L’homme fait son retour sur le devant de la scène et devant les caméras de Booska-P…
Crédits photo : David Delaplace
Cela fait bien longtemps que l’on n’est pas allé voir le docteur… 20 ans après la sortie de l’album Première Consultation, Doc Gynéco fête cet anniversaire avec la manière en proposant à son public une réédition du projet sorti le 15 Avril ainsi qu’une tournée événement à travers toute la France. Un retour sous les projecteurs riche en actualités qui a mené l’artiste à accorder une interview teintée de bonne humeur à l’équipe de Booska-P.
Je suis un peu provocateur…
Pas forcément au programme de l’entretien, le sujet « Sarkozy » a été abordé par le Doc lui-même : « Je suis un peu provocateur, ce truc date d’il y a 10 ans. Je sais que ça fait parti de mon histoire. C’est sûr que je vais avoir des affinités avec des mouvements qui ne nous sont pas habituellement attribués. Je me construis comme un autodidacte. Je sais qui sont les mecs qui sont bien dans chaque parti politique. J’arrive à voir ce qui est bon dans chaque domaine. » explique-t-il.
Dr Dre fume des joints bizarres !
Dans le parcours musical de Doc Gyneco, il y a également une rencontre avec un certain Dr Dre : « J’ai rencontré Dre, j’ai été dans son studio à Los Angeles, il y avait Warren G etc… On a enregistré un titre puis on est parti écouter le son dans la voiture pour écouter le son et évaluer s’il est bon. C’est un mec sérieux, un mec de studio. A l’époque, ils allaient sortir Eminem. On se parlait pas trop, je parle pas anglais et lui il parle le ‘renoi’ un truc de ouf ! J’avais peur moi ! Ce mec est complètement fou, mais dans sa musique. Ils fument des joints bizarres là-bas, il n’y a que de l’air quand tu tires ! Il est autiste dans son truc tout seul ! Moi je suis avec vous, je fais semblant d’être fou ! » se rappelle t-il.
Je vais faire de la musique actuelle, désolé pour les puristes !
Alors qu’un nouvel album est en projet, le Doc nous en dit un peu plus : « Je vais faire quelque chose de totalement neuf. J’ai une cinquantaine de titres, il faut trier. La question est qui va trier ? Je vais essayer de respecter Première consultation, j’ai la recette, je me rappelle comment j’ai travaillé à l’époque. Dans l’art, il ne faut pas tout calculer. Je vais essayer d’égaler Première consultation dans ce qu’il représente, mais de manière modernisée avec de la musique actuelle. Désolé pour les puristes… » annonce-t-il.
La nouvelle génération a un problème de culture
Dans la foulée, l’artiste évoque la scène actuelle non sans quelques regrets : » La jeune génération subit beaucoup de critiques ce qui permet notre retour mais ce n’est pas de leurs fautes. Ils en sont à leur sixième album et ils ne connaissent pas certains groupes mythiques… Il y a un problème de culture, ils ont tout et à la fois ils n’ont rien. C’est le rôle des médias spécialisés d’éduquer les jeunes. Le hip-hop est né à New-York et a beaucoup voyagé. En France, on l’a connu comme ça, avec certaines valeurs connectées à la réalité. » conclue-t-il.
