Un titre plein de conviction.
Le jeune rappeur originaire de la cité phocéenne continue d’être très régulier dans ses sorties. L’année dernière, il s’en est servi comme d’un tremplin pour sa carrière en publiant son premier projet solo, Hybride. En 2019, il poursuit son bonhomme de chemin et cette fois, adopte un ton encore inédit dans sa discographie.
TODO MIGRATION : Lien vers un article interne ERREUR
Quand la musique devient politique
Le mardi 26 mars, Kooseyl a de nouveau fait parler de lui avec un nouveau single, deux mois après le dernier en date, R.A.S. Toutefois, cette sortie se drape de solennité. En effet, le jeune Marseillais originaire de Kabylie s’est associé à son frère, Kedym, pour dénoncer la situation actuelle dans leur pays natal. Actuellement, il est le lieu d’un conflit ouvert entre les instances politiques menées par Bouteflika et un pan de la population algérienne qui s’est refusé à le voir se représenter pour un cinquième mandat présidentiel. Alors que les manifestations et les sit-in se multiplient, les artistes expatriés donnent de la voix pour soutenir les locaux. Kooseyl et Kedym, dans un titre nommé Berra (qui signifie dehors), mêlent le français et le tamazight et demandent du changement dans les institutions d’Algérie. La vidéo laisse entrevoir des images de contestations populaires estampillées des drapeaux de l’Algérie et de la Kabylie.
Kooseyl en interview pour Booska-P
Dans le cadre de la promotion de son premier projet, Kooseyl a fait un détour par les locaux de Booska-P pour aborder son travail. Dans le portrait qui en a résulté, il évoque ses goûts musicaux : « En ce moment, j’écoute rien. Par rapport à un artiste « lambda » j’écoute beaucoup plus le morceau, parce que je fais 4 étapes avant. Du coup, je n’ai pas le temps d’écouter autre chose, mais souvent, il m’arrive d’écouter des trucs de chez moi : algériens, africains, nigérians, des trucs brésiliens et un peu de rap américain. Parfois, quand je compose avec un artiste à côté de moi, il me dit « ah tiens ça me fait penser à tel ou tel artiste », et moi, je me dis : « mais non, c’est moi qui viens de le faire ! » »
