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L’année 2014 du Hip-Hop en 14 Points ! [DOSSIER]

L’année 2014 du Hip-Hop en 14 Points ! [DOSSIER]

14 temps forts qui ont marqué l’année du rap aux Etats-Unis…

J.Cole est le rappeur qui a vendu le plus d’albums en 2014

361 120 albums vendus en première semaine pour 2014 Forest Hills Drive le troisième album de J. Cole ! 375 214 si on inclut le streaming ! Mieux que Nicki Minaj, mieux que les deux albums de Rozay (Mastermind 179 000 et Hood Billionnaire 74 444), au dessus des populaires Kid Ink, Wiz Khalifa, Young Jeezy, YG, TI ou encore Iggy Azalea. Quel tour de force ! J. Cole a atteint ce résultat sans grosse promotion : juste un clip, un passage télé chez David Letterman et une seule interview avec Angie Martinez à la radio Power 105. Le rappeur de Caroline du Nord pour ce troisième album a choisi la proximité. La semaine de la sortie, il discutait avec ses fans sur Twitter et poposait de les rencontrer. Dès septembre, pour fêter les cinq ans de sa mixtape The Warm Up, J. Cole s’est lancé dans Dollar & A Dream Tour une tournée de cinq dates. Comment expliquer le succés de ce rappeur certes talentueux mais avec un charisme inexistant ? Son discours étoffé, son engagement dans les récents évènements aux Etats-Unis, sa personnalité de plus en plus affirmée et sa sincérité plaisent. Qu’on se le dise J. Cole s’est affirme en 2014 parmi l’élite de la nouvelle école.

Atlanta reste un creuset inépuisable de talents

La Californie a explosé avec le son de DJ Mustard et des artistes comme YG, Nipsey Hussle et le TDE de Kendrick, Schoolboy Q, Ab-Soul et Jay Rock. Chicago s’est installé dans l’échiquier du rap game et a montré (grâce à des artistes comme Chance The Rapper, Lucky Ecks ou le brillant Mick Jenkins) qu’il y avait plus à offrir que la drill des Chief Keef et autres Lil Durk. New York malgré le retour des Lox, Cam’ron ou la forme de French Montana est encore à la traîne. Cette année la surprise vient une nouvelle fois d’Atlanta. D’abord il y a toujours une vraie identité sonore. Les anciens comme DJ Toomp ou Jermaine Dupri sont toujours actifs ; l’un était dans l’album de T.I et l’autre a supervisé l’album de Mariah Carey. Les jeunes beatmakers (comme Metro Boomin et Sonny Digital) exportent leurs 808 en dehors de la ville. Le « jeune vétéran » Lex Luger aprés avoir sorti les monstrueux BMF et Hard In The Paint en 2010 a marqué son retour avec une prod dans Hood Billionnaire de Rozay. Mike ill Made It en plus de produire des tubes (comment appeller autrement Move That Dope de Future ?) amène et développe des jeunes talents comme Two 9 et le duo Rae Sremmurd sur son label. Ensuite derrière le mic ATL a travaillé plus que les autres. Les tauliers Young Jeezy, TI et Gucci Mane même incarcéré, sortent des projets de qualité et continuent de porter haut les couleurs de la ville. Les « jeunes » comme Future, 2 Chainz et B.O.B en font autant. La ville a encore accouché de jeunes pousses pleins d’énergie comme OG Maco, Que et le chanteur ILoveMakonnen. Le Rich Gang cornaqué par Birdman a mis en orbite et transformé deux artistes de la ville en star : Rich Homie Quan et Young Thug. Ces deux là représentent le « new Atlanta » ! On peut gausser sur la sexualité suspecte de Young Thug, les yaourts débiles et incompréhensibles des deux gaillards mais tout le monde a chanté en coeur le refrain de Lifestyle ou le refrain d’About The Money de Young Thug et Tip. Enfin comment ne pas parler de Migos ? Quavious Marshall alias Quavo, Takeoff alias Kirshnik Ball et Offset aka Kiari Cephus ont fait le changer le flow de la moitié du game. Atlanta en 2014 reste un creuset inépuisable de talents.

Dr Dre est le premier milliardaire du Hip-Hop ?

Au début du mois de mai 2014 c’était la grande confusion ! Dans une vidéo publiée sur la page Facebook de Tyrese, le vétéran de 49 ans se présentait comme le « premier milliardaire du Hip-Hop ». Apple aurait racheté Beats Electronics pour 3,2 milliards de dollars et lui prendrait une partie de cette manne pour devenir milliardaire ? Pas tout à fait ! le magazine Forbes indiquait que l’achat de Beats Electronics par Apple n’allait pas forcèment propulser Dre au « milliard ». Ne le plaignons pas : Andre Young en 2014 a engrangé 620 millions de Dollars. Pas mal pour un musicien de « Straight Outta Compton » !

Le retour du G-Unit

C’était comme un film. La scène ? Début juin, au Summer Jam de la Hot 97, le plus important concert multi-artistes Hip-Hop aux Etats-Unis. Les acteurs ? Curtis Jackson alias 50 Cent avait le rôle principal. Un mois avant il s’employait à démolir ses anciens camarades (Young Buck, Lloyd Banks et Tony Yayo) dans les médias. Or on sait aujourd’hui qu’il avait préparé cette réunion un mois avant. Ce soir là le public du Met Life Stadium n’y croyait pas : Banks, Yayo et surtout Young Buck réunis pour la première fois depuis au moins cinq ans ! Comme dans tout bon film hollywoodien il fallait un coup de théâtre. Durant son show Fifty envoie des membres de son entourage arracher la chaîne en or d’un rival ( Slow du label Slow And Bucks) présent également sur la scène ! Dans une vidéo du site Allhiphop.com on voit très bien Fifty récupérer la chaîne de Slow, continuer de rapper et afficher un grand sourire. Les millions de disques vendus et les millions sur son compte en banque n’y feront rien : Curtis Jackson aime l’odeur du sang ! On le pensait fini pour la musique, en 2014, Curtis Jackson est revenu avec des gros freestyles et un solide EP. Il faudra confirmer en 2015.

Drake est une star !

Bien sûr on le savait déjà ! Mais cette année, sans sortir d’albums, Drizzy Drake est parvenu à rester constamment dans l’actualité. D’abord le Canadien a proposé de la bonne musique : le puissant 0 To 100 sorti cet été, Draft Day qui sample Lauryn Hill, 6 God, le mielleux Days In the East, son remix de 2 On de Tinashe, ses featurings avec Lil Wayne (Believe Me) ou Who Do You Love avec YG et Tuesday avec iLoveMakonnen.Avec ces titres Drake était en haute rotation dans les clubs et dans les radios américaines. En juillet dernier grâce à Believe Me son titre avec Weezy il établissait un record avec 14 titres numéros un ! Ce n’est pas tout , Tuesday son single avec son nouvel artiste Makonnen devenait sa 72 ème entrée dans le Top 100 Billboard. Drake est donc en huitième position derrière Elvis, Lil Wayne, James Brown, Jay Z, Ray Charles, Aretha Franklin et la compagnie Glee. Ajoutez à ces belles statistiques une petite embrouille avec Jay-Z qui lui a répondu sur le remix de We Made It, une implication dans l’imbroglio Chris Brown/Karrueche, Tyga qui lui a récemment lancé des piques… Drake peut dire dire qu’il a eu une année 2014 bien remplie ! Pour info Aubrey Graham alias Drake n’a que 28 ans et n’a rejoint YMCMB qu’il y a seulement cinq ans.

Les gossips s’invitent dans le Hip-Hop

Les histoires privées ont toujours transpirées dans les textes des rappeurs américains. Par exemple dans I Got A Story To Tell Notorious B.I.G parlait d’une relation avec une femme en couple avec un joueur de NBA ! En 2001, The Takeover de Jay-Z, faisait référence à la mère de la fille ainée de Nas. Ces dernières années les gossips se sont invités à la table de la musique grâce (?) à Kanye West et sa relation hauts en couleur avec Amber Rose exposée en 2010 dans l’album My Twisted Dark Fantasy. En 2014 avec l’explosion des réseaux sociaux pour certains artistes la séparation entre vies privées et vies professionnelles a volé en éclats. On était donc aux premières loges pour assister derrière nos écrans d’ordinateurs ou de smartphones au mariage de Kanye West, à la naissance de sa fille North, à la dispute musclée entre Solange et Jay Z, au divorce de Wiz Khalifa et Amber Rose, à la relation entre French Montana et Khloe Kardashian, au divorce de Future et Ciara, aux querelles entre T.I, sa femme Tiny et le boxeur Floyd Mayweather ou encore au triangle amoureux de Rihanna, Chris Brown et Drake.

