Après Mac Tyer, Soprano, Axiom, Sultan et Sofiane, c’est La Fouine qui évoque les contrôles de police abusifs.
« Quand j’étais plus jeune, je me faisais contrôler toute la journée par les keufs. Les contrôles étaient répétitifs. Il y a quatre, cinq ans, j’avais une BMW : j’étais à Porte de la Chapelle, je démarre ma voiture et le police me contrôle. J’ai envie que ça aille vite, je reste poli avec eux. A l’entrée des Champs-Elysées, encore un contrôle. Je remonte des Champs jusqu’à porte de Clichy : un troisième contrôle. C’est normal que je m’énerve, je viens déjà de me faire contrôler deux fois », s’insurge le rappeur de Trappes.
La Fouine a alors failli être embarqué au poste de police pour rébellion. Malgré sa notoriété, il continue à subir fréquemment des contrôles. « Pas une seule semaine ne passe sans que je sois contrôlé. C’est devenu la routine. Une fois, les flics m’ont étranglé, ils me parlaient comme une caillera. Je ne comprenais pas, je sortais de chez moi, je n’avais rien fait. Une autre fois, à l’âge de 14 ans, j’ai même cru qu’ils allaient me tuer ».
« Quand on voit la police, même si on n’a rien à se reprocher, on court. On a peur. Je comprends que la police fasse son travail mais j’aimerais qu’elle le fasse dans de bonnes conditions, c’est à dire arrêter d’emmerder les jeunes », conclut La Fouine.
Être contrôlé de manière répétitive uniquement à cause de son apparence est une problématique à laquelle doit faire face tout une partie de la population française. Selon une étude du CNRS ces contrôles abusifs sont subis prioritairement par ceux qui sont perçus comme « jeunes » (11 fois plus), « noirs » (6 fois plus que les « blancs »), ou « arabes » (8 fois plus).
Les stories « Mon 1er contrôle d’identité » mettent la lumière de façon originale et décalée sur une véritable question de société, et font la promotion d’une action nationale et inédite contre le contrôle au faciès.
