Rap US

Combien rapporte réellement un disque de Rap US ?

Combien rapporte réellement un disque de Rap US ?

Toute ressemblance avec des rappeurs connus n’est pas forcement due au hasard…

Si l’on se réfère au top 30 des albums les plus vendus de l’an passé, le rappeur à succès US moyen a vendu environ 300 000 disques par sortie.

Un album coutant entre 10 et 15 dollars on pourrait en conclure qu’un artiste empoche entre 3 et 4,5 millions de dollars… et on aurait bien tort. Un artiste ne touche évidement jamais 100% du produit de ses ventes. Comme toutes les parties impliquées dans la conception d’un album, il lui revient un pourcentage sur cette somme.

Sur ce point les standards de l’industrie du disque sont grosso modo les suivants : 30% vont au label, 30% au détaillant, 22% au distributeur, 5% au fabricant et 3% au producteur.

Au final il ne reste donc qu’un petit 10% (si tant est qu’il signe lui-même ses textes et sa musique), ce qui représente tout de même environ 375 000$ (pour un cd vendu 12,5$). Pas mal pourrait on se dire… et on aurait de nouveau bien tort.

Sur ces royautés d’autres acteurs viennent toucher leur part, à commencer par l’équipe qui entoure l’artiste : le manager ponctionne entre 15 et 20%, l’agent entre 10 et 15% puis l’avocat entre 5 et 10%.

Aux 250 000 petits billets verts restants qui ne représentent déjà plus que 0,83$ par copies vendues, viennent également se retrancher (oui ça ne s’arrête jamais) les frais d’enregistrement (studios, samples, musiciens…) ou encore les frais de marketing (tournée promotionnelle, une parties du cout des clips, les disques offerts…).

Au final on estime qu’un artiste solo encaisse généralement bien moins de 0,50 dollars par album vendu, si c’est un groupe, ce chiffre est encore à diviser.

[Pour rappel, au mois de juillet dernier 50 cent avait déclaré sous serment devant les tribunaux n’avoir touché que 10 cents par unité écoulée… ]

Et tout cela avant que que l’Oncle Sam ne vienne exiger sa part : l’IRS (le fisc) prélève impitoyablement entre 28 et 50% des revenus. Allez donc demander à Fat Joe, Method Man ou encore Lauryn Hill ce qu’il se passe quand on ne paye pas ses impôts…

Certes cette présentation est très schématique, et si dans les faits quasiment chaque cas est unique, il n’est cependant pas exagéré de conclure que les rappeurs signés en major ne génèrent pas beaucoup d’argent via les ventes de disque.

Argent qui rappelons-le doit leur permettre de vivre jusqu’au prochain projet tout en assurant leurs vieux jours étant donné la brièveté des carrières. Ceci explique peut-être pourquoi le leasing est si populaire chez nos amis les rappeurs bling bling…

Sources principales : Tech Dirt, LignesdeFrappe, Bandzoogle

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