Actualités Musique

Mala : « Aujourd’hui, tout le monde utilise l’autotune ! » [INTERVIEW]

Mala : « Aujourd’hui, tout le monde utilise l’autotune ! » [INTERVIEW]

Mala s’est confié dans une interview exclusive à découvrir maintenant…

Ce n’est rien de dire que le retour du OG français Mala était attendu. Pour la sortie du projet Ghostfather qui fait le tour des titres forts de sa carrière (avec quelques inédits en plus), l’artiste du 92 a accordé une interview exclusive à Booska-P, menée par Yérim Sar. L’occasion de revenir sur la longue carrière du rappeur et toutes les étapes traversées par ce dernier.

À LIRE AUSSI 
Mala, la tracklist de sa mixtape « Ghostfather »

Mala, rappeur intemporel

Une chose que l’on ne pourra jamais reprocher à Mala, c’est sa franchise. Le rappeur du 92 est resté le même qu’à ses débuts, lorsqu’il traînait dans le 92 avec son équipe, ou plutôt ses équipes. Face à la caméra de Booska-P, l’artiste revient sur son parcours, ses débuts dans la musique, l’apprentissage de l’écriture avec Zoxea, sa dalle de la scène et son goût pour l’egotrip, ainsi que le freestyle, aux côtés du 92i ou de Malekal Morte. Son rôle de précurseur dans l’utilisation de l’autotune en France est également évoqué, Mala ayant enregistré les morceaux de l’album Himalaya même bien avant la sortie de 0.9 de Booba et avant toute la hype autour de Lil Wayne. A ce sujet, le rappeur ne se vante pas mais constate la place massive que l’outil occupe dans le paysage rap français actuel :

« Tout le monde l’utilise, cherche pas. Tout le monde. Même celui qui a dit qu’il le ferait pas il l’a fait (…) D’où la mixtape ! Pour rappel : Gars, t’étais dans les c***lles à ton père, j’avais déjà utilisé le bordel !« 

Dans la même veine, Mala ironise sur sa voix si particulière et directement reconnaissable qui lui a toujours valu bon nombre d’éloges :

« C’est à force de crier au quartier ! Quand tu appelles untel à la fenêtre (…) Le doublage ? On m’a souvent demandé d’y aller oui, les gens voulaient même postuler pour moi, mais j’me suis dit ‘non, laisse tomber j’ai pas le temps’« .

« Ghostbuster », disponible le 19 janvier

Dans un projet d’une quarantaine de titres, Mala revient sur son énorme carrière dans le rap français. Pour autant, le OG n’en écoute pas tellement, davantage influencé par la musique jamaïcaine et le rap US.

« J’écoute du cainri, j’comprends pas ce qu’ils disent donc ça m’arrange. C’est juste à la vibe, à la sonorité. Comme quand moi j’ai été là-bas et qu’ils m’ont dit ‘je comprends pas ce que tu dis mais je kiffe !’. Bah là c’est pareil« 

S’il évoque brièvement Jul, il s’avère peu intéressé par la nouvelle génération, biberonnée aux réseaux sociaux et donc inévitablement aux clashs et autres histoires dont il préfère s’écarter. Mala ne se mélange pas et se concentre sur sa musique et ses projets, notamment Ghostfather où l’on retrouvera ses morceaux des années 2000 aux sonorités bien particulières :

« Si t’écoutes bien les sons, tu retournes un peu en enfance, c’est des sonorités que t’as entendu, c’est les musiques d’avant qu’on écoutait, années 80 et compagnie. Les petits jeunes d’aujourd’hui, ils peuvent pas comprendre ça (…) regarde Jul aujourd’hui, la plupart de ses instrus c’est des morceaux qui ont t’ont percuté mais tu te rappelles pas d’où ça vient. Et quand tu cherches… »

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT