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Ces rappeurs qui ont clashé Donald Trump !

Ces rappeurs qui ont clashé Donald Trump !

Les 4 prochaines années seront-elles marquées par une multiplications des pics envoyés par la scène hip-hop à destination de Donald Trump ? En tout cas, certains pontes du rap n’ont pas attendu son élection pour ouvrir les hostilités !

Un temps glorifié par un certain nombre de rappeurs pour son côté bling-bling assumé et son supposé statut de « self-made man » (il serait assis sur une fortune estimée à 3,7 milliards de dollars selon Forbes), le nouveau président des États-Unis n’est désormais plus en odeur de sainteté dans le petit monde du hip-hop. D’ailleurs, bon nombre d’artistes ont tenu à lui faire savoir ces derniers mois. Sauf peut-être Azealia Banks, qui avait publiquement appelé à voter pour l’homme. Voici quelques-uns des clashs et des prises de paroles les plus virulents auxquels on à pu assister jusqu’à ce fameux jour du 8 novembre 2016.

Eminem

Em’ qui publie un diss musclé à destination de Trump, avouez que ça aurait presque l’air convenu. Et pourtant, à 44 ans, Marshall Mathers n’a rien perdu de sa fougue, et la sortie du morceau « Campaign Speech » le 19 octobre dernier, qui s’attelle 8 minutes durant à clasher Donald Trump et la plupart de ses soutiens de campagne, aura au moins permis de le prouver, à défaut de peser dans la balance au moment des votes. Voici d’ailleurs les quelques mesures dédiées au président fraîchement élu : « Vous dites que Trump ne lèche pas des culs comme une marionnette/Parce qu’il fonde sa campagne avec son propre fric/Et c’est ce que vous vouliez ?/Un putain de danger public […] avec sa main sur le bouton/Qui ne répond à personne/Bonne idée ! ».

T.I.

T.I. aura fait partie des rappeurs les plus virulents face à Donald Trump et à la politique menée par l’homme d’affaires. Déjà, en mars dernier, il publiait une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il invitait Trump à « aller se faire foutre », lui et tout ce qu’il représente, concluant que quiconque le supportait ne supporterait jamais celui qui est récemment devenu président des États-Unis. Ambiance. Il faut dire que T.I. est très impliqué dans la vie de son pays. En juin dernier, il annonçait la sortie d’un projet baptisé « Us or Else », visant à supporter le mouvement #BlackLivesMatter . Paradoxalement, T.I. avait un jour évoqué Trump dans l’une de ses chansons, « Ball », en featuring avec Lil Wayne, et dans laquelle il rappait « I’ma fire my blunt like Donald Trump ». Une figure de style plus qu’un hommage, ceci étant.

YG

C’est très certainement le rappeur ayant sonné la charge la plus flagrante envers Trump. Il faut dire que YG a publié un morceau titré « FDT (Fuck Donald Trump », ne laissant que très peu de doutes sur ses positions politiques. Ce qui n’avait pas manqué de lui poser quelques soucis à l’époque. En plus d’avoir vu le tournage du clip du morceau interrompu par les forces de l’ordre (apparement, voir une foule scander publiquement « fuck Donald Trump », portant des t-shirts « fuck Trump » et appliquant des graffitis « fuck Donald Trump » un peu partout n’a pas été de leur goût), YG aurait été intimidé par les Services Secrets, qui auraient menacé de retirer son album des étals s’il osait évoquer le candidat à la Maison Blanche sur l’une de ses chansons. Il avait été demandé à maison de disque qu’elle dévoile les textes de ses titres avant qu’ils ne soient pressés sur l’album.

G-Eazy et Macklemore

Les deux artistes ont participé un peu plus tôt dans l’année un morceau baptisé « FDT Part 2 », suite du « FDT (Fuck Donald Trump) » de YG, dans lequel ils n’hésitaient pas à tirer à boulets rouges sur Trump et son entourage. Quand G-Easy se posait la question de savoir comment l’homme politique avait pu arriver si loin dans les sondages « J’ai une question… / Comment tout ceci a t-il commencé ? / Un meeting de Trump donne l’impression de voir Hitler à Berlin / Ou de voir le KKK », Mackelmore lui, ironisait d’un « T’es devenu riche parce que ton papa t’as financé ». Très confiant sur le déroulement des élections, le duo avait également pris le parti de ponctuer la chanson d’un « When Hillary wins » (« Quand Hillary l’emportera »). Pas glop.

https://www.youtube.com/watch?v=j9ja3i9u2Og

Rick Ross

On a beau dire ce qu’on veut sur l’album « Black Market » de Rick Ross, la galette cache au moins une attaque ouverte envers Trump : le titre « Free Enterprise », produit, ô surprise, par DJ Khaled et StreetRunner et ayant d’ailleurs récemment hérité d’un clip en bonne et due forme. Dans cette chanson, Rozay ose un parallèle violent avec Trump : « Assassiner Trump comme si j’étais Zimmerman », en référence à George Zimmerman, qui avait abattu le jeune Trayvon Martin lors d’une patrouille de voisinnage. Cette punchline lui aura valu de voir son album banni de la chaîne de supermarchés Walmart.

Mac Miller

Lorsqu’il sort son titre « Donald Trump » en 2011, Mac Miller s’amuse à glorifier un style de vie à la Trump. Sauf que, 75 millions d’écoutes plus tard, Trump en personne vient interjecter Miller sur Twitter, d’une façon (un peu) humiliante, en le qualifiant de « petit », à qui il va apprendre une « bonne leçon » pour avoir utilisé son nom sans son accord. Après avoir tenté d’arranger les choses, sans succès, Mac Miller se résoudra à partir en beef le plus complet avec Trump, au point d’affirmer à la télévision américaine, dans l’émission The Nightly Show with Larry Wilmore, « détester ce putain de Donald Trump », demandant au public de ne pas élire ce « conard ». Il avait également évoqué Trump comme un « trou du cul » lors d’une précédente entrevue avec nous. Et la boucle est bouclée.

will.i.am

Suite à l’affaire « Grab Them By the Pussy », déclenchée par une vidéo datant de 2005 et dévoilant un Trump en coulisses d’une émission télévisée lâchant un « Tu peux tout faire. Les attraper par la chatte, tout faire » (en parlant des femmes), Will.i.am a tenu à réagir à sa façon, en apparaissant dans une vidéo de Funny or Die dans laquelle il transformait les propos misogynes de Trump en une chanson, en compagnie d’une Liane V prenant le rôle de Hillary Clinton. Sur le ton de l’humour, will.i.am lance durant son rap un « Quand je serais président, je détiendrais le monde ». Pas sûr que ce soit si hilarant désormais.

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