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Meek Mill étrille Donald Trump dans « Other Side of America » [SON]

Meek Mill étrille Donald Trump dans « Other Side of America » [SON]

Un texte poignant.

En pleine période de profonde remise en question, les Etats-Unis sont le théâtre d’échos divergents. Fidèle à sa ligne directrice, Meek Mill a tenu à prendre la parole pour s’exprimer sur cette situation inédite, sans manquer d’étriller l’actuel président des U.S.A.

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Meek Mill fait entendre sa voix

Secoués par le flot de manifestations envahissant ses rues, les Etats-Unis sont en proie à une remise en cause forcée depuis la mort de George Floyd le 25 mai à Minneapolis. Résolument engagé, Meek Mill use de son influence et apporte sa pierre à l’édifice en ce moment inédit, en publiant un nouveau titre, Other Side of America. Un morceau d’autant plus fort qu’il démarre par le sample d’un discours de Donald Trump datant de 2016, dans lequel le candidat d’alors s’adressait aux Afro-Américains, en les invitant à voter pour lui : «Qu’avez-vous à perdre ? Vous vivez dans la pauvreté, vos écoles ne valent rien, vous n’avez pas de travail, 58% de vos jeunes n’ont pas de travail ? Que diable avez-vous à perdre ?». Dans l’un des couplets, Meek semble évoquer ses jeunes années à Philly, qui résonnent comme un quotidien encore trop banalisé en 2020 : «N****, we hungry/Mama at work, daddy, he dead, n**** we lonely/Stomach growlin’ like a AMG, goin’ to bed, we hungry/Uzi on me, all my friends are dead, n****, we lonely» («N****, nous avons faim, maman est au travail, papa est mort, n****, nous avons faim/L’estomac qui gronde comme une AMG, on va au lit la faim au ventre/Uzi sur moi, tous mes amis sont morts, n****, nous avons faim»).

Un titre coup de poing

Ce titre coup de poing se conclut par un extrait d’interview de Meek Mill, donnée à CNN en 2018 : «J’ai toujours rêvé d’être sur CNN, et d’être en mesure de donner mon avis. Et, et, de m’exprimer pour la jeunesse américaine privée de sa voix. […] J’ai grandi aux Etats-Unis dans un quartier dur, où nous n’étions pas protégés par la police, nous avons grandi dans des quartiers difficiles, autour de la mort, des meurtres, vous voyez 7 personnes perdre la vie en une semaine, je pense que vous vous mettrez à porter un flingue, n’est-ce pas ? C’est bien ce que je pensais.»

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