On The Run Tour : l’intronisation de Jay-Z et Beyoncé

Jay-Z et Beyoncé sont au dessus du lot. Lui dans le Rap et elle dans le R&B, depuis au moins quinze ans, règnent sans partage. Avec ce couple tout est devenu un événement commenté et relayé par la Terre entière. Ils l’ont encore montré cette année. Fin avril ils annonçaient le On The Run Tour leur première tournée commune. Presque deux semaines plus tard, la fameuse vidéo de Solange tabassant Jay-Z faisait le tour de la Toile. Aux Etats-Unis, la tournée d’un mois et demi a rapporté plus de 100 millions de dollars attirant sur les 21 dates environ 1 million de spectateurs ! Selon les calculs d’un expert en billetterie publiés sur le site du magazine américain Forbes, cette tournée serait même,la deuxième la plus lucrative en termes de revenus bruts par concert. 2014, Jay et Bey ont validé leurs statuts de superstars.

Iggy Azalea : Tête de Turc ou tête à claques ?

Qu’est-ce qu’une « Tête de Turc » ? Un « souffre-douleur » ? « Une personne qui est la cible de moqueries » ? Le rap américain a trouvé une définition plus simple : Iggy Azalea ! Eminem, Snoop Dogg, Tyler The Creator, J Cole, Azealia Banks, Rah Digga, Q-Tip… Tous cette année ont eu quelque chose à reprocher à l’Australienne. Sa musique « trop commerciale », son manque d’authenticité, son supposé faux arrière train, son faux accent du South, son tube Fancy qui imite de manière flagrante le son de DJ Mustard, son « appropriation » de la culture Noire, sa vulgarité… Presque tout et parfois n’importe quoi. Amethyst Amelia Kelly alias Iggy Azalea ne s’est jamais démontée face aux attaques. A chaque fois elle a répondu à ses détracteurs sur Twitter et parfois son « patron » T.I comme dans le cas de l’embrouille avec Snoop ou du malentendu avec Q-Tip est venu à la rescousse. La grande blonde a beaucoup de mal à se faire accepter par le microcosme du rap américain. C’est le moins que l’on puisse dire. En contrepartie son single Fancy sorti en février 2014 avec à ce jour plus de 7 millions de singles montre que Iggy a un public. Est-ce que ça va la consoler ?

La question raciale…

Cela a commencé dès janvier 2014 lorsque Macklemore a reçu le Grammy Award du meilleur album de rap face au favori Good Kid M.a.a.d City de Kendrick Lamar. En plus de provoquer des petits remous dans le microcosme du rap américain, Macklemore a en quelque sorte conforté l’opinion de ses détracteurs. Maladroitement et voulant probablement bien faire il a publié sur Instagram, le texto d’excuse adressé à Kendrick. Même le très consensuel Drake l’a critiqué pour cela ! Dans une longue interview accordée à la matinale de Hot 97 le rappeur de Seattle a reconnu que son geste était mal venu. Plus que cela, il admet courageusement qu’il bénéficie du White Privilege et demande qu’une honnête et vraie conversation sur les relations entre les races prenne place aux Etats-Unis. Rappelons qu’au pays d’Obama, la grille de lecture de la société est toujours la même : les races. Bien entendu, cela s’applique également au monde du rap. Les esprits se sont « échauffés » cet été avec le meurtre du jeune Mike Brown à Ferguson, suivi de l’étranglement d’Eric Garner à Staten Island ou encore de l’assassinat d’un enfant de douze ans dans un parc public dans l’Ohio. Des artistes aussi différents que J. Cole, 50 Cent ou The Game vont faire entendre leurs mécontentements et leur révolte en musique. D’autres comme la turbulente Azealia Banks iront jusqu’à prendre à parti Iggy Azalea pour dénoncer son manque d’implication dans les récents débats. Vrai ou faux débat ? Si elle gagne un Grammy en 2015, Iggy Azalea devra t-elle envoyer un texto d’excuses ?

