La main de Dre.
L’anecdote est incroyable : quelques années après s’être fait un nom, le groupe The Roots a bien failli se retrouver sans rien, la faute à un label défaillant. Invité dans le podcast Uncovered du média FADER, l’un des membres de la formation a évoqué comment l’intervention d’un certain Dr. Dre a sauvé le groupe.
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Dr. Dre aux commandes d’un destin
Le batteur des Roots Questlove est revenu sur les temps incertains de son groupe, et sur la manière dont Dre leur aura permis d’éviter le pire. A l’époque où The Roots aurait pu imploser, c’est bel et bien l’intervention du producteur de génie qui les aura sauvé. A l’époque, le fondateur d’Interscope Records Jimmy Iovine avait chargé Dre de sélectionner les contrats d’artistes à transférer sur Geffen-Interscope. Dre, futur partenaire en affaire de Iovine avec lequel il bâtira l’empire Beats By Dre, n’aura finalement conservé que 8 contrats, dont The Roots : « Comme promis, [le label] MCA a implosé, et on était un peu sans rien. J’ai entendu cette histoire qui dit que Dr. Dre et Jimmy Iovine ont décidé du sort des artistes MCA durant un petit déjeuner. Jimmy a plus ou moins laissé Dre contrôler la guillotine MCA. Ok, qui est-ce qu’on sauve ? Qui est-ce qu’on ne sauve pas ? Je me souviens, 8 d’entre nous ont été sauvés, Mary [J. Blige], Common. Notre nom était en dernier sur cette liste. Un email nous est arrivé, c’était genre, la fanfare de l’école, vous avez été sélectionnés. […] J’ai découvert que Dre nous connaissait et qu’il nous aimait bien. Attends, Dre a insisté pour qu’ils sauvent The Roots, wow. »
Reste que le passage du groupe chez Geffen-Interscope ne durera pas très longtemps. Questlove, Black Thought et le reste de la bande partiront chez Def Jam Recordings dans les années 2000. Avec l’aide de Jay-Z, alors président du label, The Roots publiera de nombreux albums, dont Game Theory, Rising Down ou encore How I Got Over.
La peur d’être vu avec Jay-Z
En guise de conclusion, Questlove évoquera le fait d’avoir hésité avant de travailler avec… Jay-Z. L’époque étant différente, l’artiste avait peur de passer pour un vendu en fricotant avec un rappeur dit mainstream : « C’est tellement bizarre. En 2001, il y avait toujours cet apartheid dans le rap, la séparation de l’église et de l’état, ce truc entre les artistes. Les indés n’étaient pas tendres avec les rappeurs commerciaux. Les rappeurs commerciaux nous voyaient comme des haters fauchés. Dans mon esprit, [Jay-Z] c’était le diable, c’était un rappeur commercial. »
