Le rap comme un cheval de Troie…
Il s’agit d’une affaire datant de 2011, racontée par Ulyses.co. A Washington, la police a réussi à mettre la main sur des membres du gang mexicain La Familia en créant de toutes pièces un faux studio d’enregistrement. Une histoire dingue qu’un flic infiltré a choisi de livrer dans les détails.
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Un faux studio, mais de vrais narcos
L’ancien policier Dale Sutherland prévient, il a appris « à faire l’acteur sur le tas » : « Je voulais tellement convaincre ces mecs que j’ai étudié leurs personnalités pour savoir ce qu’ils attendaient de moi. J’ai aussi regardé beaucoup de films sur la mafia. J’ai étudié les habits et j’ai parlé à beaucoup d’indics de manière à connaître leurs techniques. »
Voilà ce qui lui a permis de devenir pendant un an Richie Valdez, un producteur de rap de Washington. Un drôle de personnage qui a pris possession d’une maison désaffectée en compagnie de toute une équipe, pour la transformer en studio d’enregistrement. Un lieu dans lequel les voyous se sont pressés et avec qui ils ont tissé des liens. La méthode est simple, de jolies pépées, des officiers fans de musique et autres litres de liqueur comme l’agent Sutherland l’explique : « Au cours de nos conversations, nous devions les convaincre que nous étions des leurs. Nous buvions de l’alcool avec eux, et nous vantions des crimes que nous avions soi-disant commis. Il y avait aussi de jolies indics qui avaient du talent pour gagner leur confiance. »
Une opération qui a permis l’arrestation d’une dizaine de personnes dont 8 membres du Cartel La Familia. Des individus impliqués dans plusieurs affaires et qui avaient des liens avec des trafiquants d’armes.
Le rap, un véritable outil pour la police
Comme le rappelle Servan Le Janne pour Ulyses.co, ce n’est pas la première fois que le rap sert d’appât. En 2010, la police britannique avait mis sur pied l’enseigne Boombox dans le nord de Londres. Un faux disquaire de rap qui a mené rien de moins que 37 individus sous les verrous.
