Il signe le cinquième épisode de sa série de freestyles…
Les rappeurs de Marseille ont les dents qui rayent le parquet : depuis plusieurs années, ils envahissent YouTube, les plateformes de streaming et les playlists des auditeurs rap de leur musique léchée qui n’a rien à envier à la capitale. Hier, c’est Graya qui a représenté la cité phocéenne avec le cinquième épisode de sa série de freestyles Quartier Sombre.
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Graya brut de décoffrage
Pour illustrer la violence latente de Graya et de son quartier, le rappeur de Marseille a employé les gros moyens : la production est sombre, telle une brume épaisse menaçante. Graya la fend par ses flows acérés et bruts qui tabassent plus qu’ils ne découpent, enragé et pris d’une euphorie morbide. La réalisation signée Hansley met en scène le rappeur et sa garde rapprochée armée jusqu’aux dents. Tous sont prêts à en découdre ave quiconque pénètrera leur quartier, véritable forteresse infranchissable. De plus, Graya s’est drapé d’un bel humour noir puisque ses sbires arborent des fusils d’assauts de toute sorte mais aussi des gilets jaunes, en clin d’oeil à ce soulèvement populaire qui vient d’achever son troisième week-end de mobilisation. Ce dernier freestyle asseoit encore un peu plus le potentiel non négligeable du rappeur de Marseille qui empile les vues et les morceaux de très bonne facture.
Marseille c’est chaud, que des faits divers, que des grosses équipes
Pas le premier à s’emparer du créneau des Gilets Jaunes
En effet, le clin d’oeil musical de Graya n’est pas le premier dans la musique. Dans le rap, Kopp Johnson fait le buzz depuis un peu plus d’une semaine avec son titre Gilet Jaune. Le rappeur exprime ses revendications dans un morceau dansant et enfile son gilet jaune parce qu’il y en a marre : « Faut cotiser par ci (c’est trop cher !) / Faut cotiser par là (c’est trop cher !) »
