ce style aujourd’hui si rependu. « Lorsque ce courant s’est développé, j’étais déjà passé à autre chose. C’est d’ailleurs pour ça que « Miraculé » est aussi intimiste. J’ai essayé de prendre tout le monde à contre-pied. »

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