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Niro : « En vérité, en France on est archi-bien… » [VIDEO]

Niro : « En vérité, en France on est archi-bien… » [VIDEO]

Découvrez la première partie de l’interview de Niro, à l’occasion de la sortie de l’album « Si je me souviens ».

Après une trilogie (Paraplégique, Rééducation et Miraculé) couronnée de succès, Niro va encore étoffer sa discographie avec la sortie de Si je me souviens, son deuxième album solo, le 6 novembre prochain. En un peu plus de 4 ans de présence dans le milieu, l’artiste s’est forgé une belle réputation et une place de choix. Attaché à rester vrai quitte à être explicite que ce soit sur disque ou en interview, Niro l’a une nouvelle confirmé à l’occasion de l’entretien qu’il nous a accordé.

Dans la rue, on courait après les condés !

Particulièrement présente tout au long de la discographie de l’artiste, la rue occupe une place de choix dans l’histoire de sa vie : « J’ai commencé à être dehors dès l’âge de 12 ans, j’étais un des premiers de ma génération à trainer. On était des gamins, on fumait déjà, des grandes bagarres aussi, des arrachés, on était des petits cons sans argent qui tentaient de s’amuser avec ce qu’ils pouvaient. Mon quartier est l’un des plus grands de France, plus de 20 000 habitants ! Toutes les écoles sont dans le Ghetto avec tout ce que ça implique…J’étais tout le temps dans des bagarres dès la primaire ! On est une génération très violente, même dans les jeux ! De 11 à 20 ans il n’y avait que la rue, la guerre constante avec la Police, on coursait les condés ! » se rappelle-t-il.

En vérité, en France, on est archi-bien

Un quotidien compliqué qui ne l’a pas empêché d’être plutôt bon élève, il faut dire que très tôt, on lui a fait comprendre l’obligation qu’il avait d’apprendre : « J’étais intelligent, j’ai appris les maths très tôt au Maroc…Là-bas, ils m’ont attaché et mis des grands coup de règle en fer sous les pieds ! Du coup, je retenais vite ! J’ai aussi été à l’école coranique et j’étais devenu la petite coqueluche parce qu’ils savaient que j’avais une vie compliquée. J’ai beaucoup appris, notamment la mémoire. J’ai eu une enfance très difficile, au Maroc j’ai connu la vraie misère avec tout ce que ça implique donc je n’avais pas la vision d’un mec de cité de France sur ce sujet. La vraie pauvreté, c’est pas ça, en vérité on est archi-bien. » explique-t-il.

Subvenir aux besoins de ma famille est ma fierté

Malgré des moments difficiles, la vie de quartier laisse plutôt de bons souvenirs à Niro, un sentiment qu’il retranscrit en musique, notamment dans le morceau éponyme de l’album :  » C’est peut-être un mal pour un bien d’avoir vécu tout ça, aujourd’hui je vis de ma musique et je subviens aux besoins de ma famille, c’est ma fierté. Il ne faut pas avoir de regrets. Aujourd’hui, les petits ne s’amusent plus, ils font que se foutrent de la gueule des gens, ils sont très méchants. Ils découvrent tout trop vite, notamment les meufs. A notre époque, une meuf en string c’était un truc de ouf ! On se laissait plus le temps de découvrir les choses, on se satisfaisait de rien. Avant, il y avait du respect envers les grands sinon ils te n***** ta race. Les filles c’étaient des filles et les mecs c’étaient des mecs…Aujourd’hui ça a un peu changé ! «  conclut-il avant de nous confier une anecdote sur le morceau Omega.

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