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Le SNEP diminue le poids du streaming dans le calcul des ventes !

Le SNEP diminue le poids du streaming dans le calcul des ventes !

Un nouveau changement dans le calcul des ventes…

Début janvier, on découvrait avec joie que cinq rappeurs avaient classé leurs albums parmi les plus vendus de l’année en France, une véritable performance qui doit beaucoup à la montée en puissance des plateformes de streaming, qui permettent d’offrir un reflet plus exact de la consommation musicale du public. Pour autant, la prise en compte du streaming dans le calcul des ventes d’albums par le Syndicat national de l’édition phonographique depuis 2016 a donné lieu à de nombreux débats…

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Le poids du streaming dimuné de 33%

Depuis cette semaine le SNEP a décidé de diminuer d’un tiers le poids du streaming dans le total des ventes. Pour convertir les streams en ventes, on additionnait jusqu’alors les écoutes de chaque titre d’un album, soustrayait la moitié des écoutes du titre le plus écouté puis divisait le tout par 1000. Désormais, c’est par 1500 et non plus 1000 que ce total sera divisé. Pour faire plus simple, un artiste qui aurait réalisé 10.000 ventes en streaming avant ce changement de comptabilisation n’en réalisera plus que 6.667 à partir de cette semaine. Une manière pour le SNEP de revaloriser des ventes physiques et digitales en baisse depuis des années, mais toujours plus rentables pour les artistes et les labels. Ce changement de calcul n’impactera pas la certification des singles, calculée selon des modalités différentes.

Les musiques urbaines prises pour cible ?

La prise en compte du streaming dans le calcul des ventes d’albums par le SNEP en 2016 a permis aux différents genres regroupés sous l’étiquette de musiques urbaines d’affirmer leur plein potentiel commercial. Les ventes, devenues un indice de consommation et non plus seulement d’achat, ont véritablement révélé la populaité dont ces genres jouissent parmi le public français, au grand désarroi de certains. En réaction, des accusations de triche sans fondements, mais aussi une hausse des seuils de certification des singles et l’arrêt de la prise en compte des écoutes financées par la publicité l’année dernière. Ces évolutions répondent aussi à des impératifs économiques, le streaming est en passe de représenter plus de la moitié du chiffre d’affaires de la musique enregistrée en France. Cette croissance des plateformes de streaming s’accompagne logiquement d’une pondération de leur poids dans le total des ventes qui représente plus un retour à la normale qu’une baisse à proprement parler…

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