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Pusha T a-t-il sorti l’album de l’année ? Les critiques sont tombées

Pusha T a-t-il sorti l’album de l’année ? Les critiques sont tombées

Annoncé depuis de longs mois, le quatrième solo Pusha T intitulé It’s Almost Dry est arrivé dans les bacs ce vendredi 22 avril. Quatre ans après l’acclamé DAYTONA que beaucoup considèrent désormais comme un classique, Terrence LeVarr Thornton, 44 ans, a-t-il réussi son retour ?

Intégralement produite par les compères de toujours Kanye West et Pharrell Williams, la tracklist propose également des invités de choix au micro, avec notamment Jay-Z, Kid Cudi, Lil Uzi Vert, Don Toliver et, ô surprise, son frangin Malice qui vient conclure les débats sur la douzième et dernière piste.

Précédé par les (très bons) singles Diet Coke, Hear Me Clearly en duo avec Nigo (le fondateur de la marque de fringues Bape) et Neck & Wrist, It’s Almost Dry donne dans le bon gros coke rap qui tâche.

Maître du genre depuis toujours, l’ancien Clipse nous a ainsi promis « l’album de l’année ».

A-t-il tenu parole ? Voyons ce que la critique US en a pensé.

Du côté d’Okayplayer, on est plutôt mitigé, estimant que depuis DAYTONA Pusha T se complaît un peu trop dans « le rôle de l’arbitre de l’authenticité et de la pureté du rap », à tel point qu’il en devient trop souvent « impressionné par sa propre mythologie ».

Certes, comme il l’affirme lui-même sur Dreamin’ of the Past, il est « inutile pour lui de réinventer la roue », mais il n’empêche que « rien n’est ici recherché, tout est trop précis et mathématique ».

« Push stagne plus qu’il n’est consistant. »

Okayplayer loue toutefois la durée du disque (36 minutes) et estime que les instrumentales de Kanye et Pharrell se marient harmonieusement dans l’ensemble.

Pour HipHopDx, It’s Almost Dry mérite la note de 3,8 sur 5.

Décrit comme la rencontre entre « la paranoïa d’un père et la quarantaine », l’album ne démérite pas, tant l’écriture du maître des lieux s’est affinée depuis ses débuts dans le game il y a 20 ans.

« Le storytelling est méticuleux. Les rimes sont de haut niveau. Les manières sans cesse renouvelées de parler de cocaïne démontrent une absolue maîtrise de la langue. »

Le problème, c’est que Pusha T la joue trop placée : « comme figé, le contenu proposé manque singulièrement de variété ».

Et d’appuyer son propos en comparant It’s Almost Dry à un autre album sorti récemment par un rappeur quarantenaire de renom, 4:44 de Jay-Z.

Même son de cloche chez Variety qui trouve le parti pris « fatiguant », quand bien même est saluée « la cohésion musicale » du projet.

« Douze chansons de coke rap… et pas grand-chose d’autre. C’est somme toute décevant si l’on considère qu’en tant qu’homme marié et récent père de famille, Pusha T avait potentiellement beaucoup plus à offrir à ses fans (…) 20 ans qu’il sort des albums dont le contenu tourne autour du deal et de la cocaïne (…) Plutôt que d’explorer de nouveaux territoires, il préfère stagner dans sa zone de confort. »

Chez Complex enfin, les avis se font plus enthousiastes.

It’s Almost Dry est à la fois considéré comme « le parfait successeur de DAYTONA » et « l’un des meilleurs albums de l’année ».

« La production, et tout particulièrement la contribution de Pharrell, est phénoménale. L’ensemble se révèle extrêmement cohérent. Malgré sa thématique, il s’agit haut la main de l’album de Pusha-T le plus accessible (…) Il nous avait promis de la grandeur et c’est ce qu’il a fait. »

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