Incarcéré durant un an aux Baumettes (Marseille), Mystik reste profondément marqué par sa peine de prison.
A la fin des années 90, Mystik a connu le succès, que ce soit en solo ou avec le collectif Bisso Na Bisso. Puis, le rappeur originaire de Meaux (77) a progressivement disparu de la scène médiatique, avant de se retrouver derrière les barreaux. En octobre 2009, il écope d’une peine de deux ans de prison ferme pour un enlèvement suivi d’une séquestration à Marseille. « Les trois premiers mois en prison, c’était horrible. C’était cellule, promenade, parloir. Et ainsi de suite pendant des jours. Tu tournes en rond dans ta tête et physiquement. Et puis au bout d’un moment, je me rends compte que les Baumettes, ça va être mon adresse pendant un bon moment, alors, autant faire quelque chose », se souvient le rappeur à l’occasion d’un entretien accordé au Point (retrouvez l’intégralité de l’interview ici : https://www.booska-p.com/re/l9gl5k1bm2).
La prison, c’est pas aussi marrant que dans les films
Mystik décide alors de profiter de sa détention pour s’inscrire à des ateliers de cinéma et d’écriture. Il est même accepté à une formation à la faculté Saint-Charles. Finalement, le natif du Congo n’effectuera que la moitié de sa peine. Ce qui ne l’empêche de garder un souvenir sordide de son passage aux Baumettes. « Tu te laves, tu vois passer un rat, puis un chat. Tout ça crée une tension. Elle est visible, palpable. Il faut tout le temps faire un travail avec soi-même. Il faut faire attention à ne pas se retrouver au mauvais moment, au mauvais endroit. J’ai vu des gens se faire balafrer. Maintenant, c’est derrière moi. J’ai plus qu’à prévenir les jeunes que la prison, c’est pas aussi marrant que dans les films. Ça dure plus longtemps que 1h30 », conclut Mystik, dont l’album Fukushima 8.9 est toujours dans les bacs et disponible en téléchargement légal ici : https://www.booska-p.com/re/2bm5a71dcm.
