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A Marseille, le rap fait grise mine ?

A Marseille, le rap fait grise mine ?

Il fut un temps où Marseille faisait clairement figure de bastion du rap français. Vers la fin des années 90, la cité phocéenne n’était pas loin de rivaliser avec la capitale.

« Si on a pu qualifier Marseille de ville hip-hop, c’est uniquement vu de loin… »

Aujourd’hui, même si des rappeurs comme Soprano ou Alonzo ainsi que leur groupe Psy4 de la rime sont dans la lumière, les temps ont bien changé. Contrairement à Paris, où les rookies ont débarqué en masse, la relève semble avoir du mal à émerger dans le Sud de la France. « Si on a pu qualifier Marseille de ville hip-hop, c’est uniquement vu de loin, de l’étranger et par rapport au succès d’IAM ! Sur le terrain en réalité, il n’y a qu’un seul petit lieu dédié au hip-hop : c’est L’Affranchi ! », explique Imhotep, concepteur musical du groupe IAM, sur le site Marsactu.

Parmi les rares rappeurs marseillais à avoir su tirer leur épingle du jeu ces dernières années se trouve MOH. « Marseille est une ville de hip-hop où ça rappe à droite, à gauche et avec presque rien. On a produit et enregistré notre album en autodidacte. C’est une fierté, mais pas un choix, on a demandé de l’aide mais on nous a toujours fermé la porte », regrette-t-il. Des rappeurs comme L algérino ou El matador, qui ont connu le succès commercial pendant un temps, sont progressivement retombés dans l’anonymat.

A l’instar des labels mythiques de rap parisien comme Time Bomb ou Secteur A, Côté Obscur enchaînait les productions et les albums de qualité. L’école du micro d’Argent (Iam), Si Dieu veut (FF), Taxi (compilation), Où je vis (Shurikn), L’palais de Justice (Freeman)… sont autant de classiques sortis sous cette bannière.

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