Les indépendants brillent…

Si beaucoup d’artistes mainstream américains servent la même soupe avec les mêmes ingrédients, à contrario cette année beaucoup d’artistes indés ont proposés des mets avec des saveurs particulières. Pharaohe Monch par exemple dans P.T.S.D explore entre autres son combat contre la dépression et dévoile sans tabou ses anciennes pensées suicidaires. Ghostface Killah dans 36 Seasons retrace en musique le parcours d’un homme fraîchement sorti de prison. There Is Only Now de Souls Of Mischief est un album concept avec Ali Shaheed Muhammad en narrateur tout au long des 40 minutes du projet.Musicalement aussi les indés ont régalé leurs fans. Megaphilosophy de Cormega a été entièrement produit par le grand Large Professor. Dans Phryme, DJ Premier a choisi d’uniquement sampler la musique du virtuose Adrien Younge. On a ressenti, c’est rare, l’urgence dans la musique de Run The Jewels, le duo virtuose composé de Killer Mike et El-P. Barrel Brothers de Torae et Skyzoo a voulu réhabiliter un son new-yorkais. De l’autre côté du pays Dilated Peoples à proposé ce qui se faisait de mieux sur la côte ouest. Sans inonder le web de « contenus », tout ces artistes à leurs petites ou moyennes échelles ont contribué à porter haut les couleurs d’un certain Hip-Hop.

Bobby Shmurda du paradis à l’enfer…

Tout a commencé cet été. Un clip vine de dix secondes de Bobby Shmurda amuse la Toile et fait sensation. Rappelez-vous, on y voit le jeune garçon d’East Flatbush à Brooklyn jeter sa casquette et faire la « shmoney dance ». Quelques mois plus tard ? Les blogs et sites américains commencent à s’intéresser à Bobby Shmurda et son crew. Puis Bobby Shmurda signe chez Epic et la « shmoney mania » s’empare des Etats-Unis. Beyoncé, Drake, Rihanna, French Montana, Meek Mill…Même l’équipe américaine de basket lors de la coupe du monde a célébré sa médaille d’or sur le podium en faisant la danse ! Cet hiver tout a également été très vite pour le jeune garçon de 20 ans. Il a été inculpé jeudi 18 décembre par un tribunal new-yorkais pour « actes de violence » et « infractions liées à la drogue ». Pour ces faits, Bobby Shmurda actuellement incarcéré ne sortira que s’il donne une caution de 2 millions de dollars et risque jusqu’à 25 ans de prison. Comment passer du rêve au cauchemar en six mois ?

Le Hip-Hop américain devient adulte

En 2014 on a aussi fêté les 20 ans de la sortie de Ready To Die, du Notorious B.I.G, les 20 ans d’Illmatic, les 20 ans du classique I Used To Love H.E.R de Common et les 30 ans de la création du mythique label Def Jam. Pas mal pour une « sous-culture » ! « The Greatest Of All Time died on march 9th’ Cette punchline lapidaire de Canibus (adressé à LL Cool J) représente le sentiment partagé par tout les new yorkais et par extension beaucoup de monde. Avec Ready To Die, il y a vingt ans on découvrait un auteur brillant avec une vraie vision, bien cornaqué par l’alors jeune requin Sean « Puffy » Combs.Big Poppa, Juicy, Who Shot Ya, One More Chance, Unbelievable produit par DJ Premier, The What avec Method Man…Cet album est un vrai classique qui n’a pas pris une ride. Nas, au contraire de Biggie, lui, était bien présent cette année pour souffler les vingt bougies de son classique Illmatic. Monsieur Nasir Bin Olu Dara Jones a eu un programme bien rempli. Le 15 avril il a sorti un double album : Illmatic XX. Une version remasterisé d’ Illmatic avec dans le second disque des remixes rares, des inédits et des freestyles de 1993 tirés de l’émission radio The Stretch Armstrong and Bobbito Show. Le MC de QB a également dévoilé un documentaire : Time Is Illmatic. Ce film présenté cet été au Festival Paris Hip-Hop plonge dans les conditions sociales qui ont permis la création de cet album. Enfin, dés le printemps, Nasir Jones a tourné à travers le monde pour rapper son album classique. 2014 était également l’anniversaire d’un titre classique de Common : I Used To Love H.E.R. Cette chanson avec une boucle mélancolique trouvée par No I.D. est un bijoux. Common compare le Hip-Hop à une femme et décrit habilement son évolution. Fin, simple, pertinent, I Used To Love H.E.R est un classique indémodable. Enfin, cette année Def Jam, la maison construite par Rick Rubin et Russel Simmons a fêté ses 30 ans. Déjà peu de labels sont aussi vieux ! Qui peut se vanter d’avoir eu dans ses rangs entre autres Public Enemy, Beastie Boys, LL Cool J, EPMD, Slick Rick, Method Man, Redman, Jay-Z et DMX ? Certes aujourd’hui les têtes d’affiches sont Rick Ross, YG, Jeezy et Lil Durk….Mais il reste Kanye West, Nas, The Roots, Pusha T, le jeune Big K.R.I.T ou les prometteurs Logic et Vince Staples. En 2014, le Hip-Hop aux Etats-Unis est une vraie industrie avec des artistes et des structures solides. Il y a encore des progrés à faire mais dans l’ensemble le bilan est assez positif.

Nicki Minaj : la femme de l’année

Que penser de Nicki Minaj ? On a l’impression que la rappeuse du Jamaïca Queens en 2014 ne nous a vendu que son corps. D’abord sur les réseaux sociaux où lorsque Nicki était atteinte d’une violente fièvre, se dénudait ou nous proposait un petit twerk. Puis est arrivé Anaconda. La première secousse sismique est arrivée avec la photo de la pochette. Accroupie, les fesses au vent, le regard aguicheur, Nicki a fait exploser les compteurs sur les réseaux sociaux. La seconde secousse a été le clip où elle tout donné : de la fesse, en long en large, au ralenti, couverte de chantilly et en gros plan. Quatre mois après sa sortie, ce clip a dépassé les 350 millions de vues ! – Oui. Millions – Après une petite période d’accalmie, Nicki a surenchérit en proposant le titre Only. Flanqué de Drake et Weezy, elle repousse cette fois les limites de la décence en évoquant de manière crue, des relations sexuelles avec les deux rappeurs. Second degré amusant ou nouveau palier dans la vulgarité ? Nicki s’en fout : en deux semaines ce clip a dépassé les 27 millions de vues. A la limite les maigres ventes de Pinkprint son dernier album (194 000 albums vendus la première semaine) importent peu. Aujourd’hui encore plus qu’hier, le sexe vend. Onika Tanya Maraj alias Nicki Minaj est la rappeuse qui propose le meilleur emballage pour le vendre aux masses. C’est un talent comme un autre.

Rick Ross l’homme de l’année ?

Ricky Rozay reste comme il se plaît à le dire le « biggest Bawss in da bidness ». Certes il est encore très loin du sommet dans la liste Forbes et ses ventes d’albums (Rozay n’a jamais été disque de platine) ne vont pas en s’arrangeant. Il n’y a toujours aucune trace de William Roberts dans les textes de Rick Ross. Ou très peu. Le MC dans ses deux albums sortis cette année (Mastermind et Hood Billionnaire) reste caché derrière sa barbe et ses lunettes de soleil. Il a perdu du poids. Ok. Il a acheté la maison de l’ancien poids lourd Evander Holyfield à Atlanta. Très bien. Mais sa vie, son opinion, son ressenti, son passé, ses regrets il n’en parle pas et son public ne lui en tient pas rigueur. Ross s’est adroitement adapté à son public. On lui reprochait l’absence de banger ? Hood Billionaire en déborde ! Ces fans ne veulent pas de l’introspection, ils veulent du « contenu ». Et qui est meilleur que Rozay dans ce domaine ? Personne. Cette année 2014 pas un mois ne s’est écoulé sans que l’on voit ou n’entende le rappeur de Miami. Que l’on aime ou pas il faut lui reconnaître cela. Le MC de 37 ans est celui qui a le mieux compris la nouvelle manière de « consommer » du rap. Il faut chaque fois quelque chose de nouveau : un clip, un remix, un making of, une vidéo sur Instagram… Rozay fournit cela et le fait très bien.

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