Le 21 octobre, Diddy a lancé sa chaîne de télévision : REVOLT TV…
Revolt TV pour l’instant n’est disponible que par l’opérateur Time Warner ou Comcast « que » dans quatre grandes villes : New York, Chicago, Miami et Los Angeles. Cela fait déjà potentiellement plus de 20 millions de foyers ! Le reste des Etats-Unis doit pour l’instant se contenter du streaming sur le site. L’ ambition de Diddy est claire : être la référence en ce qui concerne la musique. Le businessman veut que Revolt soit « le ESPN ou CNN de la musique ». Ce ne sera donc pas un simple robinet à clip : il y aura des talks shows, des concerts… Un peu comme MTV, à ses débuts quand le « M » voulait encore dire « Music »… Diddy espère par le biais de ce projet, offrir une opportunité nouvelle aux artistes pour communiquer avec leurs publics. Une intention en accord avec le slogan de la chaîne : « la révolution sera télévisée ». Pour marquer les esprits il a lancé sa chaîne devant le porche du 226 St. James Place à Bedford-Stuyvesant à Brooklyn : la maison de Christopher Wallace alias Biggie Smalls.
En marketing personne n’arrive à sa cheville !
Sean Combs n’est bien sûr pas seul derrière ce projet. Il a enrôlé entre autres un ancien responsable de la programmation de MTV Andy Schuon et Keith Clinkscales un ancien dirigeant de la chaîne sportive ESPN. Sans compter les jeunes talents qu’il a recruté sur Twitter et Instagram grâce à sa campagne de marketing intensive comme seul lui peut le faire. Qu’on se le dise, Jay-Z est peut-être le « best rapper alive » comme il dit, mais personne en terme de marketing n’arrive à la cheville de Sean « Diddy » Combs. Sa marque de vêtements Sean John Combs lancée en 1998 n’a jamais cessé de gagner de la popularité. Un autre exemple ? Depuis 2007, il s’occuppe de la communication de Ciroc. Cette marque de la multinationale anglaise Diageo (ils gèrent entre autres Smirnoff, Johnnie Walker ou encore la bière Guiness) a multiplié ses revenus depuis que Diddy s’occuppe de la fameuse vodka.
Diddy a marqué l’histoire d’une manière indélébile.
Enfin, il y a la musique. C’est la base de son empire. Jodeci, Mary J.Blige, Craig Mack, Biggie, Ma$e, The Lox, 112, Faith Evans… Avec ces artistes Diddy a marqué l’histoire d’une manière indélébile. Dès la fin des années 90 et le décès de Notorious B.I.G il se renouvelle et se lance dans une carrière de chanteur. Sur un couplet ou deux, Diddy fait la différence mais cela reste son talon d’Achille. Le fiasco de son groupe Dirty Money et l’album Last Train To Paris en 2010 est le dernier exemple en date. A la même époque Diddy choisit de superviser la carrière de Ricky Rozay et donne au rappeur de Miami encore plus de cachet. A part French Montana, ses actuels artistes comme Machine Gun Kelly, le vétéran Red Cafe, le talentueux King Los ou Cassie n’ont pas vocation à vendre beaucoup de disques.
Diddy a 43 ans est encore parvenu à se renouveller. Il a passé vingt ans dans le game et plus de la moitié au sommet, Sean Combs, hier amène encore quelque chose de plus. Il était dans les années 90 un des premiers patron de label à apparaître dans les clips, puis à rapper. Aujourd’hui comme l’immense Oprah Winfrey dont la fortune est estimée à deux milliards de dollars, il lance sa propre chaîne de télévision. Le pire c’est qu’il n’est pas prêt de s’arrêter : il se chuchote qu’il veut acquérir un club de football américain…
