Actualités Musique

Georgio : « Mon renouveau se retranscrit dans cet album. »

Georgio : « Mon renouveau se retranscrit dans cet album. »

Le rappeur parisien est passé devant les caméras de Booska-P à l’occasion de la sortie de son nouvel album…

Le missile suit sa lancée dirait Keny Arkana… Voila maintenant plusieurs années que le jeune Georgio est solidement implanté dans le rap français. Pas étonnant alors de le voir nous proposer un quatrième projet à seulement 23 ans avec en ligne de mire, une tournée et un Olympia le 24 mars 2017. Nommée Héra, ce nouvel album solo a mené l’artiste à se livrer dans un entretien accordé à Booska-P…

Mon renouveau se retranscrit dans l’album

Surnommé Héra, appellation d’une célèbre déesse grecque, ce projet dépasse le simple cadre de l’amour : « Tout est parti du morceau qui est un titre sur la vie, la jeunesse. Je voulais lui donner un prénom. La déesse représente bien la féminité et son histoire morbide me plait. Pour moi, ça représente les bonnes énergies, notamment à travers les rencontres, l’envie d’aller de l’avant. J’ai écris cet album en tournée, j’ai eu plein de choses positives dans ma vie. Je suis sorti d’une sale phase de dépression et ce renouveau se retranscrit dans l’album. » explique-t-il.

Une partie de mes démons ont été chassés

Bien plus lumineux et positif que son prédécesseur, Héra marque un tournant dans la musique de Georgio, autant que dans sa vie : « Une partie de mes démons ont été chassés. C’est une suite logique de Bleu Noir qui était une grosse partie de ma vie. J’ai voyagé, connu de nombreuses aventures humaines, ma vie a changé. Cet album est combatif mais pas pour autant plus naïf que les précédents… Je ne me suis pas assagi mais je sais bien mieux ce qui est néfaste, j’ai toujours des phases mélancoliques mais je ne l’idéalise plus. Il faut chasser ça, réagir plutôt que de se morfondre. Il faut s’écouter au plus profond et vivre ce que l’on a à vivre. » ajoute-t-il.

Beaucoup de jeunes ne se sentent pas bien

Si ses tourments ont failli couter la vie à Georgio, son nouvel élan lui permet aujourd’hui de cherche à donner de la force à ceux qui ont, comme lui, traversé des moments de faiblesse : « Je ne pense pas forcément à un ancien moi mais je réalise simplement qu’il y a des jeunes qui ne se sentent pas bien, qui vont en hopital psychiatrique, qui font des tentatives de suicides… Cet album est aussi pour eux. » annonce-t-il.

C’est une chance incroyable de vivre de sa musique

Thématique commune à bon nombre de rappeurs, les dérives de la société actuelle met Georgio en alerte : « Aujourd’hui il n’y a plus de sécurité de l’emploi. Ca nous oblige à bouger énormément, à multiplier les projets, à constamment chercher à s’en sortir tout seul, encore plus dans l’artistique. C’est beau mais aussi très triste… Je suis conscient que c’est une chance incroyable de vivre de sa musique, on doit toutefois s’en donner les moyens. La jeunesse a tendance à connaitre quelque chose de violent dans la consommation de substances qui te mettent bien mais qui au final te détruisent. Ca m’interpelle comment on peut vite se faire bouffer par ça. » regrette-t-il.

Pour cet album, je voulais plus de moyens

Après avoir évoqué 3 morceaux qui prennent la forme d’un story-telling, Georgio revient sur l’aventure Bleu Noir, album réalisé grâce à un Crowdfunding :  » Le bilan est mortel, c’était une sacrée aventure même si c’était très crevant. Pour cet album, je voulais un peu plus de moyens donc on ne l’a pas refait mais c’était incroyable. Toutes les personnes qui m’ont soutenu ont très tôt été investis dans le projet, on a beaucoup échangé. On a passé quelques nuits intenses pour tout envoyer mais ça fait des putains de souvenirs. » a-t-il conclu.

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT