Actualités Musique

Interview Disiz La Peste : Pacifique [PART 1/2]

Interview Disiz La Peste : Pacifique [PART 1/2]

A l’occasion de la sortie de son album « Pacifique », Disiz La Peste s’est posé devant les caméras de Booska-P pour une interview exclusive.

Disiz ou Disiz La Peste l’artiste a tranché. C’est donc désormais Disiz La Peste qui revient dans les bacs après deux ans d’absence. Qu’on se le dise, le rappeur roi du grand écart propose du neuf et innove. Dans « Pacifique », un album aérien et nébuleux qui fait la part belle aux sonorités électroniques, celui qui a récemment signé chez Polydor reste toujours aussi sincère et intègre artistiquement. Le 9 juin, sort son projet Pacifique, il s’est confié à Booska-P. L’occasion de parler de la conception de ce dernier opus, mais pas seulement.

Le nom « Disiz La Peste »

Du temps a passé depuis ses débuts dans le rap. Disiz La Peste c’est donc 17 ans de carrière et presque autant de changement de noms et de styles. Adepte du cassage de frontière, il a désarçonné la toile avec un retour vers son blase originel. Un choix qu’il explique de façon nette et précise :

« Avec tous les changements de noms que j’ai eu, il faut savoir que sur les plateformes de streaming, Disiz et Disiz La Peste étaient considérés comme deux artistes différents. Du coup, quand j’ai signé chez Polydor, il fallait qu’on fusionne les comptes sur un même nom. Moi je préfère Disiz, mais en réfléchissant bien, le nom le plus fort, celui qui a le plus marqué les gens, c’est Disiz La Peste. (…) Ce n’est pas non plus un retour aux origines car mon public sait que je sors des projets différents à chaque fois. J’ai donc tranché pour Disiz La Peste« .

Pacifique, un album pas comme les autres

La conception d’un album, voilà qui n’est pas une chose aisée, surtout lorsqu’on parle d’un projet sans barrières musicales. Ainsi Disiz La Peste aura emprunté à beaucoup de genres musicaux pour parvenir à livrer un album pas comme les autres, mais réellement abouti. Face à Fif, il a abordé les changements du moment et l’actualité d’un game en constante mutation :

« J’avais cette frayeur de faire des titres qui ne sont pas rap, mais plutôt pop et que les gens ne comprennent pas. Mais si tu te dis « ils ne comprennent pas » et que ça plaît aux gens finalement, c’est que la musique a changé. Les gens écoutent beaucoup plus de choses. T’as eu des Kanye West, des Drake, qui ont fait que le rap n’est plus centré rap, ça m’a donné confiance pour me lancer dans « Pacifique ». Mais c’est n’est pas parce que j’avais confiance que ça n’a pas été difficile à faire. C’est mon album le plus dur à enregistrer. T’as de l’electro, de la pop, des beats rapides, des beats plus lents, beaucoup de chant et beaucoup d’autres textures. Et dans l’industrie française, contrairement aux Etats-Unis, c’est un disque qui est du coup difficile à marketter, ça ne correspond pas à ce qu’on attend du rap à la base« .

Le secret de sa longévité

Peu d’artistes peuvent se targuer de peser 11 albums sur la balance. Pourtant, Disiz ne placarde pas ses projets sur le torse comme un vulgaire ancien combattant. Toujours à l’écoute de ses sentiments, ce véritable passionné cherche à livrer du neuf sur chacun de ses projets. Sans langue de bois, il en dit plus sur le secret de sa longévité :

« Je suis un illuminati (rires) ! Non, plus sérieusement j’ai un rapport intègre et sincère avec ce que je propose artistiquement. C’est ce qui me fait défaut aussi, on peut aimer ou pas, mais je ne joue pas de rôle. Je fais ce que je ressens au moment où je le ressens« .

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT