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« L’argot sous un garrot » : le documentaire Youtube sur Booba

« L’argot sous un garrot » : le documentaire Youtube sur Booba

L’oeuvre de Yaffa Elie disséquée par ceux qui l’écoutent…

Titré d’après une ligne lâchée il y a bientôt vingt ans sur le morceau Repose en paix, L’argot sous un garrot – La face cachée de l’œuvre de Booba se propose de revisiter, non pas la vie du MC de Bakel, mais chose plus rare, sa musique en tant que telle.

Réalisé par Olivier Pillot et Laura Millienne pour le compte de leur société de production LMNOP, ce documentaire long d’une cinquantaine de minutes s’attarde ainsi sur la discographie fleuve du Duc en donnant la parole à différents intervenants dont le point commun est de n’avoir pas grand-chose en commun avec tous les Thierry Ardisson, Laurent Ruquier et Alain Finkielkraut de la Terre (Cf. les toutes premières secondes de l’introduction).

Outre l’incontournable Olivier Cachin sont ainsi conviés romanciers, linguistes et journalistes qui tour à tour traitent de la manière dont est perçue Booba et la qualité intrinsèque de ses textes, le tout rythmé au son des Crime Paie, Commis d’Office et autre Pitbull.

Du coup, cela donne ce genre de passages aussi décalés que captivants :

« Une sensation qui ne peut pas forcément être ramenée à un discours »

Bien que L’argot sous un garrot fasse dès le départ le choix de nous présenter Booba comme « un nouveau Georges Brassens » (nous on aurait plutôt dit Johnny), est tout de même évité en toute fin l’écueil de l’hagiographie universitaire à gros sabots quand sont abordés les questions de sa misogynie ou l’idée souvent partagée dans certains milieux que la culture populaire se devrait de remplacer la culture classique.

Sont ainsi entendus la linguiste Aurore Vicenti, auteur de l’ouvrage Les mots du bitume, se dire « aussi gênée par le rap en tant que femmes qu’intéressée en tant que linguiste », ou l’essayiste Thomas Ravier (l’article de la Nouvelle Revue Française que personne n’a lu c’est lui) exprimer son malaise face à ceux qui voudraient faire de B2O l’équivalent d’un Rimbaud ou d’un Baudelaire.

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