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Ladj Ly remporte le Prix du jury à Cannes pour « Les Misérables »

Ladj Ly remporte le Prix du jury à Cannes pour « Les Misérables »

Un titre amplement mérité.

Comme chaque année, se tenait du 14 au 25 mai sur la croisette le fameux Festival de Cannes organisé pour récompenser les réalisateurs du monde entier. À cette occasion, de nombreux prix sont décernés par un jury trié sur le volet, notamment la Palme d’or, le Grand Prix du jury ainsi que le Prix du public. Pour cette 72ème édition, le Prix du jury a été remis au réalisateur Ladj Ly pour son film Les Misérables, ex-aequo avec Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles pour Bacurau.

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« Je dédie ce prix à tous les misérables »

C’est avec une grande émotion que Ladj Ly s’est exprimé ce samedi 25 sur la scène du Palais des festivals de Cannes après avoir reçu le prestigieux Prix du Jury. S’en est ainsi suivi une série de remerciements auprès de tous ceux ayant oeuvré de près ou de loin à la réalisation de ce film. Le Francilien ne manqua pas d’adresser un mot à son équipe aussi famous que fidèle : « Ma clique Kourtrajmé ici présente, Kim Chapiron, Romain Gavras, Mouloud Achour, Oxmo Puccino, Vincent Cassel. De même pour sa précieuse ville du 93, « Montfermeil Les Bosquets, j’oublie pas d’où je viens, c’est super important ». Il acheva son discours en, adressant un dernier mot au public « Mon film, Les misérables, parle de rapports entre différentes communautés dans ce territoire et en fait leur seul ennemi commun c’est la misère. Donc je vais dédier ce prix à tous les misérables de France et d’ailleurs. Merci. »

Les Misérables : de la réalité à la fiction

Au cours du festival, Ladj Ly s’est exprimé à de nombreuse reprises en déclamant : « Nous ça fait 20 ans qu’on est gilets jaunes ». Autodidacte, il a décidé de mettre en images les rapports conflictuels qui existent entre les forces de l’ordre et les jeunes issus de banlieue parisienne. L’intrigue fait écho à certaines bavures policières qui se sont déroulées ces dernières années, par exemple l’affaire Adama Traoré datant de juillet 2016. Loin d’être un pamphlet anti-flic, le long-métrage illustre au détour d’un scénario haletant ce rapport de force conflictuel. On retrouve d’ailleurs quelques visages connus dans le film, notamment Al Hassan Ly, le fils du réalisateur, ainsi que deux membres du crew QLF, Omar Soumare et Lucas Omiri, aperçus à de nombreuses reprises dans les clips de PNL.

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