Flingue remet le couvert avec un deuxième EP, sobrement nommé Alph Lauren II. L’occasion pour le rappeur de se livrer devant les caméras de Booska-P.lmdNwqpCols
L’autonomie a du bon, l’indépendance également… Révélé au travers de ses aventures collectives au sein de 1995 et de L’Entourage, Alpha Wann n’en reste pas moins un artiste à part entière aux idées aussi claires que bien arrêtées. Pas étonnant alors de le voir entreprendre une virage plus individuel depuis deux ans via la saga Alph Lauren dont le deuxième épisode vient de sortir du four. Une bonne raison pour l’équipe de Booska-p d’aller s’entretenir avec un artiste sans tabou ni langue de bois.
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Aujourd’hui, je ne fais plus de concessions
Désormais pleinement lancé en solo, Alpha Wann ne voit pas de véritable révolution dans sa manière de travailler : « Maintenant que je me lève le matin, c’est pour faire mes propres sons. Les pauses avec 1995 et L’entourage me permettent de faire mes trucs à fond… A la base, je suis un artiste solo. Nos collectifs, ce sont des rassemblements de rappeurs solos. Aujourd’hui, c’est moi qui décide de tout avec Lo’, c’est simple. L’amitié et le travail, ça n’a rien à voir, je ne fais plus de concessions. Si j’ai mis du temps à me lancer, c’est surtout par flemme, ça me prenait la tête de devoir faire ça tout seul mais en même temps je ne suis satisfait que quand je fais de la musique tout seul ! J’ai donc été obligé de m’y mettre… Tout ça n’est qu’un travail qui débouchera à l’album. » raconte-t-il.
L’autogestion est le meilleur choix
En parallèle, Alpha Wann a monté la structure Don Dada en compagnie d’Hologram Lo’ : « On partage une même vision. Notre projet est un label de rap français qui bosse un peu dans le textile. Ma relation avec Lo’ est compliquée au quotidien puisqu’on débat sur des choses qui nous tiennent à coeur, c’est souvent le clash mais ça finit souvent sur un produit bien fini. Lier amitié et travail, c’est faisable lorsque les gens regardent dans la même direction. On cherche à faire la même chose que tous les labels qui nous ont influencé. Les trucs relous à gérer je les délègue, moi c’est l’artistique mon domaine ! On met nos propres sous, il y a donc un risque financier mais on sait rester lucide et discipliné. Quand tu fais les choses par toi même, si tu échoues, tu es le seul coupable ce qui t’incite à donner le meilleur. Les galères qu’on a pu connaitre avec d’autres structures nous on conforté dans l’idée que l’autogestion est le meilleur choix. » explique-t-il.
La musique de Nekfeu n’est pas forcément ma came
Seul membre de l’Entourage convié sur le projet, Nekfeu y apparaît sur le morceau A deux pas : « J’ai toujours su qu’il allait marcher, dès la première fois que je l’ai entendu rapper ! C’est une équation totale d’un mec qui sait rapper, que les meufs kiffent, qui a du charisme, une bonne voix et qui sait se montrer polyvalent. Nekfeu a rapidement compris qu’en brillant il pouvait mettre en avant ses gars, il a toujours eu ce recul et cette intelligence… C’est tout à son honneur. Même si ce n’est pas ma came musicale, je kiffe parce qu’il le fait bien, j’aime sa façon de travailler » ajoute-t-il.
