Sorti le dernier jour de l’année 2012, le premier album de 1995 pourrait rapidement devenir le carton de 2013 en matière de rap français.
Paris sud minute a officiellement atterri dans les bacs un 31 décembre. Une date de sortie peu commune pour un disque en France. « L’année écoulée a été riche pour le groupe. Une grosse tournée après la sortie de la Suite, achevée à l’Olympia en avril. Notre idée était de publier l’album rapidement pour vraiment coller à l’esprit du groupe. Or, parmi les créneaux possibles, le plus tôt tombait sur ce 31 décembre », explique à Libération Julien Jarsalle, chef de projet chez Universal Music, maison de disque sur laquelle est signé le groupe francilien.
« Pas de problème d’ego »
Les six membres de 1995 ont dû travailler rapidement et efficacement pour finaliser ce premier long format. Néanmoins, ils n’ont pas confondu vitesse et précipitation. « On ne s’est pas fixé de direction, mais l’ensemble est cohérent car chaque chanson a fait l’objet de débat, pour ne pas dire de dispute. Il n’y a pas de problème d’ego entre nous car on vit tout le temps ensemble. Si l’un pète plus haut que son cul, c’est vite ridicule », assurent-ils dans les colonnes du Parisien. Au cours des années 2000, l’état d’esprit hip hop a progressivement disparu de la mentalité de certaines têtes d’affiches du rap français. 1995 met un point d’honneur à le remettre au premier plan.
Disque d’or imminent
« On se voit directement porteurs du flambeau du hip hop. Nous, on aime la diversité et on trouve que, ces derniers temps, il n’y en avait plus dans le rap », conclut le groupe, qui bénéficie d’une exposition très favorable, aussi bien sur la scène médiatique que dans les bacs des magasins. Nekfeu et ses acolytes pourraient d’ailleurs être sacrés disque d’or à l’issue de la première semaine d’exploitation de Paris sud minute.
