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So La Zone, la rue en personne – Portrait

So La Zone, la rue en personne – Portrait

Originaire de la Castellane, berceau du rap marseillais, So La Zone commence l’année en beauté : il présente ce vendredi son premier album studio : De La Cellule au Château. Long de 18 titres, le projet accueille de nombreux artistes de Bruxelles à son quartier en passant par Paris. Pour l’occasion, le rappeur phocéen est passé chez Booska-P se faire tirer le portrait.

Un quartier bercé par la musique

Aux alentours de ses 13 ans, So La Zone pose ses valises à la Castellane, un quartier dans lequel petits comme grands baignent dans la musique et notamment le rap. Dès son arrivée dans les quartiers Nord, le rookie commence à gratter quelques freestyles qu’il performe en cachette. Ce n’est que 2 à 3 ans plus tard qu’il décide de s’exposer sur les réseaux, sans pour autant prendre la chose de façon professionnelle.

So La Zone grandit aussi bien avec Francis Cabrel et Daniel Balavoine qu’écoute sa mère, que les morceaux de Niro de qui il puise une part d’inspiration, ou encore des discographies de Graya et SCH, un rap vrai dans lequel il se reconnaît dans les histoires et les valeurs prônées. « Rester humble, ne pas changer. Ce n’est pas parce que tu fais de la musique que tu prends la grosse tête, faut pas oublier d’où tu viens. »

De la cellule au label

So La Zone est incarcéré en 2019 en maison d’arrêt. Le jeune artiste s’occupe en posant des freestyles sur des instrumentales libres de droits. Le soir, il attend la fermeture des cellules pour poser près d’une chaîne HiFi et poster le résultat sur ses réseaux. Une échappatoire qu’il considère comme un jeu, jusqu’au jour où il se fait repérer par un ainé qu’il considère comme son frère.

So La Zone se retrouve à purger sa peine en même temps que celui qui l’a pris sous son aile à son arrivée à la Castellane et avec qui le rap va se concrétiser : Ghetto Child Music. Avec quelques connaissances dans la musique, ils fondent à deux leur propre label en cellule à l’aide de tickets PCS. En sortant clips sur clips, l’équipe s’agrandit et le rappeur perce localement avant de dépasser les frontières marseillaises. Nourri par de grandes ambitions mais avant tout celle de rester simple, So La Zone tient à toujours ressembler à ses auditeurs : ceux qui l’ont fait passer de la cellule au château.

Moins d’un an après son premier projet La rue m’a eue, SLZ revient en ce début d’année pour dévoiler son premier album studio : De la Cellule au Château. Le nom de l’opus est inspiré d’une de ces punchlines : « on est partis d’une cellule, on finira dans un château ».

Le rappeur marseillais présente un projet sombre, produit au rythme de 3 à 5 séances par semaine dans lesquelles il est sorti de sa zone de confort en s’essayant sur différents styles de morceaux. Les séances studio dans lesquelles il se torture à l’écriture, accompagné de L’Adjoint ont poussé le rappeur vers une évolution qu’il ressent dans son travail.

D’humeur généreuse, So La Zone a décidé d’inviter plusieurs rappeurs sur l’album : Fianso, Graya, Gotti Maras et Emkal. Des artistes aux profils très différents qui se rejoignent dans leur essence même : la rue. Un élément autour duquel le marseillais fixe sa ligne éditoriale, car il a à cœur de parler de son vécu et son quotidien. Sur ces 18 titres qu’il considère comme sa carte de visite, So La Zone ne tient pas à se présenter autrement que par ce qui l’a façonné : La zone.

So La Zone prévient : « l’album, il va choquer des gens. ».

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