Actualités Musique

Le premier contrôle d’identité d’Axiom

Le premier contrôle d’identité d’Axiom

C’est au tour d’Axiom de nous raconter un contrôle d’identité insolite.

« Je revenais de Paris, j’étais en voiture avec ma BM, avec ma femme. En général, quand tu es avec ta femme, les flics te contrôlent moins. Quand je reviens à Lille, il faut dire que je me fais beaucoup plus contrôler que dans Paris intra-muros », assure l’auteur de Ma lettre au président.

« Les flics n’ont vu que le mec en casquette avec la BM, pas ma femme. Bingo, ils arrivent, j’avais déjà préparé mes papiers. Comme ma femme ne s’était jamais fait contrôler, je lui ai dit de sa taire. Parce que pour quelqu’un dans ce cas, c’est la guerre nucléaire. Elle a commencé à poser plein de questions. Le flic me fait sortir du véhicule et me fait poser les mains dessus. Comme ma nana est blanche et blonde, ils étaient plus tendres que d’habitude », précise Axiom.

L’amie du rappeur Lillois s’est alors emportée, ne comprenant pas pourquoi celui-ci était contrôlé, d’autant plus qu’elle ne l’était pas. Le policier explique qu’il n’a pas le droit de toucher une femme et qu’il aurait fallu avoir un collègue de sexe féminin pour le faire. Elle demande alors à voir le justificatif. Les policiers expliquent qu’ils vont le chercher, montent dans le fourgon et partent sans jamais revenir.

« Elle leur a parlé comme quelqu’un qui n’avait jamais subi un contrôle et qui est horrifié. Nous, on a accepté l’idée et on est soumis en fait »
, conclut Axiom.

Selon une étude du CNRS, les contrôles policiers en France « visent onze fois plus les jeunes, six fois plus les Noirs et huit fois plus les Arabes », indique Gilles Sokoudjou, président de l’association les Indivisibles, membre du collectif. Un collectif qui réclame également une modification de l’article 78.2 du code pénal, encadrant le contrôle d’identité : « Les contrôles sont le seul acte de police dont il ne reste aucune trace », affirme Sarah. Cette militante explique : « Un contrôle doit toujours avoir un motif précis, le contrôle de routine n’existe pas. » Or, « un grand nombre est purement discriminatoire », selon Me Cessieu, du Syndicat des avocats de France. Pour lui, « le texte de loi doit être précisé ».

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT